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Joe Biden capitule face à Donald Trump, son rival de toujours

Coup de théâtre à 3 mois de l'élection présidentielle américaine : Joe Biden jette l'éponge, laissant le champ libre à son ennemi juré Donald Trump. Un aveu d'impuissance qui sème le trouble chez les démocrates et renforce les républicains. Quelles seront les conséquences pour le pays ?

Une onde de choc a traversé la sphère politique américaine lorsque le président Joe Biden a annoncé, contre toute attente, son retrait de la course à l’élection présidentielle de 2024. Cette décision, à seulement trois mois du scrutin, place le Parti démocrate dans une position délicate face à un Donald Trump revigoré et assoiffé de revanche.

Les raisons d’un renoncement

Comment en est-on arrivé là ? Selon les proches du président, c’est le caractère même de Joe Biden qui a fini par jouer contre lui. Son ambition, sa ténacité jusqu’à l’obstination, sa soif de revanche sur ceux qui l’avaient sous-estimé, sa croyance inébranlable en lui-même et en son destin, tous ces traits de personnalité qui l’avaient mené à la Maison Blanche à 78 ans, l’ont aussi poussé à briguer un second mandat envers et contre tout.

Mais cette fois, le défi était trop grand. Les doutes sur sa capacité physique à assumer quatre années supplémentaires à la tête du pays se sont accumulés, malgré les efforts de son entourage pour les balayer. Jusqu’au bout, le président a refusé d’admettre ses limites, entourant la fin de son mandat d’une atmosphère de secret et de faux-semblants.

Une carrière politique tourmentée

Pour comprendre ce dénouement, il faut revenir sur le parcours de Biden. Après deux tentatives avortées aux primaires démocrates en 1988 et 2008, sa longue carrière de sénateur semblait trouver une fin heureuse lorsqu’il était devenu vice-président d’Obama. Mais au lieu de tirer sa révérence, il avait voulu prendre sa revanche, avec le succès que l’on sait en 2020.

Biden est sans doute parvenu trop tard à son but.

Un proche du président

Cette victoire tant espérée aura donc un goût amer. Le renoncement de Biden laisse le champ libre à son rival honni, Donald Trump, pour reconquérir la Maison Blanche. Une perspective qui remplit d’effroi une partie de l’Amérique, mais qui semble désormais inéluctable au vu de la faiblesse des autres candidats démocrates.

Quel avenir pour les démocrates ?

La décision de Biden met son parti dans une position inédite et inconfortable. Aucun président en exercice n’avait renoncé à se représenter depuis plus d’un siècle. Pris de court, les leaders démocrates tentent de remobiliser leurs troupes derrière la vice-présidente Kamala Harris, promue candidate naturelle mais qui peine à convaincre.

Beaucoup redoutent une débandade et une démobilisation de l’électorat, qui pourraient faire basculer non seulement la Maison Blanche mais aussi le Congrès dans le camp républicain. Avec un Donald Trump aux commandes, libre de revenir sur les avancées de l’ère Biden et de pousser son agenda, c’est un véritable retour en arrière qui se profile.

L’Amérique retient son souffle

Alors que la campagne entre dans sa dernière ligne droite, le pays oscille entre sidération, inquiétude et résignation. Les prochaines semaines s’annoncent décisives et incertaines, avec un Joe Biden affaibli qui va devoir gérer sa fin de mandat et préparer sa succession dans un contexte explosif.

Bien des démocrates regrettent amèrement qu’il n’ait pas su passer la main à temps pour installer un dauphin en position de force. De son côté, Donald Trump savoure sa revanche, lui qui n’a jamais digéré sa défaite de 2020 et qui rêve de retrouver le Bureau ovale pour solder ses comptes.

Une seule certitude : l’issue du scrutin de novembre sera lourde de conséquences pour l’avenir de la première puissance mondiale. L’Amérique et le monde sont plus que jamais suspendus aux urnes.

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