Selon des sources proches du dossier, l’armée israélienne aurait annoncé samedi qu’elle apportait son soutien aux forces de l’ONU afin de repousser une attaque de groupes rebelles syriens dans la région du Golan, à la frontière entre la Syrie et le Golan syrien occupé et annexé par Israël.
Une offensive rebelle d’envergure en Syrie
Depuis le 27 novembre dernier, des factions rebelles syriennes mènent une vaste offensive éclair à travers le pays. Lors de cette campagne fulgurante, ils seraient parvenus à s’emparer de plusieurs villes stratégiques, dont notamment Alep, deuxième agglomération de Syrie.
Attaque près d’un poste de l’ONU dans le Golan
D’après le communiqué de l’armée israélienne, des combattants armés auraient pris pour cible un poste des Nations unies localisé dans le secteur de Hader, ville syrienne située en limite de la zone tampon placée sous contrôle onusien dans le Golan. Les forces de Tsahal indiquent être engagées aux côtés des Casques bleus afin de contrer cette attaque.
Retrait des troupes syriennes dans le Golan
Peu avant l’annonce israélienne, le directeur de l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), Rami Abdel Rahmane, avait fait état d’un repli des forces gouvernementales syriennes de leurs positions dans la province de Qouneitra, qui jouxte le plateau du Golan annexé par l’État hébreu.
Israël dit ne pas intervenir dans le conflit syrien
En soirée, l’état-major de Tsahal a précisé que son chef, Herzi Halevi, s’était rendu dans la zone frontalière. Il y aurait déclaré qu’Israël ne s’immisçait pas dans les événements en cours en Syrie, mais s’employait à contrer et prévenir les menaces sécuritaires dans ce secteur.
Interrogée sur l’état de la situation après l’attaque signalée, l’armée israélienne s’est refusée à tout autre commentaire. Contactées, les forces de maintien de la paix de l’ONU n’avaient pas donné suite dans l’immédiat.
Le Golan, une zone disputée
Lors de la guerre des Six Jours en 1967, Israël a conquis une partie du plateau du Golan sur la Syrie, avant de l’annexer en 1981. Cette annexion n’est cependant pas reconnue par la communauté internationale. Depuis 1974, une force onusienne est déployée dans une zone tampon pour y faire respecter un cessez-le-feu entre les deux pays.
Israël renforce son dispositif militaire
Suite à cette attaque, l’armée israélienne indique avoir considérablement renforcé sa présence militaire dans la région, tant au sol que dans les airs. Elle souligne sa détermination à continuer d’agir pour assurer la protection d’Israël et de ses citoyens, en élaborant des plans pour faire face aux différents scénarios possibles.
Alors que le conflit syrien continue de déstabiliser le Proche-Orient, cet incident illustre une nouvelle fois la grande volatilité de la situation sécuritaire le long de la frontière israélo-syrienne. Il met aussi en lumière le rôle crucial que continuent de jouer les Casques bleus de l’ONU pour tenter de préserver une paix fragile dans cette poudrière.
