Alors que les Jeux Olympiques d’hiver 2030 se profilent dans un peu plus de cinq ans, un épais brouillard continue de planer sur l’identité de celui ou celle qui en prendra les rênes. Depuis plusieurs semaines déjà, les spéculations vont bon train dans les coulisses olympiques quant au nom du futur président du comité d’organisation de cet événement majeur qui se tiendra dans les Alpes françaises. Parmi les prétendants, un nom revient avec insistance : celui de Martin Fourcade, légende du biathlon français et multiple médaillé olympique.
Une réunion à Matignon pour lever le voile ?
Ce jeudi matin, une réunion au sommet est prévue à Matignon. Selon plusieurs sources proches du dossier, celle-ci pourrait bien être « conclusive » et enfin départager les candidats en lice. Car si le temps presse pour lancer la machine olympique, la décision ne semble pas aisée à prendre au vu des enjeux et des parties prenantes à satisfaire.
Au-delà de la personnalité du futur patron des JO, il s’agit aussi de statuer sur le mécano institutionnel de l’organisation : quelle structure juridique adopter ? Où installer le siège ? Autant de questions épineuses auxquelles le Premier ministre Michel Barnier, par ailleurs originaire de Savoie, devra trancher parmi la multitude de dossiers qui s’amoncellent sur son bureau en cette période agitée.
Martin Fourcade, le grand favori
Quintuple champion olympique de biathlon et véritable icône du sport français, Martin Fourcade semble tenir la corde dans cette course à la présidence. Son nom circule avec persistance depuis des mois, certains voyant en lui « le Tony Estanguet des montagnes », en référence au triple champion olympique de canoë-kayak qui préside avec succès le comité d’organisation des JO de Paris 2024.
« Martin Fourcade revient en grâce »
-Une source proche du dossier
Pourtant, sa candidature ne fait pas l’unanimité en coulisses. Certains lui reprochent des prétentions salariales jugées excessives ainsi que des contrats de sponsoring qui pourraient entrer en conflit avec les partenariats du comité. Des critiques balayées par le principal intéressé dans une interview accordée à L’Équipe, où il a officialisé sa candidature.
Wauquiez et les régions dans la balance
Laurent Wauquiez, député et président du groupe LR à l’Assemblée, mais surtout ancien président de la région Auvergne-Rhône-Alpes qui a porté la candidature, pourrait jouer un rôle clé. Selon certaines indiscrétions, il ne serait guère favorable à Martin Fourcade et pousserait plutôt la candidature de Vincent Jay, un autre ancien biathlète.
Plus largement, celui ou celle qui prendra la tête du comité devra obtenir l’aval de l’État, du CIO, du président du comité olympique français, mais aussi des présidents des régions Auvergne-Rhône-Alpes et PACA. Un sacré défi en perspective pour faire converger des intérêts parfois divergents.
D’autres noms évoqués
Si Martin Fourcade fait figure de favori, d’autres personnalités sont également citées pour ce poste très convoité. C’est le cas notamment d’Edouard Donnelly, actuel directeur exécutif du comité d’organisation des JO de Paris, qui pourrait prendre la direction générale de la structure alpine. La skieuse paralympique Marie Bochet, très impliquée dans la défense du dossier de candidature, est aussi évoquée, pourquoi pas en tandem avec Fourcade.
Une chose est sûre : le choix du patron des JO d’hiver 2030, rendez-vous crucial pour le sport français et l’avenir des stations alpines, est très attendu. Reste à savoir si la fumée blanche sortira dès ce jeudi de Matignon ou si le suspense est appelé à durer encore quelque temps. Les Jeux sont lancés en coulisses !