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Israël Accusé De “Crime De Guerre” Pour Déplacements Forcés De Palestiniens À Gaza

Un nouveau rapport accablant de HRW révèle qu'Israël commet un "crime de guerre" en forçant les Palestiniens à quitter leurs maisons à Gaza. L'ampleur des déplacements est choquante. Que cache cette "purge ethnique" selon l'ONG ?

Une accusation grave et dérangeante. Voilà ce qui ressort du dernier rapport publié jeudi par l’ONG Human Rights Watch (HRW) sur la situation dans la bande de Gaza. Selon l’organisation, les ordres d’évacuation répétés émis par l’armée israélienne conduisent à des déplacements forcés massifs de civils palestiniens, ce qui s’apparente à un “crime de guerre” au regard du droit international.

Des “preuves” de “transferts forcés” à Gaza

Dans son volumineux rapport de 170 pages, HRW affirme avoir “rassemblé des preuves” démontrant que “des responsables israéliens commettent le crime de guerre de transfert forcé” de populations civiles palestiniennes. Une accusation extrêmement sérieuse, étayée par de nombreux témoignages, images satellites et données publiques collectées jusqu’en août 2024.

Loin d’être anecdotiques, ces déplacements forcés toucheraient une part significative des 2,4 millions d’habitants de l’enclave palestinienne. En octobre dernier, l’ONU estimait à 1,9 million le nombre de Gazaouis déplacés depuis le début de la dernière guerre.

Zones “rasées” et “nettoyées” pour créer un no man’s land

Mais au-delà des seules périodes de conflit ouvert, HRW accuse les autorités israéliennes “d’orchestrer ces déplacements” de façon permanente dans certaines zones de Gaza. Deux secteurs sont particulièrement ciblés selon l’ONG : les “corridors” de Neztarim et Philadelphie, qui auraient été “rasés, étendus et nettoyés” par l’armée pour des raisons de sécurité.

Le premier, qui coupe Gaza d’est en ouest, s’étend désormais sur 4 km de large entre Gaza-ville et Wadi Gaza. “Presque tout le bâti y a été démoli” précise le rapport. Quant au second, il longe la frontière avec l’Égypte et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a martelé que l’armée devait continuer à le contrôler.

Ce que font les autorités israéliennes à Gaza est ce que fait un groupe ethnique ou religieux visant à expulser les Palestiniens, un autre groupe ethnique ou religieux, de zones situées à l’intérieur de Gaza par des moyens violents.

Human Rights Watch

Un “nettoyage ethnique” en bonne et due forme ?

Pour Ahmed Benchemsi, porte-parole de HRW pour le Moyen-Orient, le constat est sans appel. En “rendant systématiquement inhabitables des grandes parties de Gaza”, c’est à un véritable “nettoyage ethnique” auquel on assiste. Une accusation extrêmement grave, qui va bien au-delà d’une simple politique sécuritaire comme le prétendent les autorités israéliennes.

Ces dernières affirment en effet que ces évacuations massives visent à protéger les civils, en invoquant des “impératifs militaires”. Mais pour HRW, Israël “devrait démontrer dans chaque cas que le déplacement de civils est la seule option” pour se conformer au droit humanitaire. “Israël ne peut pas simplement s’appuyer sur la présence de groupes armés pour justifier le déplacement de civils”, insiste Nadia Hardman, chercheuse à HRW.

“Ils veulent nous tuer et nous effacer”

Sur le terrain, c’est un sentiment de désespoir et d’incompréhension qui règne chez les familles déplacées. Imam Hamad, père de famille de Beit Hanoun dans le nord de Gaza, dit avoir été chassé de chez lui plus de dix fois. “Avant je pensais qu’ils voulaient nous déplacer, maintenant je réalise qu’ils veulent nous tuer et nous effacer” lâche-t-il, amer.

Un cri d’alarme qui résonne comme un terrible aveu d’impuissance face à une situation humanitaire qui ne cesse de se dégrader. Combien de temps encore les civils gazaouis devront-ils subir ces déplacements forcés ? La communauté internationale saura-t-elle réagir fermement face à ce qui s’apparente de plus en plus à une purge ethnique ? Ou continuera-t-elle à fermer les yeux, comme trop souvent lorsqu’il s’agit du conflit israélo-palestinien ? Autant de questions qui restent douloureusement sans réponses à ce stade. Mais le rapport accablant de HRW aura au moins le mérite de mettre en lumière une réalité trop souvent passée sous silence.

Ces dernières affirment en effet que ces évacuations massives visent à protéger les civils, en invoquant des “impératifs militaires”. Mais pour HRW, Israël “devrait démontrer dans chaque cas que le déplacement de civils est la seule option” pour se conformer au droit humanitaire. “Israël ne peut pas simplement s’appuyer sur la présence de groupes armés pour justifier le déplacement de civils”, insiste Nadia Hardman, chercheuse à HRW.

“Ils veulent nous tuer et nous effacer”

Sur le terrain, c’est un sentiment de désespoir et d’incompréhension qui règne chez les familles déplacées. Imam Hamad, père de famille de Beit Hanoun dans le nord de Gaza, dit avoir été chassé de chez lui plus de dix fois. “Avant je pensais qu’ils voulaient nous déplacer, maintenant je réalise qu’ils veulent nous tuer et nous effacer” lâche-t-il, amer.

Un cri d’alarme qui résonne comme un terrible aveu d’impuissance face à une situation humanitaire qui ne cesse de se dégrader. Combien de temps encore les civils gazaouis devront-ils subir ces déplacements forcés ? La communauté internationale saura-t-elle réagir fermement face à ce qui s’apparente de plus en plus à une purge ethnique ? Ou continuera-t-elle à fermer les yeux, comme trop souvent lorsqu’il s’agit du conflit israélo-palestinien ? Autant de questions qui restent douloureusement sans réponses à ce stade. Mais le rapport accablant de HRW aura au moins le mérite de mettre en lumière une réalité trop souvent passée sous silence.

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