C’est le grand rassemblement annuel des puissants de ce monde. Et cette année au Forum économique mondial de Davos, on célèbre plus que jamais la diversité des opinions. Parmi les invités qui font parler d’eux : l’homme politique argentin anti-woke Javier Milei et l’entrepreneur social bangladais Muhammad Yunus, deux personnalités aux antipodes. Mais c’est surtout l’intervention très attendue de Donald Trump qui cristallise toutes les attentions.
Javier Milei, la star montante anti-woke d’Argentine
Avec ses cheveux en bataille et son style provocateur, Javier Milei détonne dans le décor feutré de Davos. Cet économiste ultra-libéral, devenu député, est la nouvelle coqueluche de la droite dure argentine. Climato-sceptique assumé, pourfendeur du politiquement correct, il dénonce « la dictature de la bien-pensance woke ». Un discours qui séduit une partie croissante de l’électorat, lassée des crises à répétition.
Ils veulent nous imposer ce qu’il faut penser, ce qu’il faut dire. Mais le wokisme, c’est la mort de la liberté.
Javier Milei, dans un entretien à Davos
Son arrivée tonitruante au Parlement en 2021 a secoué la politique argentine. Depuis, Milei enchaîne les coups d’éclat et les déclarations controversées, multipliant les attaques contre la gauche « woke et délirante ». Une stratégie payante : il est bien placé dans les sondages pour la présidentielle de 2023.
Muhammad Yunus, le sage humaniste du Bangladesh
Changement d’ambiance avec Muhammad Yunus. Le « banquier des pauvres » bangladais, prix Nobel de la Paix en 2006, prône un capitalisme plus humain et responsable depuis des décennies. À Davos, il vient plaider pour une économie centrée sur la résolution des problèmes sociaux et environnementaux.
Le monde est en feu. Les inégalités se creusent, la planète se réchauffe. Il est temps d’agir, de repenser notre modèle pour le bien de tous.
Muhammad Yunus, lors d’une table-ronde à Davos
Avec son micro-crédit et ses entreprises sociales, Yunus incarne un entrepreneuriat solidaire et durable. Une voie qu’il expose inlassablement, incarnant l’optimisme et la vision qui manquent tant à notre époque.
Trump, le grand absent omniprésent
Mais c’est bien Donald Trump qui reste au centre des conversations, même sans être présent physiquement. Son intervention très attendue, par visioconférence, électrise le Forum. L’ex-président américain doit exposer sa vision des relations internationales et de l’économie mondiale.
Nombre de participants espèrent des annonces, des indices sur ses intentions pour 2024. Trump entretiendra-t-il le suspense sur une nouvelle candidature ? Distillera-t-il ses piques légendaires ? Une chose est sûre : même à distance, il reste un performer qui sait capter la lumière.
Davos, miroir d’un monde polarisé
Entre Milei le provocateur anti-woke, Yunus l’économiste altruiste et Trump l’éternel agitateur, la grand-messe de Davos reflète surtout les fractures et les passions d’une époque inflammable. À l’image d’un monde de plus en plus polarisé, tiraillé entre repli nationaliste et aspirations à une gouvernance plus juste.
Ce qui se joue à Davos, c’est la confrontation de worldviews diamétralement opposées. Un choc qui illustre les défis immenses de la coopération internationale.
Selon une experte des relations internationales contactée
Fin de la parenthèse helvétique. Chacun repartira dans son camp avec ses certitudes. Mais tous auront contribué, à leur manière, au grand show du capitalisme mondialisé. Un système qui a plus que jamais besoin de se réinventer. Pas sûr que les pistes viennent de Davos cette année…