La fête olympique à peine commencée, et déjà les premiers incidents graves. Lundi après-midi, en plein cœur des Jeux Olympiques de Paris 2024, deux techniciens de la chaîne australienne Channel 9 ont été violemment agressés alors qu’ils rentraient à leur logement depuis le centre international de diffusion des JO situé au Bourget, en Seine-Saint-Denis. Un événement qui vient ternir le début de cette grand-messe du sport et ravive les inquiétudes sur la sécurité.
Une agression « de nature physique grave » selon Channel 9
C’est un incident qui a secoué la chaîne australienne Channel 9, diffuseur officiel des Jeux Olympiques dans le pays. Deux de ses techniciens, en mission pour couvrir l’événement sportif planétaire, ont été pris à partie par un groupe d’individus alors qu’ils regagnaient leur hébergement lundi en fin de journée.
Brent Williams, responsable des sports de Channel 9, a qualifié cette agression de « nature physique grave ». Les agresseurs auraient tenté de dérober les sacs des deux victimes. Fort heureusement, les techniciens ont réussi à prendre la fuite, échappant au pire. Mais ils restent « secoués » par cette violente altercation, comme l’a confié leur collègue Christine Ahern.
« C’est une source d’inquiétude pour tout le monde, pas seulement pour nous ici à Channel 9. »
Christine Ahern, journaliste de Channel 9
Le spectre de l’insécurité
Cette agression ravive le spectre de l’insécurité et vient s’ajouter aux nombreuses interrogations et polémiques qui entourent déjà cette édition des Jeux Olympiques. La Seine-Saint-Denis, et particulièrement les alentours du Bourget où se trouve le centre névralgique de diffusion des JO, sont régulièrement pointés du doigt pour les problèmes récurrents de violence et de délinquance.
Un contexte qui inquiète les diffuseurs étrangers ainsi que les délégations sportives du monde entier. Channel 9 a d’ailleurs enjoint à ses quelques 200 employés sur place de redoubler de vigilance lors de leurs déplacements. La sécurité des Jeux, déjà largement questionnée en amont de l’événement, se retrouve une nouvelle fois sur le devant de la scène.
Un début de JO sous haute tension
Cet incident criminel vient entacher le lancement de cette 33ème olympiade et contraste fortement avec la fête et les valeurs de paix mises en avant lors des cérémonies d’ouverture. Malgré un dispositif de sécurité inédit et renforcé, avec près de 35 000 membres des forces de l’ordre mobilisés, l’ombre de la violence et de la délinquance continue de planer.
Contactée, la préfecture de police a assuré que « tout était mis en œuvre pour assurer la sécurité des Jeux ». L’enquête a été confiée au commissariat du Bourget pour tenter d’identifier les agresseurs. Mais en attendant, c’est une atmosphère lourde et pesante qui s’est installée parmi les diffuseurs étrangers et le personnel lié à l’événement.
Cet incident criminel aux JO de Paris risque malheureusement de ne pas être le dernier. Il met en lumière les limites de ce rendez-vous censé célébrer le sport, la jeunesse et la paix. Les prochaines semaines s’annoncent électriques pour les organisateurs et les forces de sécurité, qui vont devoir redoubler d’efforts pour assurer la sérénité de ce rendez-vous planétaire si attendu. Tout en espérant que la magie olympique reprendra le dessus, loin de la violence du quotidien.
