Alors que l’année 2024 a été marquée par l’ouverture de nombreuses procédures judiciaires à l’encontre des géants de la Tech comme Google, Apple, Meta ou encore TikTok, 2025 s’annonce tout aussi incertaine pour ces mastodontes du numérique. Entre le durcissement annoncé à Londres et Canberra et le flou qui entoure l’orientation des politiques de régulation à Washington et Bruxelles, difficile pour le secteur d’y voir clair.
Une ère d’incertitude s’ouvre pour les Big Tech
Si les profits colossaux engrangés par les GAFAM et autres licornes de la Silicon Valley ne se démentent pas, la pression réglementaire qui pèse sur leurs épaules n’a jamais été aussi forte. Procédures anti-trust, encadrement strict de la publicité ciblée, garanties renforcées sur l’usage des données personnelles… Les signaux contradictoires envoyés par les nouveaux exécutifs qui s’installent de part et d’autre de l’Atlantique rendent l’horizon particulièrement brumeux.
L’Administration Trump, grande inconnue
Le ballet des grands patrons de la Tech dans les couloirs de Mar-a-Lago, la résidence floridienne du président nouvellement élu, en dit long sur les inquiétudes du secteur. De Sundar Pichai pour Google à Mark Zuckerberg pour Meta, tous cherchent à prendre le pouls de la future politique numérique américaine. Relâchement des contrôles ou durcissement du ton ? Le flou est total, alors que les USA restent le premier marché mondial pour ces entreprises.
La régulation de la Tech sera l’un des grands chantiers du prochain quinquennat. Tout est ouvert.
Un expert du secteur sous couvert d’anonymat
Les signaux contradictoires de la nouvelle Commission européenne
De l’autre côté de l’Atlantique, l’arrivée d’une nouvelle Commission à Bruxelles fait également peser de lourdes incertitudes. Malgré l’entrée en vigueur récente des règlements Digital Services Act (DSA) et Digital Markets Act (DMA), le rapport de force avec les GAFAM semble loin d’être stabilisé.
Selon des sources proches des institutions européennes, certains commissaires envisageraient de lâcher du lest sur plusieurs aspects, afin de préserver la compétitivité et l’attractivité économique du Vieux Continent. Une perspective qui inquiète les défenseurs d’une régulation plus stricte du numérique.
La course à l’IA, facteur de complexité supplémentaire
Cette période de flottement réglementaire intervient alors que tous les géants de la Tech investissent des sommes faramineuses dans la recherche sur l’intelligence artificielle. Rivalisant d’annonces sur leurs percées dans ce domaine, Google, Meta, Apple ou encore Amazon voient dans l’IA la clé de leur développement futur.
Mais pourront-ils rentabiliser ces investissements colossaux sans un cadre juridique clair et stable ? C’est tout l’enjeu des prochains mois. Entre adaptations nécessaires et volonté de garder la main, régulateurs et entreprises devront trouver un délicat point d’équilibre.
L’incertitude est grande, mais une certitude demeure : la Tech n’a pas fini de faire parler d’elle en 2025 !
Analyse un expert du secteur numérique
L’avenir en pointillé des géants du numérique
Dans ce contexte mouvant, difficile pour les mastodontes de la Silicon Valley de se projeter sereinement. Continuer à innover et conquérir de nouveaux marchés, tout en s’adaptant à un cadre réglementaire en constante évolution : tel est le défi qui attend Meta, Alphabet, Apple, Amazon et consorts en cette année charnière.
Avec en toile de fond une question centrale : jusqu’où les pouvoirs publics seront-ils prêts à aller pour réguler ces acteurs devenus incontournables de nos vies quotidiennes et de l’économie mondiale ? 2025 apportera sans doute son lot de réponses. Mais une chose est sûre : la partie d’échecs entre la Big Tech et ses régulateurs ne fait que commencer.