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JO 2024 : La fréquentation hôtelière remonte dans certains quartiers

Les JO 2024 peinent à dynamiser l'activité des hôtels et restaurants parisiens. Mais depuis la cérémonie d'ouverture, la donne semble changer dans certains quartiers. Quels sont les secteurs qui s'en sortent le mieux ? Et qu'en sera-t-il après les Jeux ? Éléments de réponse.

Les Jeux olympiques de Paris 2024 suscitaient de grandes attentes chez les professionnels du tourisme. Mais depuis leur lancement, l’enthousiasme semble retombé comme un soufflé. Restrictions de circulation, météo maussade, télétravail… autant de facteurs qui ont douché les espoirs des hôteliers et restaurateurs de la capitale. Pourtant, depuis la cérémonie d’ouverture, un vent d’optimisme souffle à nouveau sur certains quartiers parisiens.

Un démarrage en demi-teinte pour l’hôtellerie-restauration

Alors que Paris s’apprêtait à recevoir des milliers de visiteurs pour les Jeux olympiques, les hôtels de la ville enregistraient début juillet un taux d’occupation très faible, autour de 50%. En cause : les restrictions de circulation mises en place pour l’événement et une météo digne d’un mois de novembre. Sans oublier le recours massif au télétravail imposé par de grandes entreprises depuis mi-juillet.

Côté restauration, le constat n’est guère plus reluisant. Le soir de la cérémonie d’ouverture, les tables sont restées désespérément vides dans de nombreux établissements, les clients potentiels préférant se rendre dans des arrondissements épargnés par les restrictions.

Le soleil revient, les terrasses se remplissent

Mais depuis dimanche, le ciel semble s’éclaircir, au propre comme au figuré. Avec la levée des restrictions et le retour du beau temps, les Parisiens et les touristes retrouvent le chemin des terrasses. Selon Frank Delvau, président de l’UMIH Paris Île-de-France, la fréquentation est repartie à la hausse, sans pour autant rattraper les pertes accumulées.

Même tendance du côté de l’hôtellerie, où le taux d’occupation remonte autour de 70-75% selon Pascal Mousset, président du GHR pour Paris et l’Île-de-France. Certains secteurs tirent mieux leur épingle du jeu, à l’image de Bercy qui accueille des épreuves de gymnastique artistique et de basket-ball. Le haut de gamme semble aussi mieux résister à la morosité ambiante.

Des disparités géographiques et des fermetures précipitées

Mais tous les professionnels ne sont pas logés à la même enseigne. Dans les 6e, 5e et 7e arrondissements de Paris, des restaurateurs sont contraints de baisser le rideau pour limiter les pertes financières. Une situation préoccupante alors que se profile “l’après-JO”, encore très incertain en termes de réservations hôtelières et aériennes.

Nous n’avons pas de remontées d’arrivées aériennes, ni de réservations dans les hôtels et pas de demandes pour les Jeux paralympiques.

Pascal Mousset, président du GHR pour Paris et l’Île-de-France

Une commission d’indemnisation très attendue

Pour absorber les pertes de cette période exceptionnelle, de nombreux professionnels comptent sur la commission d’indemnisation mise en place par le gouvernement. Avec 2000 hôtels, 18 000 restaurants traditionnels et 5000 cafés rien qu’à Paris, le nombre de bénéficiaires potentiels est considérable. Si les restaurateurs se disent “rassurés” par ce dispositif, ils espèrent un déblocage rapide des fonds.

Malgré les aléas et les disparités, les JO 2024 apportent un surplus d’activité bienvenu en cette période traditionnellement creuse pour le tourisme parisien. Reste à savoir si cet élan se poursuivra une fois la flamme olympique éteinte. Réponse en septembre, pour la “vraie rentrée” des professionnels du secteur.

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