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Intempéries dévastatrices dans le Rhône : l’agriculture sinistrée

Les champs du Rhône ravagés : « Qu'est-ce qu'on va donner à nos vaches ? » Désolation et inquiétude chez les agriculteurs après des intempéries d'une rare violence. Les dégâts s'annoncent considérables et...

Une vague d’intempéries d’une violence exceptionnelle s’est abattue sur le département du Rhône, laissant derrière elle des paysages de désolation. Les terres agricoles ont particulièrement souffert, mettant les exploitants dans une situation des plus précaires. Dans les champs transformés en bourbiers par les trombes d’eau, c’est la stupeur et l’abattement qui dominent.

Des récoltes anéanties et un avenir incertain

Après le passage de la tempête, les agriculteurs du Rhône découvrent l’ampleur des dégâts dans leurs champs. La violence des eaux a emporté la terre, creusant des sillons et dévastant les cultures. Angélique et Raymond, éleveurs de vaches laitières, avaient tout juste semé de l’orge pour nourrir leur troupeau. Mais le déluge a ruiné leur travail, ne laissant qu’un maigre espoir de récolte.

« Il n’y aura plus rien. Il n’y aura plus un seul grain, ça va pourrir. C’est un stress et une inquiétude : qu’est-ce qu’on va donner à nos vaches ? »

Angélique Forest, éleveuse de vaches laitières

Leur détresse est partagée par de nombreux agriculteurs de la région qui voient leurs efforts réduits à néant et s’interrogent sur l’avenir de leurs exploitations. Outre les pertes de récoltes immédiates, c’est la fertilité même des sols qui est menacée.

Dans l’Ardèche voisine, Julien, viticulteur de l’appellation Saint-Joseph, constate les ravages sur son domaine. L’eau a charrié des dizaines de mètres cubes de terre entre les rangs de vignes, déracinant au passage de jeunes plants. Un travail titanesque de remise en état attend le vigneron.

L’agriculture, victime collatérale du dérèglement climatique

Pour les agriculteurs du Rhône, ces épisodes climatiques extrêmes, de plus en plus fréquents et intenses, sont un véritable fléau. En quelques heures, c’est le fruit de longs mois de labeur qui peut partir en fumée, mettant en péril la pérennité même des exploitations.

Philippe, maraîcher, a vu ses serres de mâche envahies par les eaux boueuses. La récolte est totalement perdue, causant une perte financière de plusieurs dizaines de milliers d’euros. Un coup dur pour ce producteur qui n’avait jamais connu pareille situation en 30 ans de métier.

« On travaille, on fait tout ce qu’il faut pour aller de l’avant. Et puis en dix heures tout n’est pas ruiné, mais une bonne partie de notre récolte est foutue. »

Philippe Hérard, maraîcher

Un besoin urgent de reconnaissance et de soutien

Face à l’ampleur des dégâts, les agriculteurs appellent les pouvoirs publics à la rescousse. Ils demandent la reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle, sésame indispensable pour déclencher les indemnisations des assurances.

Mais au-delà de l’aide financière immédiate, c’est un véritable plan de soutien et d’adaptation de l’agriculture face au changement climatique qui est nécessaire selon les professionnels du secteur. Sans quoi, met en garde la FDSEA du Rhône, c’est toute une partie du tissu agricole local qui pourrait disparaître, avec des conséquences dramatiques en termes d’emploi, d’aménagement du territoire et de souveraineté alimentaire.

Dans les champs dévastés du Rhône, c’est donc une course contre la montre qui est engagée pour sauver ce qui peut l’être et envisager l’avenir. Un avenir que beaucoup d’agriculteurs voient aujourd’hui avec angoisse, suspendus aux prochaines décisions des autorités et à la clémence du ciel.

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