Alors que l’heure des grands départs en vacances a sonné, un constat alarmant vient ternir le tableau : les jeunes conducteurs français se montrent moins respectueux de l’environnement que leurs aînés. C’est ce que révèle la dernière édition du baromètre annuel de la fondation Vinci autoroutes sur les comportements des Français face aux déchets, publié en plein cœur de l’été.
Une jeunesse peu éco-responsable au volant
Réalisée par Ipsos auprès de 2200 personnes, cette étude met en exergue des chiffres préoccupants. Si 41% des Français reconnaissent jeter des déchets par la fenêtre de leur véhicule, cette proportion grimpe à 56% chez les moins de 35 ans. Mégots de cigarette, emballages, bouteilles en plastique… Les jeunes conducteurs semblent moins enclins à conserver leurs détritus avec eux jusqu’à la prochaine aire de repos.
Ce manque de civisme se traduit par des jets de déchets organiques (24%), de mégots (12%), de papiers et mouchoirs (11%) ou encore de bouteilles et canettes (9%), principalement sur les autoroutes. Des gestes irresponsables qui peuvent provoquer des accidents mais aussi des incendies, notamment en cette période estivale propice aux feux de végétation.
Une conscience écologique qui s’effrite
Autre enseignement inquiétant de ce baromètre : la perception des risques liés à ces incivilités semble s’émousser au fil des années. De plus en plus de Français minimisent les conséquences de leurs actes, estimant que “leur geste n’aura pas d’impact visible”. Un déni de responsabilité qui constitue un véritable frein à l’adoption de comportements plus vertueux.
Malgré une prise de conscience écologique globale, l’attention portée à la réduction des déchets s’affaiblit.
Étude Ipsos pour la fondation Vinci autoroutes
Si le nombre de gestes éco-responsables stagne, voire régresse, c’est aussi parce que beaucoup ont le sentiment “d’en faire plus que les autres”. Un constat que tempère la fondation, soulignant que la responsabilité individuelle est essentielle mais pas suffisante. Des mesures concrètes sont attendues pour endiguer ce fléau.
Quelles solutions pour des routes plus propres ?
Parmi les pistes plébiscitées par les personnes interrogées, la sensibilisation ne semble plus prioritaire. Seuls 25% misent sur l’exemplarité et 10% sur le sens civique. Place à la répression, avec une augmentation des amendes (37%) et un renforcement de la surveillance, notamment par caméras (28%).
- Verbalisation accrue des contrevenants
- Multiplication des poubelles sur les aires d’autoroute
- Campagnes choc sur les réseaux sociaux
Reste à savoir si la peur du gendarme suffira à inverser la tendance, ou si un travail de fond sur le long terme sera nécessaire pour ancrer les bons réflexes dès le plus jeune âge. Une chose est sûre : il y a urgence à agir pour préserver la propreté de nos routes et de nos espaces naturels. Les vacanciers, premiers témoins de ces incivilités, auront certainement leur mot à dire.
