Le 22 novembre 1963, un coup de feu retentit à Dallas, bouleversant à jamais l’histoire des États-Unis. Ce jour-là, John F. Kennedy, président charismatique, est assassiné, laissant derrière lui une nation en deuil et une Première Dame, Jacqueline Kennedy, confrontée à une douleur inimaginable. Le film Jackie, réalisé par Pablo Larraín et diffusé sur Arte le 7 septembre 2025 à 20h55, retrace ce moment clé avec une intensité rare. Mais derrière ce biopic poignant se cache une énigme : pourquoi deux grandes figures du cinéma ont-elles abandonné ce projet sans la moindre explication ?
Un Biopic Chargé d’Histoire et de Mystères
Sorti en 2016, Jackie n’est pas un simple film biographique. Il explore avec finesse les jours qui ont suivi l’assassinat de JFK, mettant en lumière la résilience et la détermination de Jacqueline Kennedy à préserver l’héritage de son mari. Porté par une performance magistrale de Natalie Portman, le film capture l’élégance et la complexité de cette icône. Mais ce projet, aujourd’hui acclamé, a failli prendre une tout autre direction. À l’origine, un autre réalisateur et une autre actrice étaient pressentis pour donner vie à cette histoire. Leur départ soudain intrigue encore.
Un Projet Initial avec Darren Aronofsky et Rachel Weisz
Avant que Pablo Larraín ne prenne les rênes, le film était entre les mains de Darren Aronofsky, connu pour des œuvres audacieuses comme Black Swan ou Requiem for a Dream. À ses côtés, Rachel Weisz, son ancienne compagne et actrice de talent, devait incarner Jackie. Ce duo promettait une vision intense et personnelle du biopic. Pourtant, sans crier gare, tous deux se sont retirés du projet, laissant place à Larraín et Portman. Aucune raison officielle n’a été donnée, alimentant les spéculations.
Était-ce un différend artistique ? Un problème de planning ? Ou une décision personnelle liée à leur relation passée ? Les rumeurs vont bon train, mais le mystère reste entier. Aronofsky est toutefois resté producteur, suggérant qu’il croyait encore en l’histoire, même s’il n’en était plus le chef d’orchestre.
« Le départ d’Aronofsky et Weisz a été une surprise, mais il a ouvert la voie à une nouvelle vision, celle de Larraín, qui a su capturer l’essence de Jackie. »
Un critique cinématographique
Pablo Larraín : Une Nouvelle Vision pour Jackie
L’arrivée de Pablo Larraín a marqué un tournant décisif. Ce cinéaste chilien, connu pour des films comme No et Neruda, a apporté une sensibilité unique à Jackie. C’était son premier long-métrage en anglais, tourné en partie aux États-Unis, mais aussi à Paris, où 23 jours de tournage ont eu lieu. Larraín a opté pour une approche intimiste, centrée sur les émotions brutes de Jacqueline Kennedy face à la tragédie.
Selon le réalisateur, un tiers des scènes du film sont des premières prises, un choix audacieux qui donne une authenticité saisissante aux performances. Natalie Portman, dans le rôle principal, a d’ailleurs été saluée pour son interprétation, capturant à la perfection l’accent et la gestuelle de Jackie. Ce changement de direction artistique a-t-il été la clé du succès du film ? Sans doute, mais il n’efface pas les questions autour du départ de ses prédécesseurs.
Jacqueline Kennedy : Une Figure Éternelle au Cinéma
L’histoire de Jacqueline Kennedy a fasciné bien au-delà de Jackie. Sa vie, marquée par le glamour, la tragédie et une force intérieure hors du commun, a inspiré de nombreux réalisateurs. Elle a été incarnée par des actrices comme Minka Kelly dans Le Majordome, Kat Steffens dans Parkland, ou encore Katie Holmes dans la série The Kennedys. Chaque interprétation met en lumière une facette différente de cette femme, de l’élégance à la douleur.
Dans Jackie, le film explore un moment précis : les jours suivant l’assassinat de JFK. On y découvre une Première Dame déterminée à façonner l’héritage de son mari, notamment à travers un article pour Life Magazine, où elle compare la présidence Kennedy à la légende du Roi Arthur. Cette idée, portée par le journaliste Theodore H. White (interprété par Billy Crudup), a marqué les esprits et ancré JFK dans l’imaginaire collectif.
