Alors que les affrontements entre Israël et le Hamas palestinien s’intensifient, le secrétaire d’État américain Antony Blinken multiplie les appels au calme. Lors d’un entretien avec le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant, il a notamment souligné l’importance d’éviter une nouvelle escalade du conflit au Liban, pays voisin déjà fragilisé. Une inquiétude partagée par de nombreux acteurs internationaux.
Israël frappe Gaza, Blinken s’inquiète pour le Liban
Les bombardements israéliens se sont poursuivis mardi sur la bande de Gaza, faisant 13 morts supplémentaires selon les autorités palestiniennes. Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a évoqué la fin prochaine de la phase “intense” des combats, mais la situation reste très tendue. Dans ce contexte, les propos d’Antony Blinken prennent tout leur sens.
Le chef de la diplomatie américaine a en effet mis en garde contre un embrasement régional qui serait “catastrophique”, en référence aux tensions croissantes à la frontière entre Israël et le Liban. Il a appelé toutes les parties à “la responsabilité et à la retenue” pour éviter une propagation du conflit.
Une frappe israélienne sur le bureau de l’AFP à Gaza
Autre élément préoccupant : une enquête menée par plusieurs médias internationaux, dont l’AFP, pointe vers la responsabilité probable de l’armée israélienne dans une frappe ayant endommagé le bureau de l’agence à Gaza le 2 novembre. Si l’attaque n’a pas fait de victimes, elle soulève des questions sur le respect du droit de la presse en zone de conflit.
Des familles de victimes portent plainte contre l’Unrwa
Sur un autre front judiciaire, les familles des personnes tuées lors de l’attaque meurtrière perpétrée par le Hamas en Israël le 7 octobre ont décidé de porter plainte contre l’Unrwa, l’agence onusienne pour les réfugiés palestiniens. Elles l’accusent d’avoir contribué à ce drame en aidant le mouvement islamiste à mettre en place ses infrastructures.
Macron et le roi de Jordanie plaident pour l’aide humanitaire
Face à l’aggravation de la crise, le président français Emmanuel Macron et le roi Abdallah II de Jordanie ont uni leurs voix lundi pour appeler Israël à lever “sans plus de délai” les “restrictions terrestres” entravant l’acheminement de l’aide humanitaire vers Gaza. Ils ont aussi plaidé pour un cessez-le-feu “immédiat et durable”, assorti de la libération des otages.
Les deux dirigeants ont par ailleurs condamné “vivement” les violences des colons israéliens en Cisjordanie et souligné la nécessité de soutenir l’Autorité palestinienne dans ses efforts de réforme. Autant de signaux diplomatiques visant à empêcher l’embrasement tant redouté, dans une région déjà sous très haute tension.