Au cœur des tensions géopolitiques, le football offre parfois une parenthèse inattendue. C’est le cas ce jeudi soir à Budapest, où se déroule le match de Ligue des Nations entre Israël et la France, délocalisé en Hongrie pour des raisons de sécurité. Dans une ambiance dépassionnée, une poignée de supporters israéliens ont fait le déplacement, animés par l’espoir de retrouver, le temps d’une rencontre, un semblant de vie normale.
Un match sous haute surveillance
En raison des récents conflits armés au Moyen-Orient, la rencontre Israël-France a été placée sous le signe du risque élevé par l’UEFA. Les 2000 spectateurs attendus à la Bozsik Arena débarquent au compte-goutte, dans une atmosphère pesante. Rares sont les drapeaux et les maillots israéliens, tandis que les supporters français, fidèles parmi les fidèles, garnissent timidement leur tribune.
Des supporters israéliens avides de normalité
Malgré le contexte tendu, Eitan, l’un des rares supporters israéliens présents, confie son désir de « juste passer du bon temps, profiter du match pour retrouver un semblant de vie normale ». Une aspiration partagée par ses compatriotes, venus chercher dans le football une éclaircie au cœur de l’orage.
On veut juste passer du bon temps, profiter du match pour retrouver un semblant de vie normale le temps d’un match de football.
– Eitan, supporter israélien
Une arrivée sous escorte pour les joueurs israéliens
Témoignage supplémentaire de la tension ambiante, les joueurs israéliens ont rallié le stade sous bonne escorte. Deux cars à vide, un autre pour les joueurs et le staff, et pas moins de sept voitures banalisées pour assurer la sécurité de l’équipe nationale. Une arrivée dans le calme, sans tension apparente, mais résolument peu banale.
Le football, une bulle d’oxygène dans un contexte troublé
Au-delà du résultat sportif, ce match délocalisé revêt une dimension symbolique forte. Pour les supporters israéliens, il représente une parenthèse salvatrice, une bouffée d’air frais dans un quotidien marqué par les conflits. Le temps d’une rencontre, le ballon rond permet d’oublier les tensions et de se raccrocher à une forme de normalité, aussi fragile et éphémère soit-elle.
Dans un contexte géopolitique complexe, le football prouve une fois de plus sa capacité à rassembler et à offrir un espace de répit. Même si les tribunes de la Bozsik Arena sonneront creux ce soir, les quelques supporters israéliens présents témoignent, par leur seule présence, de la force du ballon rond face à l’adversité. Un message d’espoir et de résilience, porté par la simple envie de vivre, le temps d’un match, une vie normale.
