C’est une situation de crise humanitaire que vivent actuellement des milliers d’habitants dans la région de Valence en Espagne, dont de nombreux Français installés sur place. Frappée de plein fouet par des inondations meurtrières d’une ampleur sans précédent, la zone est coupée du monde, privée d’électricité et d’accès à l’eau potable depuis plusieurs jours maintenant. Un cauchemar éveillé pour ces expatriés français qui se battent désormais pour trouver de quoi se nourrir et survivre dans ce chaos.
Une quête vitale pour se nourrir
Depuis les intempéries, c’est une véritable course contre la montre qui s’est engagée pour ces Français en quête de nourriture. Les étals des supermarchés, à l’image de la Mercadona d’Alfafar, ont été pris d’assaut par une population locale en détresse, ne laissant que des rayons désespérément vides.
On a fait tous les magasins du coin, c’est la même chose partout. Il n’y a plus rien, tout a été dévalisé en quelques heures. On ne sait plus quoi faire pour nourrir nos enfants.
témoigne une mère de famille française sous le choc.
Face à la pénurie, certains n’hésitent plus à fouiller les poubelles à la recherche de quelques denrées encore comestibles. D’autres improvisent des systèmes D de troc et d’entraide entre voisins. Mais les réserves s’amenuisent inexorablement et l’angoisse grandit.
L’eau, une denrée plus précieuse que tout
Si la faim tenaille, c’est surtout la soif qui inquiète le plus dans cette région où toutes les canalisations d’eau ont été emportées par les crues. Trouver de l’eau potable est devenu le défi numéro un de ces familles françaises.
Une simple bouteille d’eau claire, ça devient une vraie bénédiction, ça nous met les larmes aux yeux. On la rationne, on en boit le minimum pour que tout le monde puisse en avoir un peu.
raconte un père au bord des larmes.
La solidarité s’organise comme elle peut mais les besoins dépassent largement les ressources disponibles. Et avec les réseaux électriques et téléphoniques quasiment tous hors-service, difficile de coordonner les actions ou d’appeler à l’aide.
L’attente insoutenable des secours
Au milieu de ce cauchemar, un mot revient sur toutes les lèvres : quand les secours arriveront-ils enfin ? Coupés du reste du pays, les sinistrés attendent désespérément une aide d’urgence qui se fait cruellement attendre.
On a l’impression d’être abandonnés, oubliés de tous. On voit bien que des hélicoptères survolent la zone mais aucun ne vient nous larguer de la nourriture ou de l’eau. Combien de temps ça va encore durer ?
se désespère un habitant en colère.
Les autorités assurent pourtant que d’importants moyens sont déployés pour atteindre au plus vite ces zones sinistrées. Mais sur place, la patience atteint ses limites et le sentiment d’abandon gagne du terrain, attisant les tensions.
Reconstruire, le défi de demain
Au delà de l’urgence alimentaire, c’est déjà le défi de la reconstruction qui hante les esprits. Cette région de Valence, où s’étaient installés de nombreux Français séduits par son cadre de vie, n’est plus que ruines et dévastation. Il faudra des semaines voire des mois pour rétablir l’électricité et l’eau courante, des années pour effacer les stigmates de cette catastrophe et retrouver un semblant de normalité.
On a tout perdu : notre maison, nos souvenirs, notre vie ici. Il va falloir tout recommencer de zéro, on ne sait même pas par où commencer. Mais on n’a pas le choix, pour nos enfants, on va se battre et se relever.
promet cette Française, le regard déjà tourné vers l’avenir.
Un avenir qui s’annonce long et semé d’embûches pour ces milliers de familles meurtries. Mais aussi un avenir qui devra se construire sur l’entraide, la résilience et la solidarité dont font preuve ces sinistrés au cœur du chaos. Des valeurs que ces Français, unis dans l’adversité, devront plus que jamais faire vivre pour espérer des jours meilleurs.