Les autres visages de Jackie au cinéma
- Minka Kelly dans Le Majordome (2013) : une Jackie pleine de grâce.
- Kat Steffens dans Parkland (2013) : un portrait centré sur la tragédie.
- Katie Holmes dans The Kennedys (2011) : une vision télévisuelle émouvante.
- Kim Allen dans LBJ (2016) : une Jackie en arrière-plan, mais marquante.
Un Tournage entre Paris et les États-Unis
Le tournage de Jackie s’est déroulé dans des lieux emblématiques, renforçant l’authenticité du récit. Paris a accueilli 23 jours de tournage, tandis que Washington et Baltimore ont servi de décor pour les scènes américaines. Ce choix de lieux reflète l’ambition du film : mêler l’élégance européenne au poids historique des États-Unis. Les images inédites utilisées dans le film, souvent des premières prises, ajoutent une couche d’intimité, comme si le spectateur entrait dans l’esprit de Jackie.
Le personnage de Theodore H. White, bien que jamais nommé à l’écran, joue un rôle clé. Ce journaliste, lauréat du Pulitzer en 1962, a collaboré avec Jackie pour écrire un article qui a façonné l’image posthume de JFK. Ce détail, ancré dans la réalité, montre à quel point le film s’appuie sur des faits historiques pour tisser une narration captivante.
Pourquoi Ce Mystère Fascine-T-Il Autant ?
Le départ inexpliqué de Darren Aronofsky et Rachel Weisz continue de captiver les amateurs de cinéma. Était-ce une question de vision artistique ? Une incompatibilité avec le projet ? Ou un choix personnel ? Leur absence n’a pas empêché Jackie de devenir un succès, mais elle soulève des questions sur ce qu’aurait pu être le film sous leur direction. Cette incertitude fait partie du charme du projet, ajoutant une couche de mystère à une histoire déjà riche en émotions.
Le film, avec ses performances puissantes et sa mise en scène soignée, a su conquérir les critiques. Natalie Portman, en particulier, a été saluée pour sa capacité à incarner une Jackie à la fois vulnérable et déterminée. Mais l’ombre d’Aronofsky et Weisz plane toujours, rappelant que même les projets les plus aboutis cachent des secrets.
Un Héritage Cinématographique et Historique
Jackie ne se contente pas de raconter une histoire. Il explore des thèmes universels : le deuil, la résilience, et la quête de sens dans la tragédie. En mettant en lumière les efforts de Jacqueline Kennedy pour façonner l’image de son mari, le film montre comment les récits façonnent l’histoire. L’article de Life Magazine, comparant JFK au Roi Arthur, est un exemple frappant de cet effort.
En parallèle, le film est une prouesse technique. Les choix de Larraín, comme l’utilisation de premières prises ou le tournage dans des lieux chargés d’histoire, donnent une texture unique au récit. La musique, composée par Mica Levi, amplifie l’émotion, faisant de chaque scène une expérience immersive.
| Aspect | Détail |
|---|---|
| Réalisateur initial | Darren Aronofsky |
| Actrice initiale | Rachel Weisz |
| Lieux de tournage | Paris, Washington, Baltimore |
| Durée du tournage | 33 jours |
Un Film à (Re)Découvrir sur Arte
La diffusion de Jackie sur Arte le 7 septembre 2025 est une occasion unique de plonger dans cette œuvre singulière. Que vous soyez passionné d’histoire, de cinéma ou simplement curieux, ce film offre une expérience riche en émotions. Il ne s’agit pas seulement de revivre un moment tragique, mais de comprendre comment une femme a transformé sa douleur en un héritage durable.
Alors, pourquoi Aronofsky et Weisz ont-ils quitté le projet ? Peut-être ne le saurons-nous jamais. Mais une chose est sûre : Jackie est une réussite, un hommage vibrant à une figure iconique. Ne manquez pas cette diffusion pour découvrir ou redécouvrir cette pépite du cinéma.
« Un film qui capture l’âme d’une époque et d’une femme. »
