Le Niger est une nouvelle fois frappé par une catastrophe naturelle d’une ampleur dévastatrice. Selon l’Agence nigérienne de presse, un média d’État, les inondations qui touchent le pays depuis juin ont fait au moins 52 morts dans l’ouest du territoire. Un lourd bilan qui vient s’ajouter aux nombreux dégâts matériels et humains déjà causés par les intempéries.
Deux Véhicules Emportés par les Eaux
Le drame s’est noué dans la nuit de mardi à mercredi, dans la région de Tahoua, à 70 kilomètres de la ville éponyme. Deux véhicules de transport en commun, transportant de nombreux passagers, ont été pris au piège par la montée des eaux. Embourbés dans un cours d’eau, ils ont été emportés par un fort courant, noyant leurs occupants.
Selon un journaliste local, le bilan provisoire fait état de 33 corps sans vie retrouvés. Mais il y aurait également de nombreux disparus, ce qui laisse craindre que le nombre de victimes ne s’alourdisse encore dans les prochaines heures. Parmi les rescapés de cet accident tragique, certains ont pu être secourus, mais leur nombre exact n’a pas été communiqué.
Les recherches continuent (…) la gendarmerie et la Garde nationale sont à pied d’œuvre.
– Agence nigérienne de presse
Un Phénomène Récurrent et Dévastateur
Malheureusement, les inondations sont devenues un phénomène récurrent et dévastateur au Niger, particulièrement pendant la saison des pluies qui s’étend de juin à septembre. Rien que cette année, avant ce nouveau drame, les autorités dénombraient déjà au moins 94 morts, plus de 137 000 sinistrés et 93 blessés.
Toutes les régions du pays sont touchées, notamment celles de Maradi, Zinder et Tahoua dans l’ouest et le centre. Les dégâts matériels sont également considérables avec plus de 15 000 habitations et une quarantaine de salles de classe détruites, ainsi que des milliers de têtes de bétail décimées.
L’Urgence d’une Meilleure Gestion des Catastrophes
Face à l’ampleur de ces catastrophes naturelles à répétition, la gestion des risques et des situations d’urgence apparaît comme un défi majeur pour le Niger. Le Bureau des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA) à Niamey prévoit que plus de 247 000 personnes pourraient être affectées avant la fin de cette saison des pluies.
Les autorités nigériennes, appuyées par les organisations internationales, doivent donc renforcer les dispositifs de prévention, d’alerte et de secours pour limiter les pertes humaines et aider les populations sinistrées. Un effort de longue haleine qui nécessite des moyens conséquents et une mobilisation de tous les acteurs.
En attendant, c’est tout un pays qui est en deuil et qui doit une nouvelle fois panser ses plaies après ce énième drame causé par les inondations. Un fléau qui rappelle cruellement la vulnérabilité du Niger face aux aléas climatiques et l’urgence d’une meilleure prise en compte de ces risques naturels.