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Israël : La Coalition de Netanyahou Traverse une Zone de Turbulences

La coalition du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou traverse sa plus forte zone de turbulences depuis son arrivée au pouvoir en janvier 2023. Les désaccords publics entre les partis alliés du Likoud paralysent le travail législatif et menacent l'avenir du gouvernement. Retour sur une crise politique majeure en Israël.

Des vents contraires soufflent sur la coalition gouvernementale israélienne. Depuis plusieurs semaines, les désaccords publics entre les partis alliés au Likoud, la formation du Premier ministre Benyamin Netanyahou, paralysent les travaux de la Knesset, le parlement monocaméral d’Israël. Une situation inédite depuis l’investiture du gouvernement en janvier dernier, qui soulève des interrogations sur sa capacité à se maintenir au pouvoir.

Le chantage d’un allié encombrant

Au cœur de cette crise politique, on retrouve le parti Otzma Yehudit et son sulfureux leader, Itamar Ben Gvir. Ce dernier, ministre de la Sécurité nationale, exige d’intégrer le cabinet de guerre restreint. Face au refus de Benyamin Netanyahou, il a décidé de bloquer le vote d’une loi déposée par un autre parti de la coalition, le Shass.

En raison du comportement irresponsable d’Otzma Yehudit, tous les projets de loi en cours à la Knesset ont dû être retirés.

– Ofir Katz, chef de la coalition au parlement

Un équilibre fragile

La coalition gouvernementale repose sur une alliance hétéroclite entre le Likoud, parti de droite traditionnelle, et des formations ultraorthodoxes et d’extrême-droite. Avec seulement 64 sièges sur 120 à la Knesset, chaque voix compte pour faire adopter les projets de loi.

  • Le Likoud de Benyamin Netanyahou (32 sièges)
  • Les partis ultraorthodoxes Shass et Judaïsme Unifié de la Torah (18 sièges)
  • Les formations d’extrême-droite Otzma Yehudit, Sionisme Religieux et Noam (14 sièges)

Dans ce contexte, le Premier ministre Benyamin Netanyahou se retrouve en position délicate. Il doit constamment ménager ses alliés aux intérêts divergents s’il veut maintenir son gouvernement à flot et faire avancer son agenda politique.

Un avenir politique incertain

Cette crise intervient alors que le gouvernement Netanyahou cherche à faire passer une controversée réforme de la justice. Un projet qui cristallise les oppositions dans la rue et fragilise encore davantage la coalition.

Si la situation venait à se dégrader davantage, avec un éclatement de la coalition, Israël pourrait se retrouver dans l’obligation d’organiser de nouvelles élections législatives anticipées. Ce serait alors les sixièmes en à peine trois ans, signe d’une instabilité politique chronique.

Pour l’heure, Benyamin Netanyahou s’efforce de calmer le jeu et de recoller les morceaux de sa coalition disparate. Mais dans ce paysage politique israélien de plus en plus polarisé et fragmenté, l’exercice relève de plus en plus du numéro d’équilibriste. L’avenir nous dira si le Premier ministre parviendra à maintenir son attelage gouvernemental ou si Israël replongera dans le cycle infernal des élections à répétition.

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