La bande de Gaza est une nouvelle fois meurtrie par les frappes israéliennes sur des cibles civiles. Selon la Défense civile de l’enclave palestinienne, un raid aérien a visé une école ce samedi 10 août, faisant au moins 40 morts et de nombreux blessés, pour la plupart des civils.
Cette frappe intervient après plusieurs jours d’escalade militaire entre l’armée israélienne et le mouvement islamiste Hamas qui contrôle la bande de Gaza. Israël affirme avoir ciblé un centre de commandement du Hamas dissimulé dans l’école, mais les images de dévastation et les témoignages sur place racontent une toute autre histoire.
Un lourd bilan humain qui ne cesse de s’alourdir
Le porte-parole de la Défense civile Mahmoud Bassal décrit un “massacre atroce”, évoquant des corps calcinés et des dizaines de blessés. Les secours tentent désespérément de retrouver des survivants dans les décombres. Il s’agit de la troisième école bombardée en quelques jours par l’aviation israélienne.
“Les pertes en vies humaines sont insupportables. Les frappes aveugles d’Israël sur des zones densément peuplées sont totalement disproportionnées et contraires au droit international humanitaire. Il faut que cela cesse !”
– Un responsable de l’ONU à Gaza
Depuis le début de cette nouvelle flambée de violence, le bilan ne cesse de s’alourdir. Plus de 150 Palestiniens ont péri sous les bombes israéliennes, dont de nombreux enfants. Côté israélien, les tirs de roquettes depuis Gaza ont fait une dizaine de morts.
L’urgence d’un cessez-le-feu
Face à cette escalade meurtrière, la communauté internationale appelle de ses vœux à un arrêt immédiat des hostilités et à la reprise du dialogue. L’Égypte et le Qatar, médiateurs traditionnels, multiplient les navettes diplomatiques pour obtenir un cessez-le-feu durable.
Mais sur le terrain, la violence continue de faire rage, chaque camp rejetant la responsabilité sur l’autre. La population de Gaza, déjà éprouvée par des années de blocus, un chômage endémique et des pénuries chroniques, paie à nouveau le plus lourd tribut.
Vers une solution politique globale ?
Au-delà de l’urgence humanitaire, c’est tout le processus de paix israélo-palestinien qui apparaît dans l’impasse. Sans perspective crédible d’un État palestinien viable et sans fin de la colonisation israélienne, les accès de fièvre seront récurrents.
“Il est plus que temps de s’attaquer aux causes profondes du conflit, et pas seulement à ses symptômes. Seule une solution politique juste et durable pourra apporter la sécurité et la dignité aux deux peuples.”
– Un diplomate européen
Hélas, ce énième drame à Gaza risque de n’être qu’un épisode de plus dans le cycle infernal de la violence et du désespoir. Tant que la communauté internationale ne fera pas preuve d’une réelle volonté pour imposer une paix globale, juste et durable, sur la base du droit international, les Israéliens et les Palestiniens continueront de s’enfoncer dans l’abîme.
Puissent la raison et l’humanité l’emporter, et les armes se taire enfin. C’est le vœu que formulent tous ceux qui croient encore à la paix et à la vie. Malgré l’horreur et l’absurdité.