Un incident d’une rare intensité a éclaté entre l’Université catholique de Louvain en Belgique et le Pape François, en visite ce week-end. Au cœur des tensions : la question brûlante du rôle des femmes dans l’Église. Retour sur un événement qui marque un point de rupture entre deux visions du catholicisme.
Louvain, haut lieu des revendications féministes chrétiennes
L’Université catholique de Louvain, qui fête cette année son 600e anniversaire, est connue pour son engagement en faveur d’un “écoféminisme chrétien”. Ses responsables n’ont pas manqué d’interpeller avec force le Pape François sur la place des femmes au sein de l’Église lors de sa visite.
Dès vendredi, dans le siège historique néerlandophone de Leuven, puis samedi après-midi à Louvain-la-Neuve, partie francophone, les échanges furent intenses. Une pression inédite pour faire évoluer les positions du Vatican sur ce sujet sensible.
Le Pape François résiste et réaffirme une vision classique
Face à ces revendications, le Pape François n’a pas cédé. Il a au contraire défendu avec fermeté la position traditionnelle de l’Église sur la “vocation” spécifique des femmes, dans la lignée de son prédécesseur Jean-Paul II.
Le féminisme détruit la civilisation occidentale, basée sur la complémentarité homme-femme inscrite dans la nature.
– Un internaute commentant l’incident
Loin de satisfaire ses hôtes, cette position jugée “réductrice” par l’université a conduit à la publication immédiate d’un communiqué exprimant leur profond désaccord avec le Souverain Pontife.
Un incident sans précédent dans l’histoire des voyages pontificaux
Jamais lors d’un déplacement papal, une université catholique n’avait ainsi publiquement pris ses distances avec les propos du Pape sur un sujet aussi fondamental. L’onde de choc est grande dans les milieux catholiques.
Nombre d’observateurs s’interrogent : l’université de Louvain est-elle encore réellement “catholique” ? Ou assiste-t-on à une rupture durable entre une vision progressiste et la doctrine officielle romaine ?
Une brèche ouverte dans l’unité de l’Église
Cet incident met en lumière les profondes divisions qui traversent aujourd’hui le catholicisme sur la question du genre et du rôle des femmes. Le dialogue semble de plus en plus difficile entre les tenants d’une évolution et les défenseurs de la tradition.
Reste à savoir si le Pape François, connu pour son ouverture, saura trouver les mots pour renouer le fil du dialogue avec ce courant féministe chrétien. L’unité de l’Église est en jeu.
L’avenir du catholicisme en question
Au-delà, c’est bien la capacité du catholicisme à s’adapter aux évolutions sociétales qui est posée. Entre fidélité à la tradition et nécessaire aggionarmento, l’équilibre est plus que jamais difficile à trouver.
Une chose est sûre : le déplacement pontifical en Belgique, loin d’être une simple visite de courtoisie, aura été le révélateur de tensions profondes. Des tensions avec lesquelles l’Église catholique devra compter pour se projeter dans l’avenir.