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Jimmy Carter, Un Président Centenaire Au Parcours Inspirant

Il a marqué l'histoire en tant que 39e président des États-Unis. Mais c'est aussi pour son engagement sans faille pour la paix que Jimmy Carter, qui a fêté ses 100 ans, restera dans les mémoires. Retour sur le parcours inspirant d'un homme d'exception, de la Maison-Blanche à...

C’est un anniversaire pas comme les autres qu’a célébré Jimmy Carter le 1er octobre dernier. L’ancien président des États-Unis est en effet devenu centenaire, un cap que peu d’hommes d’État ont eu la chance de franchir. L’occasion de revenir sur le parcours remarquable de celui qui a marqué l’histoire américaine et internationale par son engagement indéfectible en faveur de la paix.

De la petite ville de Plains à la Maison-Blanche

Né le 1er octobre 1924 à Plains, une bourgade rurale de Géorgie, James Earl Carter Jr grandit dans une famille modeste. Après des études brillantes à l’académie navale d’Annapolis, il sert dans la marine comme officier et ingénieur nucléaire. Mais c’est finalement vers la politique que se tourne « Jimmy », d’abord comme sénateur de Géorgie puis comme gouverneur de cet État du Sud profond.

En 1976, celui qu’on surnomme désormais « Jimmy Who? » crée la surprise en remportant l’investiture démocrate face à des candidats bien plus en vue. Porté par son image d’honnêteté et d’intégrité, il bat ensuite le président républicain sortant Gerald Ford et devient, à 52 ans, le 39e locataire de la Maison-Blanche.

Un bilan en demi-teinte

Pendant son unique mandat, de 1977 à 1981, Carter doit faire face à de nombreux défis, sur le plan intérieur comme international. S’il parvient à faire adopter des réformes sociales et environnementales d’envergure, son bilan est terni par une économie en berne, marquée par la stagflation, et surtout par la crise des otages américains en Iran.

Malgré ses efforts pour obtenir par la négociation la libération des 52 diplomates et civils américains retenus à Téhéran, Carter échoue. Cette impuissance face au régime iranien contribuera largement à sa défaite face à Ronald Reagan lors de l’élection présidentielle de 1980.

L’architecte des accords de Camp David

Mais c’est un autre dossier brûlant, celui du conflit israélo-arabe, qui vaudra à Carter ses plus grandes réussites diplomatiques. En septembre 1978, il réunit le président égyptien Anouar el-Sadate et le Premier ministre israélien Menahem Begin dans sa résidence de Camp David. Après 12 jours d’âpres négociations, un accord-cadre historique est trouvé.

Six mois plus tard, le 26 mars 1979, Carter préside à la signature du traité de paix israélo-égyptien. Pour la première fois, un pays arabe reconnaît l’État hébreu. Un tournant majeur au Moyen-Orient, fruit de la persévérance et de la médiation du président américain.

Nous avons fait un pas important. Laissons l’histoire juger de sa portée.

Jimmy Carter, 26 mars 1979

Un « meilleur ex-président »

Après sa défaite en 1980, Jimmy Carter regagne sa ville natale de Plains. Mais hors de question pour lui de prendre une retraite dorée. Il crée avec son épouse Rosalynn le Carter Center, une ONG dédiée à la résolution des conflits et à l’aide au développement.

Pendant plus de 40 ans, les Carter vont sillonner le globe pour promouvoir des causes qui leur sont chères : la lutte contre les maladies tropicales, pour l’accès à l’eau potable, l’égalité hommes-femmes, l’éducation, etc. Surtout, l’ancien président s’impose comme un infatigable artisan de la paix, n’hésitant pas à rencontrer des dirigeants controversés pour tenter d’apaiser les tensions.

En Haïti, en Bosnie, au Soudan, en Corée du Nord, à Cuba… Carter multiplie les missions de bons offices, faisant de la « diplomatie citoyenne » sa marque de fabrique. Des efforts largement salués, qui lui vaudront en 2002 le Prix Nobel de la Paix. Celui qui n’a passé que 4 ans à la Maison-Blanche incarne ainsi le concept de « meilleur ex-président ».

