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Israël Intercepte Un Missile Yéménite Après Une Frappe Sur Sanaa

Nouvelle escalade au Moyen-Orient : un missile yéménite intercepté par Israël en réponse à une frappe sur Sanaa. Le conflit s'intensifie, faisant craindre une confrontation régionale majeure entre les belligérants et leurs soutiens. Qui aura le dernier mot dans cet engrenage de représailles ?

Les tensions au Moyen-Orient ont franchi un nouveau cap ce samedi 28 décembre avec l’interception par Israël d’un missile balistique tiré depuis le Yémen. Cet incident intervient au lendemain d’une frappe aérienne israélienne sur l’aéroport de Sanaa, la capitale yéménite aux mains des rebelles Houthis. Une dangereuse escalade qui fait craindre une confrontation régionale d’ampleur.

Représailles croisées entre Israël et les Houthis

Le lancement du missile yéménite et son interception par le bouclier antimissile israélien marquent un nouveau pic de tension entre l’État hébreu et les Houthis, ces rebelles chiites qui contrôlent de larges pans du Yémen, dont la capitale Sanaa. Les insurgés ont revendiqué cette attaque en représailles aux raids aériens menés la veille par Israël sur plusieurs de leurs positions.

Selon des sources proches du dossier, les frappes israéliennes auraient visé l’aéroport de Sanaa ainsi que des bases, des centrales électriques et des installations portuaires contrôlées par les Houthis. Un véritable coup de force dénoncé comme un « crime » par les rebelles. Au moins 6 personnes auraient perdu la vie dans ces bombardements, dont 4 à l’aéroport de la capitale.

L’aéroport de Sanaa gravement endommagé

D’après le vice-ministre des Transports du gouvernement rebelle, Yahya al-Sayani, la tour de contrôle de l’aéroport ainsi que la salle des départs et des équipements de navigation ont été directement touchés. Des dégâts importants qui n’ont cependant pas empêché la reprise des vols ce vendredi matin, bien que dans des conditions dégradées.

Des responsables onusiens de premier plan, dont le directeur de l’OMS Tedros Adhanom Ghebreyesus et le coordinateur humanitaire de l’ONU pour le Yémen Julien Harneis, se trouvaient à l’aéroport de Sanaa au moment des frappes. S’ils en sont sortis indemnes, ils ont vivement condamné le ciblage d’une infrastructure civile cruciale pour l’aide humanitaire.

Engrenage de violence au Yémen

Loin de calmer le jeu, le premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a prévenu que son pays continuerait de frapper les Houthis, qu’il considère comme une « branche terroriste de l’axe du mal iranien ». Son ministre de la Défense a renchéri en menaçant de traquer les dirigeants rebelles.

Mais les insurgés, qui bénéficient du soutien de Téhéran, semblent déterminés à riposter. Outre le tir de missile vers Israël, ils affirment avoir lancé des drones en direction de Tel-Aviv et attaqué un navire israélien en mer d’Arabie. Une démonstration de force qui vise à prouver leurs capacités de nuisance au-delà des frontières yéménites.

L’équation a changé et est devenue désormais : aéroport contre aéroport, port contre port, et infrastructure contre infrastructure.

Mohammed al-Gobisi, manifestant yéménite

Ce vendredi, des dizaines de milliers de Yéménites ont manifesté dans les rues de Sanaa pour dénoncer les raids israéliens et réaffirmer leur soutien à la cause palestinienne. Brandissant des drapeaux yéménites et palestiniens, ils ont scandé des slogans hostiles à Israël et juré de ne jamais cesser leur combat.

Risques d’embrasement régional

Au-delà du duel entre Israël et les Houthis, c’est toute la géopolitique moyen-orientale qui pourrait basculer. Le Yémen, dévasté par une guerre civile depuis 2014, est devenu le théâtre d’une lutte d’influence entre puissances régionales, sur fond de rivalité entre sunnites et chiites.

