Imaginez-vous vivre dans une région où, du jour au lendemain, l’électricité disparaît. Plus de lumière, plus d’eau potable, et une tension palpable dans l’air. C’est la réalité qui se profile pour les 2,4 millions d’habitants de Gaza, alors qu’un ministre israélien a annoncé, ce dimanche, la fin de l’approvisionnement en électricité vers ce territoire palestinien. Une décision brutale, qui fait suite à une semaine sans aide humanitaire, et qui soulève une question brûlante : jusqu’où ira cette escalade ?
Une Décision qui Fait Trembler Gaza
La nouvelle est tombée comme un couperet. Le ministre de l’Énergie israélien a signé un ordre immédiat pour couper la dernière ligne électrique reliant Israël à Gaza. Cette ligne, essentielle, alimente une usine de dessalement qui fournit de l’eau potable à plus de **600 000 personnes**. Sans elle, la situation déjà précaire risque de basculer dans une crise humanitaire sans précédent.
Les habitants de Gaza, coincés dans un territoire exigu, dépendent largement de solutions de fortune comme les panneaux solaires ou les générateurs à essence. Mais le carburant, lui, n’entre qu’au compte-gouttes, rendant ces alternatives incertaines. Cette annonce n’est pas isolée : elle s’inscrit dans une stratégie plus large, orchestrée pour peser sur le Hamas, au cœur d’un conflit qui ne cesse de s’envenimer.
Un Contexte de Pression et de Trêve Fragile
Depuis le 19 janvier, une trêve fragile était en place entre Israël et le Hamas, sous l’égide de médiateurs internationaux. Mais les deux camps s’accusent mutuellement de violations. D’après une source proche des négociations, le gouvernement israélien cherche à forcer une prolongation de cette accalmie, en imposant des conditions strictes. Le Premier ministre israélien aurait élaboré un plan surnommé ** »plan enfer »**, où la coupure d’électricité n’est qu’une étape parmi d’autres.
Nous utiliserons tous les moyens pour ramener les otages et faire tomber le Hamas.
– Déclaration du ministre de l’Énergie
Ce plan, qui inclut des mesures drastiques, vise à maintenir la pression maximale. Mais à quel prix pour la population civile ? Les ONG sur place alertent : la situation humanitaire, déjà critique depuis l’attaque du 7 octobre dernier, pourrait devenir intenable.
L’Impact sur l’Eau et la Vie Quotidienne
La coupure d’électricité ne se limite pas à plonger Gaza dans l’obscurité. Elle paralyse l’usine de dessalement, un pilier pour l’approvisionnement en eau potable. Déjà endommagée par les combats, cette infrastructure avait repris un fonctionnement partiel en décembre 2024, après des mois d’interruption. Aujourd’hui, elle est de nouveau à l’arrêt, laissant des centaines de milliers de personnes dans l’incertitude.
- Eau rare : Plus de 600 000 habitants privés d’eau dessalée.
- Générateurs en panne : Le carburant manque pour les alternatives.
- Hôpitaux en danger : Les infrastructures médicales menacées.
Dans un territoire où chaque ressource compte, cette décision pourrait transformer la vie quotidienne en un combat permanent pour la survie. Les familles, déjà éprouvées, se retrouvent face à un dilemme : comment tenir sans électricité ni eau ?
Le « Plan Enfer » : Une Stratégie Controversée
Derrière cette coupure, il y a une volonté claire : accentuer la pression sur le Hamas. Le Premier ministre israélien, selon des sources bien informées, mise sur une approche radicale pour obtenir des concessions. Ce « plan enfer » aurait été conçu pour frapper fort, avec des mesures comme la suspension de l’électricité, mais aussi des restrictions sur d’autres ressources vitales.
Pourtant, cette stratégie divise. Si certains y voient une nécessité pour garantir la sécurité d’Israël et libérer les otages, d’autres dénoncent un châtiment collectif infligé à une population civile. Les organisations humanitaires, elles, tirent la sonnette d’alarme, soulignant que les premières victimes seront les plus vulnérables : enfants, malades, personnes âgées.
Un Passé de Siège et de Restrictions
Ce n’est pas la première fois que Gaza subit un tel blocus. Après l’attaque du Hamas en octobre dernier, un ministre israélien avait décrété un **siège complet** : plus d’électricité, d’eau ni de gaz. À l’époque, la communauté internationale avait réagi, mais les tensions n’ont fait que croître. La reconnexion partielle de l’usine de dessalement en juillet 2024 avait offert un répit, vite balayé par les dégâts de la guerre.
Événement | Date | Conséquence |
Siège total | 9 octobre 2023 | Coupure totale des ressources |
Reconnexion | Juillet 2024 | Reprise partielle de l’usine |
Nouvelle coupure | Mars 2025 | Crise humanitaire aggravée |
Cette chronologie montre une spirale de restrictions qui ne semble pas prête de s’arrêter. Chaque mesure, justifiée par des impératifs sécuritaires, creuse un peu plus le fossé entre les deux camps.
Les Réactions et les Enjeux à Venir
Face à cette annonce, le Hamas a dénoncé une violation de la trêve et appelle à la mise en œuvre des étapes restantes de l’accord initial, négocié avec l’aide du Qatar, des États-Unis et de l’Égypte. De son côté, Israël insiste sur le refus du Hamas d’accepter un compromis proposé, qui prolongerait la trêve jusqu’à mi-avril, couvrant le Ramadan et la Pâque juive.
Les regards se tournent maintenant vers la communauté internationale. Les médiateurs parviendront-ils à désamorcer cette bombe à retardement ? Ou assisterons-nous à une nouvelle escalade, avec des conséquences dramatiques pour Gaza ? Une chose est sûre : chaque jour sans électricité rapproche le territoire d’un point de non-retour.
Et Après ? Une Lueur d’Espoir ou le Chaos
Alors que les habitants de Gaza s’adaptent à cette nouvelle épreuve, une question demeure : que réserve « le jour d’après » promis par le ministre ? L’objectif affiché est clair : éradiquer la présence du Hamas. Mais à quel coût humain ? Les ONG sur place estiment que la dégradation des conditions de vie pourrait entraîner des pertes massives, loin des champs de bataille.
Dans un territoire où l’eau et la lumière deviennent des luxes, la résilience des Gazaouis est mise à rude épreuve. Mais jusqu’à quand ?
Entre stratégie politique et drame humanitaire, cette coupure d’électricité n’est pas qu’un simple levier de négociation. Elle redessine les contours d’un conflit où les civils payent le prix fort. Reste à savoir si cette pression portera ses fruits, ou si elle ne fera qu’attiser les flammes d’une guerre sans fin.