Alors que les tensions entre l’Iran et Israël atteignent des sommets, le spectre d’un conflit majeur plane sur le Moyen-Orient. Suite à l’élimination coup sur coup de hauts responsables iraniens par Israël, Téhéran promet des représailles d’une ampleur sans précédent. Face à ces menaces, l’État hébreu s’active en coulisses pour mobiliser une vaste coalition internationale, espérant ainsi dissuader l’Iran de passer à l’acte. Mais jusqu’où ira cette dangereuse escalade ?
L’Iran promet des représailles massives
La semaine dernière, Ismaïl Haniyeh, chef du bureau politique du Hamas, et un haut responsable du Hezbollah ont été tués dans des frappes israéliennes distinctes, à Téhéran et au Liban. Ces assassinats ciblés, revendiqués par Israël, ont provoqué l’ire des autorités iraniennes. Dans un communiqué incendiaire, l’Iran a promis de se venger en lançant des centaines de missiles et de drones sur le territoire israélien.
Un embrasement régional à craindre
Si l’Iran met ses menaces à exécution, les analystes redoutent un embrasement de tout le Moyen-Orient. Le Hezbollah libanais et le Hamas palestinien, deux alliés de Téhéran, pourraient ouvrir de nouveaux fronts contre Israël. Une escalade qui risquerait de dégénérer en guerre régionale, impliquant d’autres acteurs comme la Syrie, l’Arabie Saoudite ou encore les États-Unis.
Israël cherche le soutien d’une coalition internationale
Conscient des risques, Israël multiplie les efforts diplomatiques pour constituer une vaste coalition anti-Iran. L’objectif : obtenir un soutien politique, mais aussi militaire, notamment de la part des États-Unis, en cas d’attaque iranienne de grande ampleur. En avril dernier, lorsque l’Iran avait tiré 300 missiles et drones vers Israël, Washington, Londres et Paris avaient apporté leur concours, en abattant une partie des projectiles.
Pour assurer sa défense, Israël compte sur ses propres forces, mais aussi sur l’aide vitale d’une coalition internationale menée par les États-Unis pour contrer l’Iran.
Marc Henry, journaliste
Des alliances régionales en mutation
Fait notable, Israël a pu bénéficier d’une assistance discrète de pays arabes comme la Jordanie et l’Arabie Saoudite lors de précédentes menaces iraniennes. Un rapprochement inédit, qui témoigne d’un réalignement des alliances dans la région face à l’Iran, perçu comme une menace commune. Reste à savoir si ce front anti-Téhéran tiendra en cas de conflit ouvert.
Entre dissuasion et risque d’escalade
Pour Israël, l’enjeu est double : dissuader l’Iran de passer à l’offensive, tout en se préparant au pire scénario. Si la mobilisation d’une coalition internationale vise à faire reculer Téhéran, elle comporte aussi le risque d’être perçue comme une provocation, poussant le régime des Mollahs à la surenchère. Un équilibre périlleux, sur fond de tensions régionales exacerbées.
Dans ce face à face aux allures de poudrière, la retenue des différents protagonistes sera décisive pour éviter l’embrasement. Mais avec des tensions atteignant des niveaux inédits et une rhétorique guerrière de part et d’autre, le risque d’un dérapage fatal n’est pas à écarter. Le Moyen-Orient retient son souffle, suspendu à la prochaine étincelle qui pourrait mettre le feu aux poudres.
