À quelques jours du lancement des très attendus Jeux Olympiques de Paris 2024, un événement symbolique se prépare. Tony Estanguet, triple champion olympique de canoë et président du comité d’organisation des JO, ainsi que Marc Guillaume, préfet de la région Île-de-France, s’apprêtent à accompagner la maire de Paris Anne Hidalgo pour un plongeon historique dans la Seine.
Cette action coup de poing vise à rassurer le public et les athlètes quant à la qualité de l’eau du fleuve parisien, au cœur des préoccupations depuis l’attribution des Jeux à la capitale française. En effet, de nombreuses épreuves, dont la spectaculaire cérémonie d’ouverture, doivent se dérouler sur ou au bord de la Seine.
La Seine, théâtre des JO de Paris 2024
Véritable colonne vertébrale de la ville lumière, la Seine occupera une place de choix pendant les Jeux Olympiques et Paralympiques. Outre la cérémonie d’ouverture, qui promet un défilé inédit des délégations sur près de 6 kilomètres entre le Pont d’Austerlitz et la Tour Eiffel, plusieurs compétitions se tiendront dans le fleuve ou sur ses rives :
- Les épreuves de natation en eau libre, au pied du Trocadéro
- Le triathlon, avec une partie natation entre le Pont Alexandre III et le Pont des Invalides
- Les épreuves de nage en eau libre paralympiques, au niveau du Pont d’Iéna
Un projet ambitieux de baignade publique dans la Seine est même prévu après les Jeux, avec l’aménagement d’une trentaine de sites de baignade d’ici 2025. Un héritage durable pour les parisiens et les visiteurs.
Un plan de dépollution massif
Pour rendre ces événements possibles et offrir une eau de qualité aux athlètes comme au public, un vaste plan de dépollution de la Seine a été engagé. Avec un budget de 1,4 milliard d’euros, financé par l’État et les collectivités franciliennes, il vise notamment à remédier aux rejets causés par les mauvais branchements de près de 23 000 habitations en amont de Paris.
On va avoir dépollué au-delà des objectifs fixés. 50% des logements mal raccordés seront traités pour les JO.
Marc Guillaume, préfet de la région Île-de-France
Les récentes analyses confirment l’efficacité de ce plan, avec une qualité bactériologique de l’eau jugée satisfaisante et conforme aux normes en vigueur depuis quinze jours. De quoi aborder l’échéance olympique avec une certaine sérénité.
Le défi de la sécurité
Outre la question de la qualité de l’eau, un autre défi de taille attend encore les organisateurs : celui de la sécurité. Avec des millions de visiteurs attendus et des sites de compétition disséminés dans la capitale et sa région, le dispositif de sécurité s’annonce exceptionnel.
Près de 35 000 policiers et gendarmes seront mobilisés quotidiennement, épaulés par des agents de sécurité privée. Un effort de recrutement est encore en cours pour ce dernier volet, avec environ 700 postes restant à pourvoir selon le préfet de région.
Un plongeon pour l’histoire
C’est donc dans ce contexte à la fois porteur et challengeant que Tony Estanguet, Marc Guillaume et Anne Hidalgo s’élanceront dans les eaux de la Seine ce mercredi. Un plongeon qui se veut rassurant et fédérateur, à un peu plus d’une semaine de la cérémonie d’ouverture.
Ce geste fort, au-delà de sa portée symbolique, incarne la détermination de tous les acteurs à offrir au monde une édition mémorable des Jeux Olympiques et Paralympiques. Paris 2024 s’annonce d’ores et déjà comme un rendez-vous exceptionnel, placé sous le signe de la performance, de l’héritage et de l’engagement environnemental. Vivement le 26 juillet !