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Inquiétude du Brésil face au retrait américain avant la COP30

Le Brésil, qui accueillera la cruciale COP30 sur le climat en Amazonie, voit d'un mauvais œil l'annonce par Donald Trump d'un nouveau retrait américain de l'accord de Paris. Le pays hôte...

L’annonce du nouveau président américain Donald Trump de retirer une nouvelle fois les États-Unis de l’accord de Paris sur le climat a provoqué l’inquiétude du Brésil. Le plus grand pays d’Amérique latine, qui se prépare à accueillir en novembre prochain la conférence COP30 de l’ONU sur le climat en Amazonie, craint l’impact majeur de cette décision sur les négociations internationales.

Le Brésil déterminé malgré le retrait américain

Malgré ce coup dur, le Brésil affiche sa détermination à faire de la COP30 un succès. Le président Lula a promis sur les réseaux sociaux « une COP30 historique pour un futur plus juste et soutenable pour notre planète. » Pour mener à bien cette mission, il a nommé l’expérimenté diplomate André Correa do Lago à la présidence de la conférence.

Secrétaire en charge du climat au ministère brésilien des Affaires étrangères, M. Correa do Lago était très impliqué dans les discussions de la précédente COP29 à Bakou. Entre 2011 et 2013, il a été le négociateur en chef du Brésil lors des réunions de l’ONU sur le climat. Sa nomination a été saluée par les organisations de la société civile brésilienne.

L’urgence climatique au cœur des débats

Cette COP30 intervient dans un contexte d’urgence climatique de plus en plus pressante. Selon de récentes données, le monde a dépassé un réchauffement moyen de 1,5°C par rapport à l’ère préindustrielle sur la période 2023-2024. Les pays membres de l’accord de Paris doivent déposer d’ici février leurs nouvelles feuilles de route pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre d’ici 2035.

Nous ferons une COP30 historique pour un futur plus juste et soutenable pour notre planète.

– Luiz Inacio Lula da Silva, président du Brésil

Le Brésil, un pays clé mais ambivalent sur le climat

Le Brésil veut se poser en leader sur la question climatique. Le président Lula peut se targuer d’une baisse de la déforestation en Amazonie depuis son retour au pouvoir. Mais dans le même temps, le pays continue de miser sur le développement de l’exploration pétrolière offshore.

Lors de la précédente COP29, la secrétaire brésilienne au Climat Ana Toni avait toutefois assuré que le Brésil ne se « déroberait pas » au débat épineux sur la sortie des énergies fossiles. Un sujet qui avait provoqué de vifs blocages lors des négociations à Bakou.

Les défis de la COP30 en Amazonie

En accueillant ce grand rendez-vous international en plein cœur de la forêt amazonienne, dans la ville de Belem, le Brésil veut braquer les projecteurs sur cet écosystème vital pour le climat, mais gravement menacé. La lutte contre la déforestation et la préservation des peuples autochtones seront au cœur des discussions.

Mais l’organisation d’un tel événement en Amazonie représente aussi un défi logistique de taille pour le pays hôte. Il faudra accueillir des milliers de délégués, journalistes et représentants de la société civile dans une région reculée, aux infrastructures limitées.

Le retrait américain vient donc s’ajouter aux nombreux obstacles sur la route de cette COP30 brésilienne, cruciale pour l’avenir de la planète. Malgré ce nouveau coup dur, le Brésil assure qu’il mettra tout en œuvre pour en faire une étape marquante dans la lutte contre le réchauffement climatique. La communauté internationale attendra des actes forts lors de ce rendez-vous décisif en terre amazonienne.

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