Une défaite peut-elle ébranler un projet tout entier ? En football, où les passions s’enflamment aussi vite que les critiques, la récente déroute de l’Italie face à la Norvège (3-0) en qualifications pour la Coupe du monde 2026 a ravivé les doutes sur l’avenir de la Nazionale. Pourtant, au cœur de la tempête, le président de la Fédération italienne de football maintient sa confiance en Luciano Spalletti, l’homme chargé de ramener l’Italie au sommet. Mais cette loyauté tiendra-t-elle face à la pression grandissante et aux fantômes des échecs passés ?
Une Défaite Qui Réveille de Vieux Démons
Le 6 juin 2025, à Oslo, l’Italie a vécu une soirée cauchemardesque. Dominée dans tous les compartiments du jeu, la Squadra Azzurra s’est inclinée 3-0 face à une Norvège incisive, emmenée par des joueurs en pleine confiance. Ce revers, le premier des qualifications pour le Mondial 2026, a non seulement mis en lumière les lacunes tactiques de l’équipe, mais aussi ravivé le spectre des deux dernières Coupes du monde, celles de 2018 et 2022, où l’Italie avait brillé par son absence.
Ce n’est pas tant la défaite elle-même qui choque, mais la manière. Une défense dépassée, un milieu de terrain sans inspiration et une attaque inefficace : l’Italie a semblé méconnaissable. Les supporters, habitués aux exploits de la Nazionale lors de l’Euro 2020, se demandent si l’équipe peut encore incarner la fierté du maillot azzurro. Cette déroute intervient dans un contexte déjà tendu, où chaque match est scruté à la loupe.
Le Soutien Inébranlable du Président
Face à la tempête médiatique, le président de la Fédération italienne a pris la parole lors d’une conférence à Parme, réaffirmant son soutien à Luciano Spalletti. « Je crois en cette équipe et en ce projet », a-t-il déclaré, soulignant la qualité humaine et professionnelle de l’entraîneur. Ces mots ne sont pas anodins : ils visent à apaiser les tensions et à donner du temps à un technicien sous pression.
Luciano Spalletti est une âme noble qui essaie de faire avancer un projet extraordinaire. Les critiques qu’il subit ne sont pas méritées.
Président de la Fédération italienne
Ce soutien, bien que ferme, n’efface pas les questions. Spalletti, connu pour son travail tactique pointu à Naples, où il a remporté la Serie A en 2023, peine à insuffler la même dynamique à l’échelle nationale. Le président a toutefois insisté sur la nécessité de transmettre aux joueurs la fierté du maillot azzurro, un défi que Spalletti semble encore chercher à relever.
Spalletti : Un Projet à Long Terme ?
Luciano Spalletti n’est pas un novice. Son parcours, jalonné de succès en club, fait de lui l’un des entraîneurs les plus respectés d’Italie. Mais la sélection nationale est un défi d’une autre nature. Contrairement à un club, où il peut travailler quotidiennement avec ses joueurs, Spalletti doit composer avec des rassemblements épisodiques et une pression constante. Son projet, basé sur un jeu offensif et une discipline tactique, demande du temps – un luxe rare dans le football international.
Pourtant, des signes encourageants existent. Lors des matchs précédents, l’Italie avait montré des bribes de créativité, notamment grâce à des joueurs comme Federico Chiesa ou Nicolò Barella. Mais face à la Norvège, ces individualités n’ont pas suffi. Les critiques pointent du doigt un manque de cohésion et une défense fébrile, des failles que Spalletti devra corriger rapidement.
Les défis tactiques de Spalletti
- Renforcer la défense : Trop d’espaces laissés aux attaquants norvégiens.
- Animer le milieu : Manque de créativité et de pressing.
- Impliquer les jeunes : Intégrer des talents comme Scalvini ou Udogie.
La Norvège, un Adversaire Redoutable
Il serait injuste de réduire cette défaite à une simple faillite italienne. La Norvège, emmenée par des stars comme Erling Haaland et Martin Ødegaard, s’impose comme une équipe redoutable. Avec trois victoires en trois matchs et une différence de buts de +12, les Scandinaves dominent le groupe I des qualifications. Leur style de jeu, alliant puissance physique et précision technique, a mis l’Italie en difficulté dès les premières minutes.
