Dans le quartier animé de La Libération à Nice, un singulier conflit de voisinage est venu perturber la routine gourmande des habitants. Claude Smaniotto, traiteur installé depuis 15 ans, s’est vu contraint de cesser la production de sa célèbre pissaladière, plat emblématique de la cuisine niçoise. La raison ? Les effluves d’oignons importuneraient certains voisins, au point de saisir leurs avocats pour mettre un terme à ce qu’ils considèrent comme une nuisance olfactive.
Ce litige, aussi inattendu qu’absurde, soulève l’indignation des amateurs de gastronomie locale. Odile, une retraitée du quartier, s’insurge : « Ce ne sont certainement pas de vrais Niçois qui se sont plaints ! ». Et pour cause, la pissaladière fait partie intégrante du patrimoine culinaire nissart. Préparée selon la recette transmise par sa grand-mère, celle de Claude était particulièrement prisée au sein de son commerce « Nulle Pâte Ailleurs ».
Un traiteur acculé par des voisins intransigeants
Malgré sa volonté de dialogue, Claude s’est heurté à l’intransigeance de certains riverains. Après un premier courrier anonyme reçu en avril 2023, le commerçant a d’abord cru à une plaisanterie. Mais six mois plus tard, une mise en demeure lui est parvenue, le sommant de stopper sans délai sa production sous peine de poursuites judiciaires.
Soucieux de préserver la quiétude du voisinage, Claude a tenté de délocaliser la cuisson dans un autre local. Un compromis qui s’est avéré financièrement intenable, le contraignant à se séparer de son cuisinier et à cesser la confection d’autres spécialités comme la daube ou les petits farcis. « Il fallait que je réfléchisse comme un chef d’entreprise, même si cela me fait un peu mal au cœur », confie-t-il.
Un élan de solidarité autour d’un plat identitaire
Face à cette situation ubuesque, les soutiens se sont mobilisés. Une pétition manuscrite réclamant le retour de la pissaladière a recueilli pas moins de 700 signatures, tandis qu’une autre en ligne cumule quelque 3500 promesses d’appui. Un engouement révélateur de l’attachement des Niçois à ce mets traditionnel.
Claude se dit ému par cet élan de solidarité. « J’ai à cœur de partager et transmettre ce patrimoine nissart que je revendique depuis toujours. Alors cet élan de solidarité a remis un peu d’essence dans le moteur ! », témoigne-t-il. Toutefois, en l’absence d’un accord à l’amiable avec les plaignants, le retour de la pissaladière dans sa vitrine semble compromis.
La tradition culinaire, victime collatérale d’un vivre-ensemble fragilisé
Au-delà de l’anecdote, cette affaire met en lumière les tensions qui peuvent naître de la cohabitation entre des modes de vie différents. D’un côté, des commerçants attachés à perpétuer un savoir-faire ancestral et une identité locale forte. De l’autre, des riverains aspirant à une tranquillité olfactive, quitte à remettre en cause des traditions séculaires.
Ce conflit autour de la pissaladière apparaît ainsi comme le symptôme d’un vivre-ensemble fragilisé, où la préservation du patrimoine immatériel se heurte parfois aux exigences de la vie moderne. Une problématique qui dépasse le cadre de Nice et interroge sur la place accordée aux spécificités locales dans un monde urbain standardisé.
Reste à savoir si, à l’avenir, les effluves d’oignons continueront de s’échapper des fourneaux de Claude, pour le plus grand bonheur des papilles niçoises. Une chose est sûre : la mobilisation autour de ce traiteur témoigne de la vivacité d’une culture gastronomique qui ne se laissera pas étouffer sans réagir.
Claude se dit ému par cet élan de solidarité. « J’ai à cœur de partager et transmettre ce patrimoine nissart que je revendique depuis toujours. Alors cet élan de solidarité a remis un peu d’essence dans le moteur ! », témoigne-t-il. Toutefois, en l’absence d’un accord à l’amiable avec les plaignants, le retour de la pissaladière dans sa vitrine semble compromis.
La tradition culinaire, victime collatérale d’un vivre-ensemble fragilisé
Au-delà de l’anecdote, cette affaire met en lumière les tensions qui peuvent naître de la cohabitation entre des modes de vie différents. D’un côté, des commerçants attachés à perpétuer un savoir-faire ancestral et une identité locale forte. De l’autre, des riverains aspirant à une tranquillité olfactive, quitte à remettre en cause des traditions séculaires.
Ce conflit autour de la pissaladière apparaît ainsi comme le symptôme d’un vivre-ensemble fragilisé, où la préservation du patrimoine immatériel se heurte parfois aux exigences de la vie moderne. Une problématique qui dépasse le cadre de Nice et interroge sur la place accordée aux spécificités locales dans un monde urbain standardisé.
Reste à savoir si, à l’avenir, les effluves d’oignons continueront de s’échapper des fourneaux de Claude, pour le plus grand bonheur des papilles niçoises. Une chose est sûre : la mobilisation autour de ce traiteur témoigne de la vivacité d’une culture gastronomique qui ne se laissera pas étouffer sans réagir.