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Israël et Hamas se tirent dessus pendant que l’ONU s’inquiète !

Alors que les pourparlers diplomatiques s’intensifient à Paris pour tenter d’arracher un cessez-le-feu, les armes continuent de parler à Gaza. Au lendemain d’une décision de la Cour internationale de justice (CIJ) ordonnant à Israël de suspendre ses opérations militaires dans la zone de Rafah, l’aviation israélienne a mené de nouvelles frappes sur cette ville du sud de l’enclave palestinienne. Une escalade qui intervient dans un contexte humanitaire de plus en plus alarmant, avec des risques de famine et des infrastructures dévastées par les combats.

L’Italie à la rescousse de l’agence onusienne pour les réfugiés palestiniens

Face à cette situation explosive, un premier geste positif est venu d’Italie. Le chef de la diplomatie italienne Antonio Tajani a en effet annoncé samedi la reprise des financements en faveur de l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA). Une bouffée d’oxygène pour cette organisation en crise depuis qu’Israël a accusé en janvier certains de ses employés à Gaza d’être liés au Hamas. Des allégations qui avaient poussé de nombreux bailleurs de fonds, États-Unis en tête, à geler leurs versements, menaçant les efforts d’aide dans un territoire au bord de l’asphyxie.

La CIJ ordonne un cessez-le-feu à Rafah

Signe de la gravité de la situation, la plus haute juridiction de l’ONU est elle aussi montée au créneau. Saisie par l’Afrique du Sud, la CIJ a ordonné vendredi à Israël un cessez-le-feu immédiat à Rafah, l’ouverture du poste-frontière pour permettre l’entrée de l’aide humanitaire, ainsi que la “libération immédiate et inconditionnelle” des otages retenus par le Hamas à Gaza. Des décisions juridiquement contraignantes, mais dont l’application s’annonce compliquée en l’absence de mécanismes concrets.

Intenses tractations diplomatiques à Paris

En parallèle, l’activité diplomatique s’accélère pour tenter de sortir de l’impasse. Le président français Emmanuel Macron a notamment reçu vendredi plusieurs ministres arabes ainsi que le chef de la CIA William Burns, attendu dans la capitale française pour relancer les pourparlers de trêve. Des discussions qui portent aussi sur l’épineuse question des otages, alors que le Hamas conditionne tout accord à la libération de prisonniers palestiniens par Israël.

L’angoisse d’une catastrophe humanitaire

Mais pendant que les chancelleries s’activent, le temps presse sur le terrain. Selon l’ONU, la bande de Gaza est au bord d’une catastrophe humanitaire majeure, avec des hôpitaux hors service, des risques de famine et quelque 800.000 déplacés ayant fui les combats à Rafah. Une “crise dans la crise” qui fait craindre le pire, alors que les réserves de nourriture et de carburant s’amenuisent de jour en jour. Une situation intenable qui pousse le coordinateur humanitaire de l’ONU Martin Griffiths à tirer la sonnette d’alarme :

Nous sommes à un moment charnière. Les travailleurs humanitaires et le personnel des Nations unies doivent pouvoir effectuer leur travail en toute sécurité (…) à l’heure où la population de Gaza s’enfonce dans la famine.

Martin Griffiths, coordinateur humanitaire de l’ONU

Face à l’urgence, tous les regards sont désormais tournés vers Paris et les négociations de la dernière chance. Avec l’espoir qu’un compromis puisse enfin être trouvé pour stopper cette nouvelle escalade meurtrière entre Israël et le Hamas. Et éviter que Gaza ne sombre définitivement dans le chaos.

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