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Israël frappe le Hamas : Mohammed Deif, commandant ciblé

Une frappe aérienne israélienne a visé Mohammed Deif, commandant du Hamas à Gaza, faisant 90 morts selon le groupe palestinien. Israël espère ainsi affaiblir le Hamas, mais la mort du chef reste à confirmer. Les négociations pour un cessez-le-feu et la libération des otages s'annoncent...

En quelques instants samedi, le paysage de la bande de Gaza a basculé dans le chaos et les flammes. Une série de frappes aériennes israéliennes d’une puissance inouïe a secoué le territoire palestinien, visant un objectif de taille : Mohammed Deif, commandant en chef des brigades Izz al-Din al-Qassam, la branche armée du Hamas. Avec pas moins de huit tonnes d’explosifs déversées, dont des bombes anti-bunkers, l’attaque a fait un carnage, avec un bilan provisoire de 90 morts et 300 blessés selon le ministère de la Santé du Hamas.

Mohammed Deif, l’insaisissable chef militaire du Hamas

Véritable légende vivante pour les Palestiniens, Mohammed Deif est un des hommes les plus recherchés par Israël depuis 30 ans. Militant de la première heure du Hamas, il est considéré comme le cerveau de nombreux attentats suicides perpétrés dans les années 1990 et 2000 contre l’État hébreu. Malgré une traque acharnée et pas moins de sept tentatives d’assassinat, celui que l’on surnomme “le Fantôme” a toujours réussi à échapper à ses poursuivants, vivant reclus et dans le plus grand secret à Gaza.

Israël jubile, le Hamas nie

Si sa mort était confirmée, elle constituerait un véritable triomphe pour le premier ministre israélien Benyamin Netanyahou. Quelques heures après l’attaque, ce dernier a d’ailleurs convoqué la presse pour affirmer que « les meurtriers du Hamas sont des morts vivants », promettant que la guerre durerait jusqu’à la victoire totale d’Israël. De son côté, le Hamas maintient que son chef est toujours en vie et aurait même « écouté Netanyahou samedi soir, et rigolé en entendant ses mensonges » selon un responsable du mouvement.

Un nouveau coup dur pour les négociations de paix

Cette escalade sanglante intervient alors qu’un timide espoir de cessez-le-feu commençait à poindre entre les deux camps, avec notamment des discussions sur un échange de prisonniers. Selon l’AFP, le Hamas aurait décidé de se retirer des négociations suite à la frappe de samedi, une information démentie par d’autres sources évoquant une possible reprise des pourparlers au Qatar. Mais la mort potentielle de Mohammed Deif, si elle se confirmait, changerait assurément la donne et compliquerait davantage la recherche d’une issue pacifique à ce conflit qui n’en finit plus.

Les chefs du Hamas se cachent dans les tunnels, ils sont coupés de leurs forces sur le terrain.

– Benyamin Netanyahou, premier ministre israélien

Gaza, théâtre d’une crise humanitaire majeure

Au-delà des enjeux stratégiques et politiques, c’est bien la population civile qui paie le plus lourd tribut de cette guerre. Coincés entre les tirs israéliens et les représailles du Hamas, les Gazaouis sont pris en étau dans ce minuscule territoire surpeuplé, sans possibilité de fuir. Les hôpitaux débordent de blessés, tandis que de nombreuses familles ont dû se réfugier dans des abris de fortune, espérant échapper aux bombes. Une catastrophe humanitaire qui semble sans fin et face à laquelle la communauté internationale peine à trouver des solutions.

La question qui brûle toutes les lèvres reste de savoir si Mohammed Deif a réellement péri sous les décombres samedi. Mais quoi qu’il en soit, cette énième frappe meurtrière ne fait qu’attiser la haine entre Israéliens et Palestiniens, rendant toujours plus hypothétique l’émergence d’un processus de paix durable. Dans ce conflit aussi ancien que tragique, la violence continue hélas d’avoir le dernier mot, ensevelissant chaque jour un peu plus l’espoir d’une coexistence pacifique entre les deux peuples.

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