D’un côté, l’Iran apporte un soutien croissant aux rebelles Houthis, dans le but de peser sur la péninsule arabique et d’ouvrir un nouveau front contre Israël. De l’autre, l’Arabie saoudite mène depuis 2015 une intervention militaire pour contrer l’avancée des insurgés et restaurer le gouvernement yéménite reconnu par la communauté internationale.

Les derniers événements démontrent une fois de plus l’internationalisation et la complexité croissante du bourbier yéménite. Ils font craindre un embrasement entre les différents acteurs impliqués, sur fond d’animosité grandissante entre Téhéran et Tel-Aviv. Le Yémen pourrait ainsi devenir l’étincelle d’un incendie régional incontrôlable.

En définitive, les nouveaux échanges de tirs entre Israël et les Houthis marquent une dangereuse escalade dans un Yémen déjà exsangue. Loin d’une désescalade, le conflit semble parti pour s’aggraver et impliquer toujours plus d’acteurs régionaux et internationaux. À défaut d’un sursaut diplomatique, le spectre d’une déflagration majeure au Moyen-Orient se profile à l’horizon.

Des responsables onusiens de premier plan, dont le directeur de l’OMS Tedros Adhanom Ghebreyesus et le coordinateur humanitaire de l’ONU pour le Yémen Julien Harneis, se trouvaient à l’aéroport de Sanaa au moment des frappes. S’ils en sont sortis indemnes, ils ont vivement condamné le ciblage d’une infrastructure civile cruciale pour l’aide humanitaire.

Engrenage de violence au Yémen

Loin de calmer le jeu, le premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a prévenu que son pays continuerait de frapper les Houthis, qu’il considère comme une « branche terroriste de l’axe du mal iranien ». Son ministre de la Défense a renchéri en menaçant de traquer les dirigeants rebelles.

Mais les insurgés, qui bénéficient du soutien de Téhéran, semblent déterminés à riposter. Outre le tir de missile vers Israël, ils affirment avoir lancé des drones en direction de Tel-Aviv et attaqué un navire israélien en mer d’Arabie. Une démonstration de force qui vise à prouver leurs capacités de nuisance au-delà des frontières yéménites.

L’équation a changé et est devenue désormais : aéroport contre aéroport, port contre port, et infrastructure contre infrastructure.

Mohammed al-Gobisi, manifestant yéménite

Ce vendredi, des dizaines de milliers de Yéménites ont manifesté dans les rues de Sanaa pour dénoncer les raids israéliens et réaffirmer leur soutien à la cause palestinienne. Brandissant des drapeaux yéménites et palestiniens, ils ont scandé des slogans hostiles à Israël et juré de ne jamais cesser leur combat.

Risques d’embrasement régional

Au-delà du duel entre Israël et les Houthis, c’est toute la géopolitique moyen-orientale qui pourrait basculer. Le Yémen, dévasté par une guerre civile depuis 2014, est devenu le théâtre d’une lutte d’influence entre puissances régionales, sur fond de rivalité entre sunnites et chiites.

D’un côté, l’Iran apporte un soutien croissant aux rebelles Houthis, dans le but de peser sur la péninsule arabique et d’ouvrir un nouveau front contre Israël. De l’autre, l’Arabie saoudite mène depuis 2015 une intervention militaire pour contrer l’avancée des insurgés et restaurer le gouvernement yéménite reconnu par la communauté internationale.

Les derniers événements démontrent une fois de plus l’internationalisation et la complexité croissante du bourbier yéménite. Ils font craindre un embrasement entre les différents acteurs impliqués, sur fond d’animosité grandissante entre Téhéran et Tel-Aviv. Le Yémen pourrait ainsi devenir l’étincelle d’un incendie régional incontrôlable.

En définitive, les nouveaux échanges de tirs entre Israël et les Houthis marquent une dangereuse escalade dans un Yémen déjà exsangue. Loin d’une désescalade, le conflit semble parti pour s’aggraver et impliquer toujours plus d’acteurs régionaux et internationaux. À défaut d’un sursaut diplomatique, le spectre d’une déflagration majeure au Moyen-Orient se profile à l’horizon.

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