C’est une annonce qui fait froid dans le dos. Selon un communiqué de l’armée israélienne publié ce dimanche, un réseau terroriste iranien qui projetait de commettre des attentats a été déjoué en Syrie, après la capture d’un de ses membres clés au cours d’une opération spéciale de renseignement menée ces derniers mois. Cette arrestation, qui s’est déroulée sur le territoire syrien à une date non précisée, a permis d’empêcher une attaque imminente et de mettre au jour les méthodes opérationnelles de ces dangereux groupes terroristes.
La traque d’un suspect dans le sud de la Syrie
La cible de cette opération était Ali Soleiman al-Assi, un citoyen syrien vivant dans le sud du pays près de la frontière avec Israël. D’après le communiqué de l’armée, cet homme collectait des informations sur les troupes israéliennes déployées dans la zone frontalière, en vue de préparer de futures activités terroristes. Une menace prise très au sérieux par les autorités, qui ont donc décidé de lancer une mission spéciale pour le capturer.
Le suspect a finalement été appréhendé en Syrie par des soldats israéliens, puis transféré en Israël pour y être interrogé. Des révélations précieuses ont ainsi pu être obtenues sur le mode opératoire des réseaux pro-iraniens actifs près du plateau du Golan, ce territoire syrien en partie occupé et annexé par Israël depuis 1967.
Une région sous très haute tension
Si les autorités syriennes tentent officiellement de rester à l’écart des conflits qui agitent Gaza et le Liban voisins, la situation est loin d’être calme sur le terrain. Des tirs de roquettes ont ainsi été signalés depuis la Syrie contre la partie du Golan occupée, provenant vraisemblablement de groupes affiliés au Hezbollah libanais pro-iranien. Ce dernier bombarde également le nord d’Israël depuis le Liban, en soutien au Hamas palestinien.
Face à cette escalade, l’État hébreu a considérablement durci le ton ces derniers mois. Fin septembre, l’aviation israélienne a mené des raids intenses contre les fiefs du Hezbollah dans le sud du Liban, dans la banlieue sud de Beyrouth et dans l’est du pays. Une riposte directe aux tirs transfrontaliers qui se multiplient depuis près d’un an maintenant.
Quel impact pour la sécurité dans la région ?
Au-delà de la menace immédiate qui semble avoir été déjouée avec cette opération, c’est tout l’équilibre géopolitique régional qui apparaît fragilisé. Le démantèlement de cette cellule terroriste montre en effet que l’Iran, malgré les sanctions internationales, continue de tisser sa toile au Proche-Orient en s’appuyant sur ses alliés locaux.
Mais du côté israélien, la détermination est clairement affichée. Comme l’a souligné une source proche de la Défense, l’État hébreu « ne laissera pas l’Iran et ses affidés menacer sa sécurité en agissant depuis le territoire syrien ». Un message sans équivoque envoyé à Téhéran, alors que les tensions restent extrêmement vives sur ce front.
Il faudra donc suivre de près l’évolution de la situation dans les prochaines semaines. Car si cette opération antiterroriste est incontestablement un succès pour les services de renseignement israéliens, elle risque aussi de raviver les braises d’un conflit qui n’en finit pas d’embraser la région. Une chose est sûre : dans ce contexte explosif, le moindre incident peut dégénérer à tout moment en conflagration ouverte.
Une menace permanente avec laquelle les habitants du nord d’Israël et du plateau du Golan doivent composer au quotidien, en espérant que la diplomatie et le travail de l’ombre des services de sécurité permettront d’éviter le pire. Car dans cette poudrière du Proche-Orient, la paix reste plus que jamais suspendue à un fil.