C’est une frappe militaire d’envergure qui fait l’effet d’un véritable coup de tonnerre au Moyen-Orient. L’armée israélienne a annoncé avoir pris pour cible des infrastructures militaires appartenant aux rebelles houthis au Yémen, les accusant d’être « au coeur de l’axe de la terreur iranien » dans la région.
Aéroports, Centrales Électriques, Ports : Des Cibles Stratégiques Visées
Selon le communiqué officiel de Tsahal, les frappes aériennes israéliennes ont touché de multiples infrastructures névralgiques contrôlées par le mouvement houthi, aussi bien dans la capitale Sanaa que le long de la côte occidentale yéménite :
- L’aéroport international de Sanaa
- Les centrales électriques d’Hezyz et Ras Katanib
- Des installations portuaires à Hodeida, Salif et Ras Katanib
L’objectif affiché est clair : porter un coup sévère aux capacités opérationnelles des Houthis, ces rebelles chiites soutenus par l’Iran qui contrôlent une large partie du Yémen depuis 2014. En s’en prenant à des cibles militaires et énergétiques, Israël cherche à réduire leur marge de manœuvre.
Une Riposte Aux Attaques Répétées Contre Israël
Cette opération sans précédent intervient dans un contexte de fortes tensions entre l’État hébreu et les Houthis. Depuis le début de la guerre à Gaza en octobre 2023, opposant Israël au Hamas, les rebelles yéménites ont multiplié les tirs de missiles et drones en direction du territoire israélien.
Une escalade que le Premier ministre Benjamin Netanyahu avait juré de stopper, demandant à son armée de « détruire les infrastructures » des Houthis après qu’un de leurs projectiles a blessé 16 personnes à Tel-Aviv le mois dernier. Ces frappes au Yémen sont donc une réponse directe à ce que les autorités israéliennes considèrent comme des actes de « terrorisme ».
Les Houthis, Maillon Central De « L’Axe Iranien De La Terreur »
Au-delà de la riposte ponctuelle, l’armée israélienne voit dans les Houthis une menace plus globale pour la stabilité régionale et même mondiale. Elle les accuse en effet d’être « au coeur de l’axe iranien de la terreur », aux côtés du Hamas palestinien, du Hezbollah libanais et de milices irakiennes.
D’après une source proche du dossier, ces groupes formeraient un véritable « arc chiite » hostile à Israël et ses alliés, bénéficiant du soutien stratégique, financier et militaire de Téhéran. En ciblant spécifiquement les Houthis, l’État hébreu cherche donc à affaiblir ce qu’il perçoit comme un réseau terroriste régional piloté par l’Iran.
Des Attaques Maritimes Qui Déstabilisent La Région
Tsahal dénonce également les actions de déstabilisation menées par les rebelles yéménites au-delà de leur territoire, en particulier leurs attaques répétées contre des navires en mer Rouge et dans le golfe d’Aden. Des opérations qui visent régulièrement des bâtiments liés à Israël ou ses proches partenaires comme les États-Unis et le Royaume-Uni.
Malgré les frappes ponctuelles menées en représailles par les forces américaines notamment, les Houthis continuent de menacer ces voies maritimes stratégiques, par lesquelles transite une part importante du commerce mondial. Un autre motif d’inquiétude pour les autorités israéliennes.
Israël-Iran : Un Bras De Fer Qui Monte En Puissance
En frappant directement les Houthis au Yémen, Israël franchit donc une étape supplémentaire dans sa confrontation avec l’Iran et ses alliés régionaux. Une escalade militaire qui risque d’attiser encore davantage les tensions déjà vives au Moyen-Orient.
Reste à voir comment les rebelles yéménites et leurs parrains iraniens réagiront à cette attaque d’envergure. Une chose est sûre : le bras de fer entre Israël et « l’axe de la résistance » promet de connaître encore de nombreux soubresauts dans les mois à venir, avec le risque d’un embrasement plus large de la région.