Les inondations dévastatrices qui ont frappé le sud-est de l’Espagne le 29 octobre dernier pourraient avoir des répercussions économiques significatives pour le pays. C’est le constat alarmant dressé par le gouverneur de la banque d’Espagne, José Luis Escrivá, lors d’une récente rencontre avec des journalistes à Madrid.
Selon les estimations de la banque centrale, l’impact de ces intempéries meurtrières pourrait amputer jusqu’à 0,2 point de croissance du PIB espagnol au quatrième trimestre 2022. Une perte conséquente qui vient assombrir les perspectives économiques du pays, alors même que son PIB avait enregistré une hausse encourageante de 0,8% au trimestre précédent.
Un bilan humain et matériel très lourd
Au-delà des chiffres économiques, c’est avant tout le bilan humain qui est particulièrement dramatique. Les inondations ont causé la mort d’au moins 227 personnes selon un dernier décompte, et dévasté près de 80 municipalités dans la région de Valence, troisième ville d’Espagne et important pôle industriel du pays.
Les dégâts matériels sont également considérables. De nombreuses habitations, commerces et infrastructures ont été endommagés ou détruits par les eaux. Au total, les villes touchées représentent environ 2% de l’économie espagnole d’après les précisions du gouverneur. L’activité industrielle semble avoir été la plus impactée, même si les zones résidentielles n’ont pas été épargnées avec près d’un million d’habitants et 150 000 prêts immobiliers recensés.
Des répercussions économiques inévitables
Face à l’ampleur de la catastrophe, les conséquences sur l’économie apparaissent inéluctables. Pour évaluer l’impact potentiel, la banque d’Espagne s’est appuyée sur un précédent tristement célèbre : le passage de l’ouragan Katrina aux États-Unis en 2005. Un événement comparable en termes de profil selon M. Escrivá, même si l’échelle des dégâts n’a heureusement pas atteint le même niveau.
“À partir de là, en utilisant des techniques économétriques, nous avons conclu que l’impact négatif sur la croissance, basé sur l’expérience historique, et en voyant qu’il a vraiment un profil similaire, serait donc d’environ deux dixièmes du PIB”
José Luis Escrivá, gouverneur de la banque d’Espagne
Si ces prévisions se confirment, elles viendraient donc ralentir la reprise économique espagnole qui s’annonçait pourtant bien engagée. La croissance annuelle pourrait ainsi être revue à la baisse, même si le gouvernement table toujours pour l’instant sur une progression du PIB de 2,7% en 2022. Une estimation qui devra probablement être ajustée dans les prochaines semaines au vu de la situation.
Inflation et taux immobiliers menacés
Au-delà de la croissance, l’inflation pourrait également subir le contrecoup des inondations. La banque d’Espagne prévoit en effet une hausse des prix de 0,15 point en raison des dégâts et des perturbations dans les chaînes d’approvisionnement. Une mauvaise nouvelle supplémentaire pour les ménages espagnols, déjà confrontés à une inflation galopante ces derniers mois.
Le secteur immobilier risque lui aussi d’être affecté, notamment dans les zones résidentielles sinistrées. Les 150 000 prêts immobiliers recensés pourraient être mis en difficulté et les taux grimper localement. Une situation à surveiller de près pour éviter un effet domino.
Reconstruire et tirer les leçons
Face à ce sombre bilan, l’heure est désormais à la reconstruction et au soutien aux populations touchées. L’État a d’ores et déjà débloqué des fonds d’urgence et devrait annoncer prochainement un plan d’aide plus vaste. La solidarité nationale sera clé pour surmonter cette épreuve.
Mais il faudra aussi, à l’avenir, mieux anticiper et prévenir ce type de catastrophes. Avec le réchauffement climatique, les événements météorologiques extrêmes risquent hélas de se multiplier. Renforcer les infrastructures, adapter l’urbanisme, optimiser les systèmes d’alerte… Des investissements nécessaires pour limiter les dégâts humains et économiques.
L’Espagne, comme tant d’autres pays, va devoir intégrer ce paramètre pour assurer sa résilience économique dans la durée. Un immense défi qui nécessitera la mobilisation de tous. Les inondations meurtrières du 29 octobre sonnent comme un douloureux rappel de cette impérieuse nécessité.
Les dégâts matériels sont également considérables. De nombreuses habitations, commerces et infrastructures ont été endommagés ou détruits par les eaux. Au total, les villes touchées représentent environ 2% de l’économie espagnole d’après les précisions du gouverneur. L’activité industrielle semble avoir été la plus impactée, même si les zones résidentielles n’ont pas été épargnées avec près d’un million d’habitants et 150 000 prêts immobiliers recensés.
Des répercussions économiques inévitables
Face à l’ampleur de la catastrophe, les conséquences sur l’économie apparaissent inéluctables. Pour évaluer l’impact potentiel, la banque d’Espagne s’est appuyée sur un précédent tristement célèbre : le passage de l’ouragan Katrina aux États-Unis en 2005. Un événement comparable en termes de profil selon M. Escrivá, même si l’échelle des dégâts n’a heureusement pas atteint le même niveau.
“À partir de là, en utilisant des techniques économétriques, nous avons conclu que l’impact négatif sur la croissance, basé sur l’expérience historique, et en voyant qu’il a vraiment un profil similaire, serait donc d’environ deux dixièmes du PIB”
José Luis Escrivá, gouverneur de la banque d’Espagne
Si ces prévisions se confirment, elles viendraient donc ralentir la reprise économique espagnole qui s’annonçait pourtant bien engagée. La croissance annuelle pourrait ainsi être revue à la baisse, même si le gouvernement table toujours pour l’instant sur une progression du PIB de 2,7% en 2022. Une estimation qui devra probablement être ajustée dans les prochaines semaines au vu de la situation.
Inflation et taux immobiliers menacés
Au-delà de la croissance, l’inflation pourrait également subir le contrecoup des inondations. La banque d’Espagne prévoit en effet une hausse des prix de 0,15 point en raison des dégâts et des perturbations dans les chaînes d’approvisionnement. Une mauvaise nouvelle supplémentaire pour les ménages espagnols, déjà confrontés à une inflation galopante ces derniers mois.
Le secteur immobilier risque lui aussi d’être affecté, notamment dans les zones résidentielles sinistrées. Les 150 000 prêts immobiliers recensés pourraient être mis en difficulté et les taux grimper localement. Une situation à surveiller de près pour éviter un effet domino.
Reconstruire et tirer les leçons
Face à ce sombre bilan, l’heure est désormais à la reconstruction et au soutien aux populations touchées. L’État a d’ores et déjà débloqué des fonds d’urgence et devrait annoncer prochainement un plan d’aide plus vaste. La solidarité nationale sera clé pour surmonter cette épreuve.
Mais il faudra aussi, à l’avenir, mieux anticiper et prévenir ce type de catastrophes. Avec le réchauffement climatique, les événements météorologiques extrêmes risquent hélas de se multiplier. Renforcer les infrastructures, adapter l’urbanisme, optimiser les systèmes d’alerte… Des investissements nécessaires pour limiter les dégâts humains et économiques.
L’Espagne, comme tant d’autres pays, va devoir intégrer ce paramètre pour assurer sa résilience économique dans la durée. Un immense défi qui nécessitera la mobilisation de tous. Les inondations meurtrières du 29 octobre sonnent comme un douloureux rappel de cette impérieuse nécessité.