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Jean-François Copé et son électoralisme à géométrie variable

Jean-François Copé, le maire LR de Meaux, est-il un opposant résolu aux islamistes comme il le clame dans les médias ? Ses récentes actions laissent perplexe. Retour sur un double jeu qui pose question.

En politique, la cohérence entre les paroles et les actes est une vertu cardinale. Pourtant, certains élus semblent parfois oublier ce principe de base, se laissant guider par des considérations électoralistes à court terme. C’est ce que la récente polémique autour de Jean-François Copé, maire Les Républicains de Meaux, illustre de manière assez frappante.

Les postures fermes de Copé contre l’islamisme dans les médias

Ces dernières années, Jean-François Copé s’est forgé une image d’opposant résolu à l’islamisme dans les médias. Membre de l’aile droite des Républicains opposée à Éric Ciotti, il n’a eu de cesse de dénoncer ce qu’il qualifie de montée de l’islamisme et de la communautarisation de la société française. Une posture qui lui a valu une certaine notoriété médiatique.

La lutte contre l’islamisme est un combat de tous les instants. Nous ne devons avoir aucune complaisance envers ceux qui veulent saper notre modèle républicain.

– Jean-François Copé dans une interview récente

Un discours bien différent lors de la célébration de l’Aïd el-Kebir à Meaux

Pourtant, les récentes révélations sur le comportement de Jean-François Copé lors de la célébration de l’Aïd el-Kebir organisée par deux mosquées de Meaux viennent sérieusement écorner cette image d’intransigeance. En effet, le maire de Meaux n’a pas hésité à prendre la parole devant les fidèles lors de la prière organisée dans un stade municipal.

Une démarche qui serait anodine si les deux mosquées en question, Al Badr et Bilal, n’étaient pas connues pour leurs accointances avec les Frères musulmans, mouvement islamiste interdit dans plusieurs pays. Ces mosquées ont notamment apporté leur soutien à des figures controversées comme Youssef al-Qaradawi, Hassan Iquioussen ou le CCIF, eux-mêmes interdits en France pour leurs positions radicales.

Un double discours qui en dit long sur l’électoralisme de Copé

Ce grand écart idéologique de Jean-François Copé interroge sur la sincérité de son engagement contre l’islamisme. Comment peut-il tenir un discours si ferme dans les médias tout en n’hésitant pas à courtiser des mosquées proches des Frères musulmans dès qu’une fête religieuse se profile ?

Tout porte à croire qu’il s’agit là d’un calcul électoraliste visant à séduire un électorat musulman potentiellement important à Meaux. Une attitude qui tranche singulièrement avec les hauts cris poussés par Copé dès qu’il s’agit de dénoncer la moindre dérive communautariste.

Un comportement qui en dit long sur la dérive de certains élus locaux

Au-delà du cas Copé, cette polémique met en lumière les dérives de certains élus locaux prêts à toutes les compromissions pour s’attirer les faveurs de telle ou telle communauté. Un jeu dangereux qui contribue à fragiliser notre pacte républicain et notre vivre-ensemble.

Il est plus que temps que nos responsables politiques, qu’ils soient nationaux ou locaux, fassent preuve de cohérence et de fermeté sur ces questions. On ne peut pas prétendre lutter contre l’islamisme et le communautarisme dans les médias tout en jouant un tout autre jeu sur le terrain à des fins électoralistes. Les citoyens attendent de leurs élus qu’ils soient à la hauteur des enjeux et des principes qu’ils prétendent défendre.

Le cas Jean-François Copé doit servir d’électrochoc et inciter chacun à la vigilance. Notre modèle républicain est un bien précieux que nous devons protéger contre tous les opportunismes et toutes les petites lâchetés. Il en va de notre capacité à faire société ensemble, par-delà nos différences.

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