Pour l’Italie, cette confrontation a servi de piqûre de rappel : le chemin vers la Coupe du monde 2026 sera semé d’embûches. Avec neuf points de retard sur la Norvège, la Nazionale doit non seulement gagner ses prochains matchs, mais aussi améliorer sa différence de buts pour espérer une qualification directe.
Le Match Contre la Moldavie : Une Opportunité de Rédemption
Lundi, l’Italie accueillera la Moldavie pour un match crucial. Si, sur le papier, la Nazionale part favorite, rien n’est garanti. Une victoire convaincante pourrait apaiser les tensions et redonner confiance à une équipe en quête de repères. Spalletti, conscient de l’enjeu, devrait aligner une formation plus offensive, avec peut-être l’intégration de jeunes joueurs pour dynamiser le groupe.
Ce match sera aussi l’occasion pour Spalletti de répondre aux critiques. Certains observateurs évoquent déjà des noms comme Stefano Pioli ou Claudio Ranieri comme potentiels remplaçants. Pourtant, le président de la Fédération a balayé ces spéculations, affirmant que le contact avec Spalletti est « permanent » et que l’entraîneur assume pleinement ses responsabilités.
Les Leçons des Échecs Passés
L’histoire récente de l’Italie en qualifications pour la Coupe du monde est douloureuse. En 2018, la défaite face à la Suède en barrages avait marqué un tournant. En 2022, c’est la Macédoine du Nord qui avait brisé les espoirs italiens. Ces échecs ont laissé des traces, tant chez les supporters que dans le vestiaire. Spalletti, en acceptant le poste, savait qu’il héritait d’une équipe en reconstruction, mais aussi d’une nation exigeante.
Pour éviter un nouveau fiasco, l’Italie doit tirer des leçons de ces revers. Cela passe par une meilleure gestion des moments clés et une plus grande régularité. Le président de la Fédération a d’ailleurs insisté sur la nécessité de relever la tête : « On peut perdre, mais pas de cette façon. »
Nous devons affronter les moments difficiles la tête haute et nous relever immédiatement.
Président de la Fédération italienne
Un Défi pour les Joueurs
Si Spalletti est sous le feu des critiques, les joueurs ne sont pas exempts de responsabilités. Le président de la Fédération a pointé du doigt un manque de fierté collective, un constat partagé par de nombreux observateurs. Porter le maillot azzurro, c’est incarner une histoire, celle des Buffon, Maldini ou Totti, des légendes qui ont fait vibrer l’Italie.
Pour redonner vie à cette flamme, Spalletti devra trouver le bon équilibre entre expérience et jeunesse. Des joueurs comme Giorgio Scalvini ou Destiny Udogie, issus de la nouvelle génération, pourraient apporter un souffle nouveau. Mais pour cela, il faudra du courage et des choix tactiques audacieux.
| Joueur | Poste | Club | Potentiel apport |
|---|---|---|---|
| Federico Chiesa | Ailier | Juventus | Vitesse et percussion |
| Nicolò Barella | Milieu | Inter Milan | Créativité et combativité |
| Giorgio Scalvini | Défenseur | Atalanta | Solidité défensive |
L’Avenir de la Nazionale
À un an et demi de la Coupe du monde 2026, l’Italie est à un tournant. La qualification directe semble compromise, mais les barrages restent une option. Pour éviter un nouveau traumatisme, Spalletti et ses joueurs devront faire preuve de résilience. Le match contre la Moldavie sera un premier test, mais c’est sur la durée que l’Italie devra prouver qu’elle peut redevenir une grande nation du football.
Le soutien du président de la Fédération est un signal fort, mais il ne suffira pas à calmer les attentes des supporters. Ces derniers rêvent d’une équipe capable de rivaliser avec les meilleures, comme au temps de l’Euro 2020. Pour y parvenir, Spalletti devra non seulement ajuster sa stratégie, mais aussi rallumer la passion dans le cœur des joueurs et des tifosi.
L’Italie saura-t-elle se relever de cette défaite et reconquérir sa place parmi l’élite ? Seul l’avenir nous le dira…
En attendant, les regards se tournent vers le match contre la Moldavie. Une victoire pourrait poser les bases d’une renaissance, mais un faux pas risquerait de plonger la Nazionale dans une crise plus profonde. Spalletti, lui, reste combatif, prêt à endosser l’armure pour défendre son projet. Et si c’était là le début d’un nouveau chapitre pour l’Italie ?
