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Jeune Bordelais jugé pour tir au pistolet airsoft devant l’église

Un jeune bordelais de 19 ans a été pris en flagrant délit de tir avec un pistolet airsoft sur des passants devant l'église Saint-Paul. Il doit comparaître ce mardi pour "violences avec arme". Les frères dominicains du lieu parlent d'un "non-événement" mais...

Samedi après-midi, la quiétude habituelle des abords de l’église Saint-Paul, au cœur de Bordeaux, a été troublée par un événement pour le moins incongru. Un jeune homme de 19 ans s’est installé sur le parvis de l’édifice religieux et s’est mis à viser des passants avec un pistolet airsoft, réplique d’une arme à feu tirant des billes en plastique. Une scène surréaliste qui n’a fort heureusement fait aucun blessé, mais qui vaut aujourd’hui au jeune bordelais de devoir s’expliquer devant la justice.

Interpellation rapide grâce à la réactivité des riverains

L’incident n’a en effet pas manqué d’alerter les commerçants et riverains du quartier, qui ont rapidement prévenu les forces de l’ordre. La police nationale de Bordeaux s’est rendue sur place dans des délais très brefs et a pu interpeller le suspect sans difficulté. Placé en garde à vue dans la foulée, le jeune homme doit désormais répondre de ses actes devant le tribunal judiciaire de Bordeaux ce mardi, dans le cadre d’une procédure de comparution immédiate.

Le chef d’accusation retenu à son encontre est celui de « violences avec arme », un délit passible de plusieurs années de prison. Même s’il s’agissait en l’occurrence d’une arme factice, l’infraction est caractérisée dès lors que la victime peut légitimement penser que l’arme est réelle et craindre pour son intégrité.

Un « gamin qui n’a pas beaucoup de plomb dans la cervelle »

Du côté des frères dominicains qui occupent l’église Saint-Paul et son couvent attenant, on se montre plutôt serein et indulgent après ce curieux épisode. Le frère Sébastien Pedrix, recteur des lieux, a confié avoir appris les faits avec stupéfaction lundi matin, les qualifiant de « non-événement ». « A priori, c’est un gamin qui n’a pas beaucoup de plomb dans la cervelle », a-t-il déclaré avec une pointe d’ironie, ajoutant que le jeune homme « n’est pas rentré en nous menaçant pendant un office » et que l’église n’était selon lui « pas particulièrement visée ».

« C’est un benêt. Il était devant une église, mais il aurait pu être devant n’importe quel autre bâtiment. »

Une source policière proche du dossier

Une analyse partagée par les enquêteurs, qui n’ont décelé aucun motif politique ou de haine religieuse derrière ce coup d’éclat. « C’est un benêt. Il était devant une église, mais il aurait pu être devant n’importe quel autre bâtiment », nous a confié une source policière proche du dossier. Examiné par un psychiatre, l’individu a été déclaré responsable de ses actes. Il lui faudra donc en répondre seul à la barre du tribunal.

Un acte irresponsable aux conséquences judiciaires

Si les motivations exactes du jeune homme restent floues à ce stade, son geste n’en demeure pas moins totalement irresponsable et potentiellement dangereux. Braquer une arme, même factice, sur des passants est un acte grave qui ne peut rester impuni. C’est désormais à la justice de déterminer le degré de culpabilité du prévenu et la sanction la plus appropriée.

Cet incident, aussi bref et bénin soit-il, rappelle la nécessité d’une vigilance de tous les instants dans l’espace public. Il illustre également l’efficacité de la collaboration entre les citoyens et les forces de l’ordre pour prévenir des drames potentiels. Espérons que le jeune bordelais mis en cause saura tirer les leçons de cette mésaventure et faire preuve de plus de discernement à l’avenir.

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