En ce samedi 10 août 2024, les yeux du monde entier sont rivés sur Paris. Au cœur de la ville lumière, le coup d’envoi du marathon olympique hommes vient d’être donné. Sous un soleil radieux, les meilleurs athlètes de la planète s’élancent pour 42,195 kilomètres d’efforts, de sueur et d’émotions. Une course mythique où se mêlent exploits sportifs et dramedramatiques rebondissements.
Kipchoge, l’homme à battre
Parmi les favoris, impossible de passer à côté d’Eliud Kipchoge. À 39 ans, le Kényan est déjà une légende vivante de l’athlétisme. Double champion olympique en titre, il rêve de réaliser un triplé historique à Paris. Un exploit que seuls l’Éthiopien Abebe Bikila (1960, 1964) et l’Allemand Waldemar Cierpinski (1976, 1980) ont réussi avant lui.
Je veux simplement être le premier humain à gagner trois fois de suite.
– Eliud Kipchoge
Mais la concurrence s’annonce rude. Son compatriote Lawrence Cherono, vainqueur à Boston et Chicago en 2019, et l’Éthiopien Lelisa Desisa, sacré à New York la même année, ont également des ambitions de victoire. Sans oublier le tenant du titre du marathon de Londres, le prometteur Shura Kitata.
Les outsiders à surveiller
Si les projecteurs sont braqués sur les favoris, quelques outsiders pourraient créer la surprise. C’est le cas du Japonais Suguru Osako, qui a battu le record national en 2020 en 2h05’29. Ou encore de l’Ougandais Stephen Kissa, auteur de la meilleure performance mondiale de l’année sur semi-marathon en 58’56. Des chronos canon qui laissent augurer un marathon explosif.
La course est lancée !
Tandis que la tête de course impose déjà un rythme d’enfer dans les rues de la capitale, les Français Morhad Amdouni, Félix Bour et Nicolas Navarro tentent de suivre le tempo. Médaillé de bronze européen en 2018, Amdouni espère s’inviter dans le top 10, voire mieux en cas de course tactique.
De son côté, l’armada éthiopienne impose son train infernal en tête. Tamirat Tola, Seifu Tura et Sisay Lemma se relaient pour maintenir une allure diabolique. Derrière, un groupe d’une dizaine de coureurs, dont Kipchoge, reste en embuscade. Prêt à bondir à la moindre défaillance.
Championnats en pagaille
Pendant que le marathon bat son plein, d’autres Français jouent des coudes pour décrocher des médailles. En golf, Céline Boutier aborde le dernier tour en embuscade, à quelques coups du podium. Alors qu’en taekwondo, Althéa Laurin vient de se qualifier pour les quarts de finale.
Le week-end sera également rythmé par une pluie de finales. On surveillera avec attention celles de basket (France-USA), de volley (France-Pologne) et de handball féminin (France-Norvège). De quoi vibrer jusqu’au bout de ces Jeux de Paris !
Paris respire au rythme des JO
De l’Hôtel de Ville aux Champs-Élysées en passant par le Bois de Vincennes et la Tour Eiffel, le tracé du marathon offre un formidable tour d’horizon des plus beaux monuments parisiens. L’occasion pour des millions de téléspectateurs de s’émerveiller devant la beauté de la ville, en pleine effervescence olympique.
Sur le bord des routes, les spectateurs acclament les héros du jour. Leur ferveur transforme les 42,195 km en une gigantesque fête populaire. Une ambiance survoltée qui porte les athlètes et leur donne des ailes. Paris s’enflamme et vibre à l’unisson, pour l’un des temps forts de ses Jeux.
Dernière ligne droite
À l’approche du 40e kilomètre, la course bascule. Kipchoge accélère brutalement et lâche un à un ses adversaires. Seul Tola parvient à suivre son rythme infernal. Les deux hommes se livrent un duel homérique jusqu’à l’avenue Foch, où est jugée l’arrivée après une ultime montée.
Dans un dernier effort, Kipchoge parvient à décramponner l’Éthiopien. Le voilà qui franchit la ligne dans une explosion de joie, les bras levés au ciel. Avec un chrono de 2h06’22, il décroche son 3e titre consécutif et rentre définitivement dans la légende. Un exploit absolu qui restera dans les mémoires.
Au finish, Tola prend une superbe 2e place en 2h06’39. Le bronze revient au surprenant Kissa en 2h07’11. Amdouni, premier Français, termine 8e en 2h09’02. Une performance encourageante pour la suite. Le marathon a tenu toutes ses promesses. Rendez-vous dans 3 ans à Los Angeles pour vivre de nouvelles émotions !