Depuis plusieurs semaines, un vent d’inquiétude souffle sur Nantes, et plus particulièrement dans ses quartiers huppés. Une vague d’agressions ciblant des lycéens a plongé familles et autorités dans un état d’alerte maximale. Les faits, d’une rare violence, suscitent de nombreuses interrogations alors que l’enquête se poursuit pour tenter d’identifier les auteurs de ces actes inqualifiables.
Une série d’agressions qui sème la peur
Depuis la rentrée, ce sont pas moins de six agressions de lycéens qui ont été recensées dans le secteur de Canclaux, un quartier réputé calme et sans histoires. Le mode opératoire est presque toujours le même : les victimes, exclusivement des garçons, sont suivies à la sortie de leur bus avant d’être agressées dans une rue peu fréquentée. Menaces, coups, et vols de téléphone portable sont le lot commun de ces attaques d’une rare violence.
La dernière agression en date, survenue il y a quelques jours à peine, a particulièrement choqué par sa brutalité. Selon une source proche du dossier, trois individus auraient roué de coups un adolescent de 16 ans avant de le délester de ses effets personnels, dont son smartphone dernier cri. Un acte odieux qui n’a pas manqué de susciter l’indignation des riverains.
L’inquiétude grandissante des familles
Face à cette situation, c’est la consternation qui règne chez les familles des victimes mais aussi parmi les habitants du quartier. Beaucoup peinent à comprendre comment une telle violence a pu s’inviter dans ce secteur habituellement si paisible. Les parents, en particulier, ne cachent pas leur inquiétude grandissante et réclament des mesures fortes pour endiguer ce fléau.
C’est effrayant que ça se passe en pleine journée dans un quartier calme comme le nôtre. On n’est plus en sécurité nulle part.
Une mère de famille sous le choc
Certains n’hésitent plus à modifier leurs habitudes, réduisant les sorties ou raccompagnant systématiquement leurs enfants. D’autres songent même à déménager, ne supportant plus de vivre dans la peur permanente. Une atmosphère lourde et anxiogène qui tranche avec l’image d’un quartier jusqu’ici réputé sans problèmes.
La riposte s’organise
Mais face à cette situation inédite, les autorités entendent bien réagir. La police a ouvert une enquête et multiplie les investigations pour tenter d’identifier les auteurs de ces agressions à répétition. Rondes et présence policière ont été renforcées aux abords des établissements scolaires et sur les trajets empruntés par les lycéens.
Parallèlement, des actions de prévention sont menées auprès des jeunes mais aussi de leurs parents pour les sensibiliser aux risques et leur prodiguer quelques conseils. Parmi les recommandations figurent le fait d’éviter les trajets isolés, de ne pas exposer des objets de valeur et de toujours garder son sang-froid en cas d’agression. Des conseils de bon sens mais qui ne suffisent pas à rassurer des familles en quête de réponses.
Nous mettons tout en œuvre pour que ces actes intolérables ne restent pas impunis. La sécurité de nos jeunes est notre priorité absolue.
Un responsable de la police locale
Un quartier sous le choc
Car au-delà des agressions proprement dites, c’est tout un quartier qui vit désormais dans la psychose. Les rues, d’ordinaire si animées, se vident à la nuit tombée. Les parcs et jardins, lieux de promenade favoris des familles, sont désertés. Une chape de plomb semble s’être abattue sur ce secteur naguère si vivant et chaleureux.
C’est triste de voir notre quartier se transformer ainsi. On a l’impression de ne plus le reconnaître. Il va falloir du temps pour retrouver notre sérénité.
Un riverain nostalgique
Les semaines à venir s’annoncent décisives. Chacun espère que les investigations permettront de faire toute la lumière sur ces agressions et de mettre hors d’état de nuire leurs auteurs. En attendant, la vigilance reste de mise dans un quartier qui peine encore à réaliser qu’il est devenu, malgré lui, le théâtre d’une violence aussi soudaine qu’incompréhensible.
Une chose est sûre, les stigmates de cette vague d’agressions risquent de marquer durablement les esprits. Il faudra du temps pour que la confiance revienne et que ce quartier si paisible retrouve sa quiétude d’antan. Un défi que devront relever ensemble habitants, autorités et responsables éducatifs pour que plus jamais de tels actes ne viennent ternir l’image de ce joyau nantais.