Alors que la campagne présidentielle américaine s’emballe, un nouveau scandale vient secouer Washington. Au cœur de la tourmente cette fois : Jill Biden, la First Lady, accusée par les républicains de tirer les ficelles dans l’ombre d’un président affaibli pour garder le contrôle du pouvoir.
Joe Biden vacille, Jill Biden manœuvre
La controverse a éclaté après le premier débat télévisé opposant Joe Biden à son rival Donald Trump jeudi dernier. Une prestation catastrophique pour l’actuel locataire de la Maison Blanche, apparu diminué et dépassé face à un Trump en pleine possession de ses moyens.
Mais plus que la piètre performance de Joe Biden, c’est le comportement de son épouse Jill qui a attiré l’attention. Omniprésente à ses côtés, la guidant physiquement pour monter sur scène puis en redescendre, elle a donné le sentiment de superviser un président devenu une marionnette.
Un “Commander in Chief” fantoche ?
Sur les réseaux sociaux, les attaques des républicains n’ont pas tardé :
Qui est le véritable Commander in Chief ?
– Chip Roy, élu républicain à la Chambre
Ce que Jill Biden a fait à son mari ce soir, c’est de la maltraitance gériatrique pure et simple.
– Harriet Hageman, élue républicaine
Pour les conservateurs, Jill Biden serait une ambitieuse manipulatrice, bien décidée à s’accrocher au pouvoir en exhibant un mari diminué dont elle cacherait le déclin cognitif.
L’état de santé de Biden en question
Il faut dire que la prestation laborieuse de Joe Biden jeudi soir a ravivé les doutes sur sa capacité, à bientôt 82 ans, à endosser un second mandat.
- Confus dans ses propos
- Perdu dans ses notes
- Incapable de riposter face aux attaques de Trump
Le président le plus âgé de l’histoire américaine peine de plus en plus à dissimuler les signes de son âge. Au point que certains démocrates appellent désormais, en coulisses, à passer la main en 2024.
Le spectre d’Edith Wilson
En s’imposant comme la gardienne zélée d’un président chancelant, Jill Biden ne peut que raviver le souvenir d’Edith Wilson. Première dame de 1915 à 1921, cette dernière avait officieusement dirigé le pays après l’AVC de son mari Woodrow Wilson en 1919, s’érigeant en passerelle obligée entre le président grabataire et son gouvernement.
Un précédent historique dont les républicains se saisissent aujourd’hui pour dépeindre Jill Biden en présidente de l’ombre, prête à tout pour satisfaire ses ambitions politiques.
Une nouvelle ère pour les First Ladies ?
Depuis Hillary Clinton, les Premières dames ont indéniablement gagné en influence à la Maison Blanche. Une tendance qui semble s’accélérer avec Jill Biden, omniprésente dans la communication présidentielle et ne cachant plus ses opinions politiques.
Mais en s’affichant comme la protectrice assumée d’un président déclinant, l’actuelle First Lady pourrait être allée trop loin. Instrumentaliser la décrépitude de son propre mari pour garder le pouvoir : la ligne rouge a-t-elle été franchie ?
Une chose est sûre : en plaçant Jill Biden au centre du jeu, la présidentielle de 2024 nous promet son lot de coups bas et de règlements de comptes. Washington n’a pas fini de trembler.