Les violences envers les soignants prennent une tournure alarmante. Un incident choquant s’est produit ce samedi à Brasparts, dans le Finistère, où une infirmière a été victime d’une agression d’une rare violence. Attaquée sauvagement à coups de ciseaux par un individu, elle a été sauvée in extremis par l’intervention rapide et efficace des gendarmes.
Une attaque d’une violence inouïe
Selon nos informations, les faits se sont déroulés en début d’après-midi à l’hôpital local de Brasparts. Une infirmière, dont l’identité n’a pas été révélée, se trouvait à son poste lorsqu’un homme s’est introduit dans l’établissement. Sans raison apparente, il s’est rué sur la soignante et a commencé à l’agresser violemment à coups de ciseaux.
Sous le choc, l’infirmière a tenté de se défendre du mieux possible face à cet assaillant déchaîné. Malgré ses cris et ses appels à l’aide, personne n’a pu intervenir immédiatement, l’agresseur bloquant l’accès à la pièce. La victime a subi de multiples lacérations et a perdu beaucoup de sang, sa vie ne tenant plus qu’à un fil.
L’intervention salvatrice des gendarmes
Heureusement, l’alerte a rapidement été donnée et les gendarmes de Brasparts sont intervenus promptement sur les lieux. Arrivés en quelques minutes, ils ont pu maîtriser l’agresseur qui tentait de prendre la fuite. Selon un témoin, “sans l’intervention des forces de l’ordre, cette infirmière n’aurait certainement pas survécu. Ils lui ont sauvé la vie”.
La victime, grièvement blessée, a immédiatement été prise en charge par ses collègues et transférée en urgence au CHU de Brest. Son pronostic vital n’est plus engagé mais elle reste sous surveillance médiale, le traumatisme physique et psychologique étant important.
Un contexte de violence grandissante envers les soignants
Cette agression d’une infirmière n’est malheureusement pas un cas isolé. Les actes de violence envers les personnels soignants se multiplient ces dernières années, que ce soit en milieu hospitalier ou en libéral. Insultes, menaces, coups… Leur quotidien devient de plus en plus difficile et dangereux.
Les soignants en ont assez de travailler la peur au ventre. Nous devons être protégés et l’impunité doit cesser. Il faut des mesures rapides et concrètes !
Une infirmière sous couvert d’anonymat
Pourtant, les pouvoirs publics peinent à apporter des réponses satisfaisantes. Malgré les nombreux plans et effets d’annonce, le problème persiste et s’aggrave. Les moyens alloués à la sécurité des soignants restent insuffisants, comme en témoignent les chiffres :
- 23 000 atteintes aux personnes déclarées en milieu hospitalier en 2022, soit +10% par rapport à 2021
- 1 soignant sur 2 déclare avoir été victime de violence dans les 12 derniers mois
- 45% des soignants agressés ont déposé plainte, mais peu de suites judiciaires
Mobilisation et appels à l’action
Face à l’ampleur de ce fléau, les syndicats et associations de soignants tirent la sonnette d’alarme. Des rassemblements et manifestations sont organisés partout en France pour dénoncer cette situation et demander une réponse forte du gouvernement.
Nous appelons à un véritable plan d’urgence pour sécuriser les établissements de santé et protéger ceux qui nous soignent. Il faut des moyens humains et financiers supplémentaires, une tolérance zéro envers les agresseurs et plus de fermeté judiciaire.
Un représentant syndical
De son côté, le ministère de la Santé assure que la lutte contre les violences envers les soignants est une “priorité absolue”. De nouvelles mesures sont à l’étude, comme le renforcement des équipes de sécurité dans les hôpitaux, la simplification des procédures de dépôt de plainte ou encore des formations pour les soignants.
L’enquête se poursuit
Concernant l’agression de l’infirmière à Brasparts, une enquête a été ouverte pour tenter de comprendre les motivations de l’agresseur et retracer son parcours. Souffrant apparemment de troubles psychiatriques, il a été hospitalisé sous contrainte après son interpellation. Mais de nombreuses zones d’ombre subsistent sur son profil et son passage à l’acte.
Une chose est sûre : sans le courage et le sang-froid des gendarmes, le bilan aurait pu être bien plus dramatique. Leur intervention rapide et efficace a permis de sauver la vie de cette infirmière, véritable héroïne du quotidien. Espérons que cet énième fait divers alarmant fasse enfin bouger les lignes et que des mesures à la hauteur soient prises pour assurer la sécurité de nos soignants. Il y a urgence.