C’est un geste fort que s’apprête à accomplir Emmanuel Macron ce mercredi. Dans un élan d’émotion nationale, le Président de la République rendra un vibrant hommage aux deux surveillants pénitentiaires lâchement assassinés dans l’exercice de leurs fonctions. Un hommage qui résonne comme une reconnaissance du courage et de l’abnégation de ces héros du quotidien, trop souvent oubliés.
Un métier de l’ombre, un engagement sans faille
Être surveillant pénitentiaire, c’est embrasser un métier de haute responsabilité, où chaque jour est un défi. Dans l’ombre des murs des prisons, ces hommes et ces femmes œuvrent inlassablement pour le maintien de l’ordre et de la sécurité. Un engagement total, malgré des conditions de travail souvent difficiles et des risques bien réels.
Les surveillants font face quotidiennement aux violences, aux tensions, dans un contexte de surpopulation carcérale. Leur professionnalisme force le respect.
Éric Dupond-Moretti, Ministre de la Justice
Deux destins brisés, unis dans le courage
Fabrice Moello et Arnaud Garcia. Deux noms qui resteront à jamais gravés dans les mémoires. Deux destins brisés par la folie meurtrière d’un détenu lors du tragique guet-apens d’Incarville. Mais au-delà du drame, c’est leur courage et leur sens du devoir qui forcent l’admiration de tous.
Malgré la dangerosité avérée de leur métier, Fabrice et Arnaud accomplissaient chaque jour leur mission avec abnégation. Un engagement qui leur a coûté la vie, laissant derrière eux familles et collègues éplorés.
Un hommage national, un devoir de mémoire
Face à ce drame qui a secoué la France entière, Emmanuel Macron a choisi de mettre les surveillants pénitentiaires à l’honneur. En présidant cet hommage national à l’ancienne maison d’arrêt de Caen, le chef de l’État entend saluer la mémoire de Fabrice et Arnaud, mais aussi rendre hommage à une profession trop souvent déconsidérée.
Cet hommage est un moment important de recueillement et de solidarité. La Nation tout entière se joint à la douleur des familles et des collègues endeuillés.
Emmanuel Macron, Président de la République
Une cérémonie sobre et solennelle, à la hauteur du sacrifice consenti par ces deux serviteurs de l’État. Minute de silence, dépôt de gerbes, drapeaux en berne… Autant de symboles forts pour honorer leur mémoire et saluer l’engagement de tous les surveillants pénitentiaires de France.
Au-delà de l’hommage, des réformes nécessaires
Si cet hommage national est un geste fort et nécessaire, il ne saurait occulter l’urgence d’une réflexion de fond sur les conditions d’exercice des surveillants pénitentiaires. Surpopulation carcérale, violences, manque de moyens… Les défis sont nombreux pour garantir la sécurité de ces professionnels et améliorer leur quotidien.
Les syndicats de surveillants, tout en saluant l’initiative présidentielle, appellent à des réformes ambitieuses et concertées. Formation renforcée, effectifs supplémentaires, modernisation des équipements… Autant de pistes à explorer pour mieux protéger ceux qui nous protègent.
Car au-delà de l’émotion suscitée par le drame d’Incarville, c’est un véritable changement de regard sur le métier de surveillant pénitentiaire qui doit s’opérer. Un métier difficile et exigeant, qui mérite considération et reconnaissance.
L’hommage que nous rendons aujourd’hui à Fabrice et Arnaud doit être le point de départ d’une mobilisation collective pour valoriser et soutenir les surveillants pénitentiaires dans leur mission essentielle.
Valérie Gauriat, Secrétaire générale de l’UFAP-UNSA Justice
En cette journée de recueillement et d’hommage, la France se souvient. Elle se souvient de Fabrice Moello et Arnaud Garcia, deux héros du quotidien fauchés dans l’exercice de leur devoir. Elle se souvient de l’abnégation et du courage de tous ces surveillants pénitentiaires qui, dans l’ombre, œuvrent pour notre sécurité.
Puisse cet hommage national être le témoin de notre gratitude et de notre respect envers ces professionnels trop souvent oubliés. Un premier pas vers une véritable reconnaissance du métier de surveillant pénitentiaire, artisan essentiel de notre justice et de notre sécurité.
