Alors que les Jeux Olympiques de Paris 2024 approchent à grands pas, Israël se prépare à vivre une quinzaine sous haute tension. La délégation israélienne, composée de 88 athlètes, sera en effet l’une des plus surveillées lors de cet événement sportif planétaire, aux côtés des États-Unis et de l’Iran. Face aux menaces pesant sur ses sportifs, l’État hébreu met en place un dispositif sécuritaire exceptionnel, en étroite coordination avec les forces françaises.
Une mobilisation sans précédent pour protéger les athlètes israéliens
Malgré les appels au boycott et à l’exclusion d’Israël, le Comité olympique a confirmé que les 88 membres de la délégation israélienne participeront bien à 16 épreuves, au même titre que les autres nations. Une décision qui s’accompagne d’un renforcement drastique de leur sécurité. Comme l’a précisé Gérald Darmanin, ministre français de l’Intérieur, l’ensemble des athlètes et arbitres israéliens seront « intégralement protégés par la police française 24 heures sur 24 » pendant toute la durée des Jeux.
Cette mobilisation hors norme répond aux vives tensions suscitées par la présence israélienne. Le député français Thomas Portes a notamment exprimé sur les réseaux sociaux que les « athlètes israéliens n’étaient pas les bienvenus », appelant à la « mobilisation ». Des propos vigoureusement condamnés par Gérald Darmanin, qui a dénoncé une mise « en danger » des sportifs.
Israël cible privilégiée sur la scène internationale
Si la sécurité des athlètes israéliens cristallise autant l’attention, c’est que leur pays reste une cible de choix pour de nombreux groupes hostiles. Les menaces sont d’autant plus fortes dans le contexte géopolitique actuel, marqué par de vives tensions au Moyen-Orient. Tout récemment, la confrontation entre Israël et les rebelles yéménites soutenus par l’Iran a dégénéré, faisant craindre une escalade.
Nous sommes parfaitement conscients des risques et nous ne laisserons rien au hasard. La sécurité de nos athlètes est notre priorité absolue.
Un responsable du Comité olympique israélien
Un dispositif multi-couches pour une sécurité maximale
Pour parer à toute éventualité, Israël a mis au point avec les autorités françaises un dispositif de sécurité sur-mesure à plusieurs niveaux. Chaque athlète sera ainsi accompagné par des gardes du corps, tandis que des unités spéciales assureront une surveillance rapprochée des sites d’entraînement et de compétition. Des moyens technologiques de pointe, comme la reconnaissance faciale, seront aussi déployés pour identifier les menaces potentielles.
Autre axe majeur : le renseignement. Les services spécialisés israéliens et français travaillent main dans la main depuis plusieurs mois pour recouper leurs informations et anticiper les risques. Une coopération renforcée indispensable compte tenu de la durée des Jeux et de l’exposition médiatique des athlètes.
L’ombre des attentats de Munich plane toujours
Malgré ces mesures drastiques, l’inquiétude reste palpable côté israélien. Impossible en effet d’occulter le spectre des Jeux de Munich en 1972, marqués par la prise d’otage et l’assassinat de 11 membres de la délégation par un commando palestinien. Un traumatisme encore vif, comme le souligne un officiel :
Munich a marqué à jamais l’histoire olympique et la mémoire collective israélienne. Plus de 50 ans après, la menace est toujours là. Nous avons tiré les leçons du passé pour bâtir un dispositif le plus hermétique possible. Mais le risque zéro n’existe pas.
Un membre de la délégation israélienne
Dans ce climat tendu, les 88 athlètes israéliens s’efforceront malgré tout de briller sportivement lors de cette quinzaine olympique pas comme les autres. Espérant que leur performance ne sera pas éclipsée par les impératifs sécuritaires et la géopolitique. Un défi de tous les instants, pour que l’esprit des Jeux puisse l’emporter.
