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Israël Intensifie Ses Frappes Au Liban, Le Hezbollah Riposte

Israël continue de pilonner le Liban, ciblant principalement les bastions du Hezbollah. En réponse, le mouvement a tiré de nouvelles salves de roquettes vers Israël. Malgré un plan de trêve proposé, la situation reste extrêmement tendue et...

La situation entre Israël et le Liban ne cesse de se détériorer, alors que l’armée israélienne poursuit ses intenses bombardements sur le territoire libanais. Les frappes se concentrent notamment sur la banlieue sud de Beyrouth, considérée comme un fief du mouvement chiite Hezbollah. En réponse, ce dernier a tiré de nouvelles salves de roquettes vers Israël, touchant même une synagogue dans la ville de Haïfa.

Israël ordonne l’évacuation de secteurs de Beyrouth

Dimanche à l’aube, l’armée israélienne a ordonné aux habitants de trois zones de la banlieue sud de Beyrouth d’évacuer « immédiatement ». Selon un porte-parole de l’armée, ces secteurs abriteraient des installations et intérêts liés au Hezbollah, que les forces israéliennes comptent viser prochainement. Un tel avertissement est généralement lancé avant des frappes aériennes d’envergure.

Pendant ce temps, dans le sud du Liban, l’aviation et l’artillerie israéliennes ont également mené des raids intenses sur plusieurs villes et villages, dont Al-Khiyam. Deux secouristes y ont malheureusement perdu la vie selon le ministère de la Santé libanais.

Le Hezbollah ouvre un front en soutien au Hamas

Le puissant mouvement armé Hezbollah a décidé d’ouvrir un front contre Israël afin de soutenir le Hamas, un jour après l’attaque menée par ce mouvement palestinien en Israël le 7 octobre 2023. C’est cet événement qui a déclenché l’actuelle guerre à Gaza. Après avoir affaibli le Hamas, Israël a désormais déplacé le principal front vers le Liban.

Depuis le 23 septembre, l’État hébreu mène une campagne de bombardements destructeurs et meurtriers, ciblant principalement les fiefs du Hezbollah. Seule faction à avoir conservé ses armes après la guerre civile libanaise, le Hezbollah est devenu une force politique incontournable au Liban. Créé et financé par l’Iran, il est considéré par Israël comme une menace majeure à sa sécurité.

Israël vise à neutraliser le Hezbollah et le Hamas

L’objectif affiché d’Israël est de mettre hors d’état de nuire le Hezbollah et le Hamas, deux alliés de l’Iran, son ennemi juré. Au Liban, il cherche à éloigner le Hezbollah des régions frontalières et à faire cesser ses tirs de roquettes qui ont déjà déplacé quelque 60 000 habitants du nord d’Israël.

Malgré les coups durs infligés, avec notamment la mort de plusieurs de ses chefs, le Hezbollah affirme avoir réussi à toucher un char israélien dans le sud du Liban. Il a également tiré de nouvelles roquettes contre le nord d’Israël samedi, visant des bases militaires dans et autour de Haïfa. Une synagogue y a été touchée, blessant deux civils.

Un plan de trêve en 13 points présenté

Après presque deux mois de guerre, un plan de trêve en 13 points a été présenté vendredi par l’ambassadrice des États-Unis au Liban. Il prévoit notamment un cessez-le-feu de 60 jours et le déploiement de l’armée libanaise dans le sud du pays. Cependant, les perspectives d’une trêve semblent encore lointaines à ce stade.

Selon le ministère de la Santé libanais, plus de 3 452 personnes ont été tuées au Liban depuis le 8 octobre 2023, dont la majorité après le 23 septembre, date du début de l’offensive israélienne contre le Hezbollah.

Gaza dévastée, menacée de famine

Pendant ce temps, la bande de Gaza continue d’être pilonnée par l’armée israélienne. Ce territoire palestinien est dévasté et menacé de famine selon l’ONU. Des centres pour déplacés, des maisons et même un salon de coiffure ont été touchés lors des dernières frappes selon la Défense civile locale.

Faites-nous sortir de Gaza, pour l’amour de Dieu. Assez de guerre, assez de souffrances !

Itimad Al-Zain, une Palestinienne déplacée à Gaza-ville

L’attaque du 7 octobre 2023 en Israël, point de départ du conflit actuel, a fait 1 206 morts, en majorité des civils. Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées, dont 97 seraient toujours otages à Gaza selon l’armée israélienne. Côté palestinien, le bilan est bien plus lourd : 43 799 morts, essentiellement des civils, d’après le ministère de la Santé du Hamas.

Alors que la guerre fait rage depuis des semaines, faisant de nombreuses victimes civiles des deux côtés, la communauté internationale s’inquiète d’une escalade incontrôlable. Les appels à la retenue et à la négociation se multiplient, mais pour l’instant, ni Israël ni le Hezbollah ne semblent prêts à baisser les armes. La population, elle, continue de subir les conséquences dévastatrices de ce conflit qui ne dit pas son nom.

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