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Joseph Aoun, le nouveau président libanais élu pour une « nouvelle ère »

Joseph Aoun, nouveau président libanais, promet une "nouvelle ère" pour le Liban. Au programme : réformes, fin du monopole des armes du Hezbollah et bonnes relations avec les pays arabes. Parviendra-t-il à redresser le pays après des années de crise ?

Le Liban tourne une page de son histoire. Joseph Aoun, fraîchement élu président, a déclaré jeudi que son arrivée au pouvoir marquait le début d’une « nouvelle ère » pour le pays du Cèdre. Après plus de deux ans de vacance à la tête de l’État, le nouveau chef de l’exécutif s’est engagé à mener des réformes d’envergure et à rétablir le monopole de l’État sur les armes, dans un pays encore marqué par les années de guerre.

Cap sur les réformes et le redressement économique

Pour Joseph Aoun, les défis sont immenses. Le président fraîchement investi a annoncé des consultations rapides pour nommer un Premier ministre chargé de former un gouvernement qui devra obtenir la confiance de la communauté internationale. L’objectif : mettre en œuvre des réformes urgentes destinées à relancer l’économie exsangue et à reconstruire les zones dévastées par la guerre, notamment dans le sud du pays.

Le Liban, petit pays coincé entre Syrie et Israël, a en effet été ravagé par un conflit dévastateur en 2006 entre le mouvement chiite Hezbollah, lourdement armé et soutenu par l’Iran, et l’État hébreu. Les combats ont laissé des séquelles profondes, aggravant la crise économique et les tensions intercommunautaires.

Rétablir le monopole de l’État sur les armes

Autre défi de taille pour Joseph Aoun : rétablir l’autorité de l’État sur l’ensemble du territoire. « Je m’emploierai à consacrer le droit de l’État à avoir le monopole des armes », a-t-il martelé dans son discours d’investiture. Une allusion claire au Hezbollah, qui a construit un véritable État dans l’État dans le sud du pays.

Le nouveau président a dit vouloir engager « un dialogue sérieux et respectueux avec l’État syrien » sur les dossiers en suspens, après la chute du régime de Bachar al-Assad, proche allié du Hezbollah. Le déploiement de l’armée libanaise le long de la frontière israélienne, au fur et à mesure du retrait de Tsahal des zones occupées, sera également un enjeu majeur pour asseoir l’autorité de Beyrouth.

Renouer avec les pays arabes

Sur le plan diplomatique, Joseph Aoun a dit vouloir « les meilleures relations possibles avec les pays arabes frères ». Les liens entre Beyrouth et plusieurs capitales arabes s’étaient tendus ces dernières années en raison de l’influence jugée trop importante du Hezbollah pro-iranien, considéré comme une organisation « terroriste » par certains États du Golfe.

Le rétablissement de bonnes relations avec le monde arabe sera crucial pour attirer les investissements nécessaires à la reconstruction et à la relance de l’économie libanaise. Le pays est également très dépendant des transferts de fonds de sa diaspora, dont une grande partie travaille dans les pays du Golfe.

Lutter contre la corruption et le clientélisme

Joseph Aoun a aussi promis de s’attaquer aux maux qui gangrènent le pays des cèdres depuis des décennies : corruption, clientélisme, impunité des élites… « Il n’y a aucune immunité pour les criminels ou les corrompus, et il n’y a pas de place pour les mafias, le trafic de drogue ou le blanchiment d’argent », a-t-il assuré, promettant de ne tolérer « aucune ingérence » dans la justice.

Des engagements ambitieux, dans un pays miné par les divisions communautaires et l’instabilité politique chronique. Pour réussir, le nouveau président devra rassembler bien au-delà de son camp et engager des réformes en profondeur. Une gageure, après des décennies de mauvaise gouvernance et de crise à répétition.

Joseph Aoun parviendra-t-il à incarner ce renouveau tant attendu par les Libanais ? Les premiers mois de son mandat seront cruciaux pour donner le ton et enclencher une dynamique positive. Mais le chemin sera long et semé d’embûches pour redresser le pays du Cèdre et lui rendre sa place sur la scène régionale et internationale.

Le Liban, petit pays coincé entre Syrie et Israël, a en effet été ravagé par un conflit dévastateur en 2006 entre le mouvement chiite Hezbollah, lourdement armé et soutenu par l’Iran, et l’État hébreu. Les combats ont laissé des séquelles profondes, aggravant la crise économique et les tensions intercommunautaires.

Rétablir le monopole de l’État sur les armes

Autre défi de taille pour Joseph Aoun : rétablir l’autorité de l’État sur l’ensemble du territoire. « Je m’emploierai à consacrer le droit de l’État à avoir le monopole des armes », a-t-il martelé dans son discours d’investiture. Une allusion claire au Hezbollah, qui a construit un véritable État dans l’État dans le sud du pays.

Le nouveau président a dit vouloir engager « un dialogue sérieux et respectueux avec l’État syrien » sur les dossiers en suspens, après la chute du régime de Bachar al-Assad, proche allié du Hezbollah. Le déploiement de l’armée libanaise le long de la frontière israélienne, au fur et à mesure du retrait de Tsahal des zones occupées, sera également un enjeu majeur pour asseoir l’autorité de Beyrouth.

Renouer avec les pays arabes

Sur le plan diplomatique, Joseph Aoun a dit vouloir « les meilleures relations possibles avec les pays arabes frères ». Les liens entre Beyrouth et plusieurs capitales arabes s’étaient tendus ces dernières années en raison de l’influence jugée trop importante du Hezbollah pro-iranien, considéré comme une organisation « terroriste » par certains États du Golfe.

Le rétablissement de bonnes relations avec le monde arabe sera crucial pour attirer les investissements nécessaires à la reconstruction et à la relance de l’économie libanaise. Le pays est également très dépendant des transferts de fonds de sa diaspora, dont une grande partie travaille dans les pays du Golfe.

Lutter contre la corruption et le clientélisme

Joseph Aoun a aussi promis de s’attaquer aux maux qui gangrènent le pays des cèdres depuis des décennies : corruption, clientélisme, impunité des élites… « Il n’y a aucune immunité pour les criminels ou les corrompus, et il n’y a pas de place pour les mafias, le trafic de drogue ou le blanchiment d’argent », a-t-il assuré, promettant de ne tolérer « aucune ingérence » dans la justice.

Des engagements ambitieux, dans un pays miné par les divisions communautaires et l’instabilité politique chronique. Pour réussir, le nouveau président devra rassembler bien au-delà de son camp et engager des réformes en profondeur. Une gageure, après des décennies de mauvaise gouvernance et de crise à répétition.

Joseph Aoun parviendra-t-il à incarner ce renouveau tant attendu par les Libanais ? Les premiers mois de son mandat seront cruciaux pour donner le ton et enclencher une dynamique positive. Mais le chemin sera long et semé d’embûches pour redresser le pays du Cèdre et lui rendre sa place sur la scène régionale et internationale.

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