Les tensions entre Israël et l’Iran sont montées d’un cran ces derniers jours, sur fond de frappes aériennes israéliennes visant des intérêts iraniens. Pour les responsables politiques israéliens, il est temps d’agir face à ce qu’ils considèrent comme une menace existentielle.
Israël déterminé à faire cesser la “menace iranienne”
Le ton est donné. D’après une source proche du dossier, Itamar Ben Gvir, ministre israélien d’extrême droite, estime qu’Israël a une “obligation historique” de mettre un terme à la menace que représente l’Iran. Pour lui, les récentes frappes ne sont qu’un premier pas.
L’attaque sur l’Iran est importante comme un premier coup pour endommager les intérêts stratégiques de l’Iran, et ceci doit être la prochaine étape.
Itamar Ben Gvir, ministre israélien de la Sécurité intérieure
Rappelons que la République islamique, ennemi juré de l’État hébreu, appelle régulièrement à la disparition d’Israël et ne reconnaît pas son existence.
Soutien américain et coopération renforcée
Dans ce contexte tendu, le président israélien Isaac Herzog a tenu à saluer le soutien des États-Unis, allié historique d’Israël. Il a notamment évoqué une coopération “publique et secrète” renforcée entre les deux pays suite aux frappes.
L’opposition réclame des frappes plus ciblées
Si l’opposition israélienne approuve globalement les frappes, certaines voix s’élèvent pour critiquer leur portée limitée. C’est le cas de Yaïr Lapid, dirigeant de l’opposition, qui juge que des cibles stratégiques et économiques, comme les installations pétrolières iraniennes, auraient dû être visées pour faire payer à l’Iran “un prix beaucoup plus élevé”.
Pour Benny Gantz, chef du parti d’opposition de l’Union nationale, si l’attaque fut “directe et précise”, elle ne marque qu’une “nouvelle étape” dans la confrontation avec le régime iranien. Cet ancien chef de l’armée estime néanmoins que des “dégâts importants” ont été infligés à l’Iran.
Le Premier ministre Netanyahu reste muet
Fait notable, le Premier ministre Benjamin Netanyahu ne s’est pas encore exprimé publiquement sur ces frappes, laissant ses ministres et l’opposition occuper le devant de la scène.
Cette escalade verbale et militaire illustre la détermination d’Israël à contrer par tous les moyens les ambitions régionales de Téhéran, accusé de déstabiliser le Moyen-Orient. Reste à savoir si ces frappes marqueront un tournant durable dans la confrontation entre les deux ennemis, ou ne seront qu’un épisode de plus dans un conflit qui semble parti pour durer.