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Israël à Paris : “Soutien” aux terroristes ? L’énorme polémique !

La visite à Paris du ministre des Affaires étrangères israélien Israël Katz cette semaine a provoqué une vive polémique après ses propos incendiaires sur la reconnaissance d’un État palestinien par plusieurs pays européens. Dans un entretien accordé au Figaro, il a qualifié ces décisions de « prime au terrorisme », déclenchant l’ire des défenseurs de la cause palestinienne.

Espagne, Irlande, Norvège dans le viseur d’Israël

Le chef de la diplomatie israélienne n’a pas mâché ses mots pour fustiger les récentes reconnaissances d’un État palestinien par l’Espagne, l’Irlande et la Norvège. Selon lui, ces décisions « nuisent à la sécurité, à l’autorité, à l’indépendance et à la souveraineté d’Israël » et « réduisent les chances de libérer les otages » du Hamas.

Israël Katz est allé plus loin en affirmant que reconnaître la Palestine constitue « une prime adressée au terrorisme et à la violence exercés par le Hamas et par l’Iran ». Face aux drames humains à Gaza, cette position enverrait selon lui « un message très dangereux : la terreur et la violence payent ».

La France saluée pour sa position

À l’inverse, le ministre israélien s’est félicité de la position française qui considère que « ce n’est pas le bon moment pour une telle initiative » de reconnaissance de l’État palestinien. Une position réaffirmée par un conseiller d’Emmanuel Macron lors d’un entretien avec Israël Katz.

Je me félicite de l’assurance qui m’a été donnée par Stéphane Séjourné qu’une reconnaissance de la Palestine n’est pas à l’ordre du jour en France.

Israël Katz, ministre des Affaires étrangères israélien

Colère des pro-palestiniens

Sans surprise, les propos du ministre israélien ont suscité l’indignation des soutiens à la cause palestinienne. Nombreux sont ceux qui rappellent qu’on ne peut assimiler l’ensemble des Palestiniens aux actions du Hamas et que reconnaître leur droit à un État est « le minimum pour tout peuple ».

D’autres dénoncent « l’arrogance » d’Israël qui s’arroge selon eux beaucoup trop de droits sur les territoires palestiniens. La politique de colonisation israélienne en Cisjordanie est particulièrement montrée du doigt.

Le sort de Gaza en question

Au cœur des préoccupations se trouve la situation à Gaza, territoire palestinien sous blocus israélien et théâtre régulier d’affrontements sanglants. Les conditions de vie désastreuses de sa population et le contrôle du Hamas soulèvent de vives inquiétudes.

  • Plus de 2 millions de Palestiniens vivent dans la bande de Gaza
  • 80% de la population dépend de l’aide humanitaire
  • Le taux de chômage avoisine les 50%

Pour beaucoup, seule une solution politique négociée, avec la création d’un État palestinien viable aux côtés d’Israël, peut permettre de sortir de l’engrenage de la violence. Mais les déclarations à l’emporte-pièce comme celles d’Israël Katz semblent éloigner toujours plus cette perspective.

La France, médiatrice du conflit ?

Dans ce contexte, le rôle de la France et de l’Europe apparaît crucial. Paris, qui entretient des liens étroits avec Israël et les Palestiniens, cherche à éviter toute décision précipitée qui compliquerait une reprise des négociations de paix.

Mais la pression monte sur le gouvernement français pour qu’il reconnaisse à son tour l’État de Palestine. Une décision symboliquement forte qui permettrait de rééquilibrer sa position, jugée trop favorable à Israël par certains.

Reste à savoir si Emmanuel Macron osera franchir ce pas hautement sensible, au risque de tensions avec l’allié israélien. L’avenir du processus de paix au Proche-Orient en dépend peut-être. Une chose est sûre, la petite phrase d’Israël Katz à Paris n’a fait qu’attiser un peu plus les braises de ce conflit interminable.

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