Alors que son mandat touche à sa fin, le président américain Joe Biden a décidé de frapper un grand coup. Lors du sommet du G20 qui se tient actuellement à Rio de Janeiro, il a annoncé le déblocage d’une enveloppe record de 4 milliards de dollars pour venir en aide aux pays les plus pauvres de la planète. Une contribution « historique » selon ses propres mots, destinée à l’Association internationale de développement (IDA), un fonds de la Banque mondiale.
Un dernier coup d’éclat avant l’arrivée de Donald Trump
Cette décision intervient alors que Joe Biden s’apprête à céder sa place à la Maison Blanche à Donald Trump, connu pour sa volonté de réduire drastiquement les dépenses publiques. Le timing n’est donc pas anodin. Comme l’a souligné un haut responsable américain, cité par une source proche du dossier, cet engagement sur 3 ans n’impliquera pas la future administration Trump.
Néanmoins, le conseiller à la sécurité nationale de Biden, Jon Finer, se veut optimiste. Il rappelle que par le passé, même sous des gouvernements républicains, les États-Unis ont régulièrement participé aux renflouements de ce fonds crucial pour le développement. Une manière de rassurer sur la pérennité de l’engagement américain.
L’IDA, un outil clé contre la pauvreté et les inégalités
Mais concrètement, à quoi servira cette manne financière ? L’IDA, créée en 1960, est un bras de la Banque mondiale spécifiquement dédié à l’aide aux pays les plus pauvres. Via des prêts à taux zéro ou des dons, elle finance de nombreux programmes et projets de développement.
Ses domaines d’actions sont variés mais deux priorités se dégagent : la lutte contre la pauvreté et les inégalités d’une part, et d’autre part le combat contre le réchauffement climatique. Des enjeux cruciaux pour les pays les moins avancés, qui sont aussi les plus vulnérables face à ces défis.
Biden, un président engagé jusqu’au bout sur la scène internationale
Avec cette annonce, Joe Biden achève sa tournée en Amérique latine sur une note volontariste. Le président démocrate, qui quittera ses fonctions en janvier, souhaite ainsi laisser une dernière empreinte dans la lutte contre la pauvreté au niveau mondial.
Un engagement en droite ligne avec les priorités affichées pendant son mandat, marqué par un retour en force du multilatéralisme après les années Trump. Reste maintenant à voir comment son successeur républicain, peu friand des dépenses publiques, se positionnera sur ces enjeux cruciaux pour l’avenir de la planète et de ses habitants les plus fragiles.
Cette contribution historique des États-Unis est un signal fort envoyé à la communauté internationale. Nous devons collectivement intensifier nos efforts pour ne laisser personne de côté.
Jon Finer, conseiller à la sécurité nationale de Joe Biden
Les autres pays du G20 appelés à suivre l’exemple américain
Au-delà du symbole, l’objectif est aussi d’entraîner les autres membres du G20 dans le sillage des États-Unis. Jon Finer a d’ailleurs été très clair sur ce point, exhortant les autres dirigeants à « rehausser leur propre contribution » à l’IDA.
Un appel qui risque cependant de se heurter aux réticences de certains, dans un contexte économique international tendu. La Chine notamment, deuxième puissance mondiale et premier créancier des pays pauvres, est régulièrement pointée du doigt pour son manque de transparence et les conditions parfois leonines de ses prêts.
L’avenir de l’aide au développement en question
Au final, l’annonce de Joe Biden apparaît autant comme un acte fort pour son bilan que comme un passage de relais. Avec en toile de fond une interrogation : quelle sera la politique de la future administration Trump en matière d’aide au développement ?
Si certains craignent un retour à une politique isolationniste et à une remise en cause des engagements multilatéraux, d’autres veulent croire que la lutte contre la pauvreté restera une priorité. L’avenir nous dira qui de l’optimisme ou du pessimisme était le plus clairvoyant.
Une chose est sûre : avec cette dernière décision marquante, Joe Biden aura jusqu’au bout imprimé sa marque et défendu sa vision d’une Amérique ouverte et engagée dans les grands défis mondiaux.
Un appel qui risque cependant de se heurter aux réticences de certains, dans un contexte économique international tendu. La Chine notamment, deuxième puissance mondiale et premier créancier des pays pauvres, est régulièrement pointée du doigt pour son manque de transparence et les conditions parfois leonines de ses prêts.
L’avenir de l’aide au développement en question
Au final, l’annonce de Joe Biden apparaît autant comme un acte fort pour son bilan que comme un passage de relais. Avec en toile de fond une interrogation : quelle sera la politique de la future administration Trump en matière d’aide au développement ?
Si certains craignent un retour à une politique isolationniste et à une remise en cause des engagements multilatéraux, d’autres veulent croire que la lutte contre la pauvreté restera une priorité. L’avenir nous dira qui de l’optimisme ou du pessimisme était le plus clairvoyant.
Une chose est sûre : avec cette dernière décision marquante, Joe Biden aura jusqu’au bout imprimé sa marque et défendu sa vision d’une Amérique ouverte et engagée dans les grands défis mondiaux.