Un rapport explosif publié par l’ONG Human Rights Watch ébranle la communauté internationale. Selon l’enquête, les autorités israéliennes seraient coupables d’avoir délibérément restreint l’accès à l’eau pour les Palestiniens dans la bande de Gaza, causant potentiellement des milliers de morts. Des actes qui, pour HRW, s’apparentent à un crime contre l’humanité d’extermination et même à des actes génocidaires.
La Guerre à Gaza : Le Début d’un Calvaire Sans Fin Pour Les Civils
Tout a commencé le 7 octobre 2023, lorsque le mouvement islamiste palestinien Hamas a lancé une attaque sans précédent depuis Gaza. En représailles, Israël a déclenché une vaste campagne militaire qui dure depuis plus d’un an maintenant. Les chiffres des victimes sont glaçants : plus de 1200 morts côté israélien, en majorité des civils, et plus de 45 000 Palestiniens tués, là aussi principalement des civils selon l’ONU.
Un « Siège Complet » Pour Asphyxier Gaza
Mais au-delà des frappes et des combats, c’est un autre fléau qui a frappé les habitants de Gaza : le manque d’eau. D’après HRW, Israël aurait intentionnellement limité l’accès à cette ressource vitale. Dès le 9 octobre 2023, le ministre israélien de la Défense de l’époque, Yoav Gallant, avait ordonné un « siège complet » de Gaza. « Il n’y aura pas d’électricité, pas de nourriture, pas d’eau, pas de carburant », avait-il déclaré sans détour.
Les autorités israéliennes ont délibérément créé des conditions de vie visant à causer la destruction d’une partie de la population de Gaza.
– Human Rights Watch
Au-Delà des Mots : Des Accusations Graves de Crime Génocidaire
Pour Human Rights Watch, ces propos et les actions qui ont suivi dénotent une volonté d' »extermination » de la population de Gaza. L’ONG va jusqu’à accuser Israël « d’actes de génocide », une accusation d’une extrême gravité. Si HRW se garde d’affirmer qu’Israël a commis un génocide au sens juridique, qui nécessiterait de prouver une intention génocidaire, l’organisation estime que les éléments rassemblés « pourraient signaler une telle volonté ».
Israël n’a jamais caché que ses actions à Gaza visaient à affaiblir le Hamas, qu’il considère comme une organisation terroriste. Mais de là à chercher à anéantir la population palestinienne de l’enclave, il y a un pas qu’Israël se refuse à franchir. Les autorités israéliennes ont vigoureusement démenti les accusations, qualifiant le précédent rapport d’Amnesty International de « mensonges » et de fabrication.
La Communauté Internationale Empêtrée Dans un Conflit Sans Issue
Ce rapport de HRW vient s’ajouter à une longue liste d’accusations à l’encontre d’Israël depuis le début de cette guerre. Plusieurs pays, menés par l’Afrique du Sud, ont déjà saisi la justice internationale. Mais dans ce conflit enlisé, où le dialogue semble rompu, la voie diplomatique paraît plus que jamais dans l’impasse.
En attendant, c’est la population civile qui paie le prix fort. Prise en étau entre le Hamas et l’armée israélienne, soumise aux bombardements et aux privations, elle tente tant bien que mal de survivre dans ce que l’ONU a qualifié « d’enfer sur terre ». Un enfer où même l’eau, source de toute vie, est devenue une arme dans un conflit qui semble sans fin.
