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Israël Insiste Pour Pouvoir Frapper Le Liban À Tout Moment

Dans le cadre d'un accord de cessez-le-feu avec le Hezbollah, Israël souhaite garder la possibilité de frapper le Liban à tout moment, une position qui suscite des inquiétudes pour la souveraineté libanaise selon le chef de la diplomatie française. Découvrez les efforts diplomatiques en cours pour tenter de résoudre cette crise complexe...

Dans un contexte de tensions exacerbées entre Israël et le Liban, le gouvernement israélien insiste pour conserver la capacité de frapper son voisin à tout instant, même dans le cadre d’un potentiel accord de cessez-le-feu avec le mouvement pro-iranien Hezbollah. Une position qui soulève des inquiétudes quant au respect de la souveraineté libanaise selon le chef de la diplomatie française.

Des buts de guerre israéliens peu précis

De retour d’un déplacement en Israël la semaine dernière, le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot a fait le constat d’un net durcissement des positions israéliennes vis-à-vis du Liban. Il a souligné le manque de clarté des objectifs de guerre du gouvernement israélien envers son voisin du Nord.

Si à long terme, l’existence d’un État libanais pacifié et ne représentant plus une menace pour Israël semble être un but partagé, les visées à court terme apparaissent plus floues et préoccupantes. Selon le ministre français :

“Aujourd’hui, on entend en Israël des voix qui s’élèvent pour dire que le plus important, c’est qu’Israël, à tout moment, puisse conserver une capacité à frapper au Liban, voire entrer au Liban, comme c’est le cas avec la Syrie.”

Une perspective jugée incompatible avec la souveraineté du Liban et la nécessité pour le pays de disposer d’un monopole de la force légitime sur son territoire. La diplomatie française concentre donc ses efforts sur le renforcement des capacités des forces armées libanaises.

La résolution 1701 de l’ONU comme boussole

Malgré les critiques israéliennes sur le rôle de la Force intérimaire des Nations unies (Finul) accusée d’avoir laissé le Hezbollah s’armer, la France continue de promouvoir l’application de la résolution 1701 du Conseil de sécurité adoptée en 2006. Celle-ci prévoit que seuls les Casques bleus de l’ONU et l’armée libanaise sont autorisés à se déployer dans le Sud du Liban, zone frontalière avec Israël.

Des discussions sont en cours pour renforcer les moyens et prérogatives de la Finul, sans nécessairement en modifier le mandat :

  • Équipements pour mieux surveiller le respect du cessez-le-feu
  • Augmentation de la fréquence des patrouilles
  • Amélioration de la capacité d’intervention

Convaincre Israël de se retirer

L’objectif affiché de la France et de ses partenaires est de consolider à la fois les forces armées libanaises et la Finul pour assurer la sécurité à la frontière nord d’Israël. Un prérequis indispensable pour convaincre l’État hébreu de retirer ses troupes du Liban.

Mais comme l’a reconnu Jean-Noël Barrot, la logique de guerre prévaut actuellement et les positions se crispent de part et d’autre. Le chemin vers une paix durable entre les deux voisins s’annonce encore long et semé d’embûches. La communauté internationale aura un rôle clé à jouer pour favoriser le dialogue et éviter une nouvelle escalade dévastatrice dans la région.

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