Malgré la vague de critiques qui déferle sur sa candidature, le président américain Joe Biden s’accroche. Alors que des voix s’élèvent au sein même de son camp démocrate pour remettre en question sa capacité à remporter l’élection présidentielle de 2024, le locataire de la Maison Blanche a tenu à réaffirmer sa détermination. “Je n’ai pas l’intention de m’en aller”, a-t-il lancé lors d’un bref échange avec un partisan, en marge des célébrations du 4 juillet. Mais le mal est fait. La prestation calamiteuse de Joe Biden lors de son premier face à face télévisé avec Donald Trump le 27 juin n’en finit pas de faire des vagues. Pendant 90 minutes, le vieux lion démocrate a semblé en grande difficulté, peinant à trouver ses mots, perdant le fil de son argumentation. De quoi jeter une ombre sur sa capacité à supporter la pression d’une campagne à haute intensité, à 81 ans. Pour tenter d’éteindre l’incendie, Joe Biden a donc décidé de donner une grande interview au présentateur star George Stephanopoulos, qui sera diffusée samedi soir sur ABC. Un rendez-vous crucial, où il devra rassurer sur son état de forme et sa combativité, s’il veut faire taire les critiques. En cas de nouvelle contre-performance, sa candidature pourrait bien se retrouver sur un siège éjectable. C’est un moment décisif pour Joe Biden. S’il rate son interview, beaucoup de démocrates se demanderont s’il est vraiment le bon candidat. Car au-delà de ses capacités physiques et mentales, c’est la cote de popularité de Joe Biden qui inquiète les démocrates. Selon un récent sondage, une écrasante majorité d’Américains ne le jugent pas apte à effectuer un second mandat. Un signal inquiétant à quatre mois du scrutin, alors que Donald Trump caracole en tête des enquêtes d’opinion. Dans ce contexte, la pression est maximale sur les épaules de Joe Biden à l’approche de son interview télévisée. S’il se montre convaincant, il pourra peut-être rassurer son camp et stopper l’hémorragie dans les sondages. Mais en cas de prestation décevante, sa candidature pourrait rapidement se transformer en chemin de croix. Car dans l’esprit de beaucoup de démocrates, le spectre de la défaite surprise de 2016 n’est jamais très loin. À l’époque déjà, Hillary Clinton faisait figure de grandissime favorite, avant de perdre de justesse face à Donald Trump. Traumatisés par cet échec cinglant, certains cadres du parti redoutent de revivre le même scénario en 2024 avec un candidat affaibli. Alors que l’ancien président multiplie les meetings survoltés à travers le pays, peut-on vraiment parier sur un Joe Biden vieillissant pour faire barrage au trumpisme ? C’est tout l’enjeu des prochaines semaines pour le camp démocrate. Réponse en partie samedi soir, lors de l’interview évènement du président sur ABC.Un premier débat raté qui passe mal
Une interview décisive à venir
Une cote de popularité en berne
L’ombre de 2020 plane toujours