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Israël Se Retire Du Liban Mais Conserve Cinq Positions Stratégiques

Malgré un retrait partiel des troupes israéliennes du Liban, la tension reste palpable. La France appelle à un retrait total pour permettre un retour à la normale pour les populations déplacées. Mais Israël conserve 5 positions clés, laissant planer le doute sur ses intentions réelles...

La France a réagi mardi soir aux récents développements au Liban, où Israël a retiré une grande partie de ses troupes conformément à l’accord de cessez-le-feu conclu en novembre dernier. Le ministère français des Affaires étrangères a salué ces retraits effectifs, tout en soulignant « la nécessité d’un retrait complet de l’armée israélienne du territoire libanais, dans les meilleurs délais ».

Un retrait israélien incomplet suscite des inquiétudes

En effet, si le gros des forces israéliennes a bien quitté le sud du Liban, permettant à de nombreux habitants de regagner leurs villages dévastés par plus d’un an de conflit, l’armée hébraïque conserve néanmoins une présence dans cinq positions stratégiques du territoire libanais. Une situation qui préoccupe Paris, comme l’a exprimé le Quai d’Orsay :

« La France prend note que les forces de défense israéliennes conservent une présence sur cinq positions du territoire libanais. Elle rappelle la nécessité d’un retrait complet de l’armée israélienne du territoire libanais, dans les meilleurs délais, conformément aux dispositions de l’accord de cessez-le-feu »

Cet accord, négocié fin 2024 entre Israël et le Hezbollah libanais, prévoyait initialement que l’État Hébreu achève son retrait pour le 26 janvier, une échéance ensuite repoussée au 18 février. Seuls l’armée libanaise et les Casques bleus de la FINUL sont censés se déployer dans cette zone frontalière sensible.

La France propose une solution pour finaliser le retrait

Pour sortir de cette situation délicate et garantir la sécurité, Paris a soumis une proposition concrète. Le ministère français invite « l’ensemble des parties à se saisir de sa proposition : la FINUL, dont le contingent français, pourrait se déployer sur ces cinq positions à proximité immédiate de la ligne bleue pour se substituer aux forces armées israéliennes et y garantir la sécurité des populations ».

Le communiqué souligne également l’engagement continu de la France, « aux côtés des États-Unis au sein du Mécanisme de supervision du cessez-le-feu », pour « assumer l’ensemble des missions définies dans l’accord du 26 novembre 2024 ». Une manière de réaffirmer la détermination française à œuvrer pour une paix durable dans la région.

Permettre un retour sécurisé des populations déplacées

Au-delà des enjeux militaires, la priorité est de permettre aux civils libanais de retrouver une vie normale après ce long conflit qui a fait plus de 4000 morts côté libanais et plusieurs dizaines côté israélien. Le redéploiement en cours des Forces armées libanaises, en coordination avec la FINUL, est salué par Paris.

Selon le ministère français, « ce repositionnement permettra aux FAL de mener les opérations de dépollution et d’accompagner le retour des populations dans les meilleures conditions de sécurité ». Un défi de taille, alors que de nombreuses zones restent truffées de mines et munitions non explosées.

Un processus de paix fragile à consolider

Si ce retrait, même partiel, des troupes israéliennes constitue un pas important vers l’apaisement, le chemin vers une paix durable s’annonce encore long et semé d’embûches. Le maintien de positions israéliennes en territoire libanais, au-delà des délais prévus par l’accord, jette une ombre sur le processus et suscite la méfiance.

Seul un retrait total et rapide, couplé à une reprise en main effective par l’armée libanaise et la FINUL, permettra de rassurer durablement les populations civiles et de poser les bases d’une normalisation. Un défi que la communauté internationale, France en tête, entend bien relever en maintenant son engagement et sa vigilance.

Car au-delà de ce conflit, c’est toute la stabilité déjà précaire de la région qui est en jeu. Un échec du processus de retrait risquerait de raviver les tensions et de compromettre les efforts diplomatiques en cours sur d’autres dossiers brûlants du Moyen-Orient. D’où l’importance cruciale des prochaines semaines, qui s’annoncent décisives pour l’avenir du Liban et la sécurité aux frontières nord d’Israël.

Dans ce contexte, la France entend jouer tout son rôle pour favoriser le dialogue, faire prévaloir la raison et accompagner Libanais et Israéliens sur la voie, encore fragile, de la désescalade et de la réconciliation. Un engagement constant, dans la lignée de la politique étrangère française au Moyen-Orient, au service d’une région pacifiée et prospère.

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