Un centenaire dans son « village global »

Malgré le poids des années et une santé déclinante (il souffre d’un cancer du foie et du cerveau), Carter n’a rien perdu de sa ferveur militante. Peu avant son 100e anniversaire, il a ainsi apporté son soutien à la vice-présidente Kamala Harris en vue de l’élection de 2024, affirmant son intention de « tenir bon pour voter » pour elle.

C’est donc entouré de sa famille et de ses amis, dans sa maison de toujours, que Jimmy Carter a célébré son entrée dans le club très fermé des centenaires. Un siècle d’une vie marquée par un sens aigu du devoir et une quête inlassable de la concorde. Même si son mandat présidentiel a pu décevoir, son legs de bâtisseur de ponts lui survivra longtemps.

Nous devenons de plus en plus une seule famille mondiale, où les problèmes d’un pays deviennent ceux de tous.

Jimmy Carter, 2013

Malgré ses efforts pour obtenir par la négociation la libération des 52 diplomates et civils américains retenus à Téhéran, Carter échoue. Cette impuissance face au régime iranien contribuera largement à sa défaite face à Ronald Reagan lors de l’élection présidentielle de 1980.

L’architecte des accords de Camp David

Mais c’est un autre dossier brûlant, celui du conflit israélo-arabe, qui vaudra à Carter ses plus grandes réussites diplomatiques. En septembre 1978, il réunit le président égyptien Anouar el-Sadate et le Premier ministre israélien Menahem Begin dans sa résidence de Camp David. Après 12 jours d’âpres négociations, un accord-cadre historique est trouvé.

Six mois plus tard, le 26 mars 1979, Carter préside à la signature du traité de paix israélo-égyptien. Pour la première fois, un pays arabe reconnaît l’État hébreu. Un tournant majeur au Moyen-Orient, fruit de la persévérance et de la médiation du président américain.

Nous avons fait un pas important. Laissons l’histoire juger de sa portée.

Jimmy Carter, 26 mars 1979

Un « meilleur ex-président »

Après sa défaite en 1980, Jimmy Carter regagne sa ville natale de Plains. Mais hors de question pour lui de prendre une retraite dorée. Il crée avec son épouse Rosalynn le Carter Center, une ONG dédiée à la résolution des conflits et à l’aide au développement.

Pendant plus de 40 ans, les Carter vont sillonner le globe pour promouvoir des causes qui leur sont chères : la lutte contre les maladies tropicales, pour l’accès à l’eau potable, l’égalité hommes-femmes, l’éducation, etc. Surtout, l’ancien président s’impose comme un infatigable artisan de la paix, n’hésitant pas à rencontrer des dirigeants controversés pour tenter d’apaiser les tensions.

En Haïti, en Bosnie, au Soudan, en Corée du Nord, à Cuba… Carter multiplie les missions de bons offices, faisant de la « diplomatie citoyenne » sa marque de fabrique. Des efforts largement salués, qui lui vaudront en 2002 le Prix Nobel de la Paix. Celui qui n’a passé que 4 ans à la Maison-Blanche incarne ainsi le concept de « meilleur ex-président ».

Un centenaire dans son « village global »

Malgré le poids des années et une santé déclinante (il souffre d’un cancer du foie et du cerveau), Carter n’a rien perdu de sa ferveur militante. Peu avant son 100e anniversaire, il a ainsi apporté son soutien à la vice-présidente Kamala Harris en vue de l’élection de 2024, affirmant son intention de « tenir bon pour voter » pour elle.

C’est donc entouré de sa famille et de ses amis, dans sa maison de toujours, que Jimmy Carter a célébré son entrée dans le club très fermé des centenaires. Un siècle d’une vie marquée par un sens aigu du devoir et une quête inlassable de la concorde. Même si son mandat présidentiel a pu décevoir, son legs de bâtisseur de ponts lui survivra longtemps.

Nous devenons de plus en plus une seule famille mondiale, où les problèmes d’un pays deviennent ceux de tous.

Jimmy Carter, 2013
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