Alors qu’une trêve entre Israël et le Hamas palestinien doit bientôt entrer en vigueur, l’incertitude plane toujours sur le sort des deux derniers otages franco-israéliens encore détenus dans la bande de Gaza. Ofer Kalderon et Ohad Yahalomi font partie des personnes enlevées lors de l’attaque du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, un drame qui a coûté la vie à 48 ressortissants français.
Une Attente Interminable pour les Familles
Selon une source proche du dossier, sur les huit otages initiaux, deux sont malheureusement décédés en captivité. Quatre ont pu être libérés et rapatriés, dont les enfants d’Ofer et Ohad. Mais pour ces deux pères de famille, l’attente se poursuit cruellement, leurs proches espérant chaque jour des nouvelles rassurantes.
Le chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot a déclaré jeudi sur RTL qu’il n’y avait « pas de certitude » sur leur sort. « Nous espérons vivement qu’ils puissent nous revenir en vie et en bonne santé », a-t-il sobrement commenté. Les seuls éléments dont disposent les autorités proviennent des « témoignages de ceux qui sont revenus de l’enfer de Gaza ».
Un Lourd Bilan Humain
Au-delà du drame vécu par les otages et leurs proches, ce conflit a été particulièrement meurtrier des deux côtés. Selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles, l’attaque du 7 octobre a entraîné la mort de 1.210 personnes côté israélien, en majorité des civils.
La campagne militaire israélienne de représailles dans la bande de Gaza a quant à elle tué au moins 46.707 personnes selon le ministère de la Santé du Hamas, là aussi principalement des civils. L’ONU juge ces chiffres fiables. Ce conflit a également provoqué un désastre humanitaire dans l’enclave palestinienne.
Les Clauses de la Trêve
L’accord de trêve conclu entre Israël et le Hamas doit entrer en vigueur dimanche pour une première phase de six semaines. Il prévoit :
- Un cessez-le-feu
- La libération de 33 otages
- Un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza
Mais le sort d’Ofer Kalderon et Ohad Yahalomi ne semble pas scellé pour autant. Sur les 251 personnes enlevées le 7 octobre, 94 sont toujours retenues à Gaza selon l’armée israélienne, et 34 seraient décédées en détention.
Une Résolution Espérée mais Incertaine
Malgré la trêve imminente, le dénouement de ce drame pour les otages franco-israéliens et leurs familles reste donc en suspens. Les négociations se poursuivent dans la plus grande discrétion pour tenter d’obtenir leur libération.
Après des mois d’angoisse, leurs proches oscillent entre l’espoir d’une issue positive et la crainte du pire, conscients de la complexité de la situation. Les autorités françaises et israéliennes assurent mettre tout en œuvre pour leur permettre de retrouver enfin les leurs.
Nous n’avons pas de certitudes, pas de nouvelles, sauf les témoignages de ceux qui sont revenus de l’enfer de Gaza.
Jean-Noël Barrot, ministre français des Affaires étrangères
Au cœur de ce conflit meurtrier, le destin d’Ofer Kalderon et Ohad Yahalomi reste emblématique du tribut humain payé par les civils. Leur libération serait un immense soulagement pour leurs familles et un symbole d’espoir pour toutes les victimes de cette tragédie.