Une frappe aérienne israélienne aurait visé samedi un dépôt de munitions appartenant au mouvement chiite Hezbollah dans le sud du Liban, faisant trois blessés selon l’agence de presse nationale libanaise. Cette attaque, qui n’a pas été confirmée par Israël, intervient dans un contexte de vives tensions à la frontière entre les deux pays.
Un dépôt d’armes du Hezbollah ciblé
D’après les informations rapportées par trois sources sécuritaires à Reuters, un dépôt de munitions du Hezbollah situé dans la ville d’Adloun, à une quarantaine de kilomètres de la frontière israélienne, a été la cible de frappes aériennes israéliennes. L’attaque aurait déclenché de fortes explosions, entendues par des témoins dans toute la région.
Des roquettes sont toujours en train d’exploser sur le site visé, faisant trois blessés.
Agence nationale de presse libanaise
Le ministère libanais des Affaires étrangères a fermement condamné le raid, le qualifiant « d’agression israélienne » et appelant la communauté internationale à faire pression sur Israël « pour mettre fin à ses attaques continues ».
Escalade des tensions frontalières
Ces frappes israéliennes s’inscrivent dans un contexte de fortes tensions à la frontière libano-israélienne ces derniers mois. Les incidents se sont multipliés entre Tsahal et le Hezbollah depuis l’attaque meurtrière du Hamas contre Israël début octobre.
- 7 octobre : attaque au drone du Hamas faisant 5 morts en Israël
- 13 octobre : tirs de roquettes du Hezbollah sur le nord d’Israël
- 26 octobre : frappes israéliennes contre des positions du Hezbollah
Selon les analystes, le soutien assumé du Hezbollah, parrainé par l’Iran, envers le Hamas dans sa confrontation avec Israël, a attisé les tensions à la frontière nord d’Israël. Chaque camp s’est livré à des démonstrations de force, faisant craindre une escalade incontrôlée.
Autres frappes israéliennes au Yémen
Le même jour, l’aviation israélienne a également mené des raids sur des sites stratégiques des rebelles Houthis dans la ville portuaire de Hodeida au Yémen. Ces frappes visaient à riposter à une attaque au drone menée la veille par les insurgés contre Tel-Aviv.
Ces développements illustrent la stratégie israélienne visant à contrer les menaces posées par les groupes armés pro-iraniens opérant à ses frontières, que ce soit au Liban avec le Hezbollah ou au Yémen avec les Houthis. En ciblant leurs arsenaux et infrastructures militaires, Israël cherche à réduire leurs capacités à lancer des attaques sur son territoire.
Néanmoins, cette politique de frappes préventives comporte le risque d’une escalade rapide et d’un embrasement régional, chaque camp se sentant légitimé à riposter. La communauté internationale redoute qu’un incident plus grave ne dégénère en un affrontement ouvert entre Israël et ses ennemis, déstabilisant un peu plus le Moyen-Orient.